Le monde vu par les écoliers sud-africains
Pour préparer les jeunes au Sommet de Johannesburg, pourquoi ne pas les inviter à dessiner le monde?
Chose dite, chose faite en Afrique du Sud, avec l’appui de la Suisse, dans un vaste programme de sensibilisation aux enjeux du développement durable.
À quoi ressemble le monde pour un écolier sud-africain né en 1992, c’est-à-dire l’année du premier Sommet de la Terre?
Voilà le genre de question qui faisait entre autres partie de la campagne menée par les autorités sud-africaines pour initier les jeunes aux questions du développement durable.
Ecoliers et jeunes étudiants ont été informés des enjeux du Sommet au travers de multiples activités, visites sur les sites de la Conférence, séminaires universitaires, concours de rédaction sur différents thèmes.
Sans oublier ce qui nous occupe ici, à savoir un concours de dessins réservé aux écoliers de dix ans. Ses organisateurs ont reçu plus de 600 travaux en provenance de toutes les régions du pays.
Des peurs et des rêves
Le 18 juillet, les meilleurs dessins ont été récompensés par l’Ambassade de Suisse en Afrique du Sud lors d’une cérémonie qui, dit-on, a trouvé de bons échos dans la presse nationale.
Les écoliers y ont mis leurs peurs du moment, la pollution atmosphérique, le sida, mais aussi leurs rêves d’une nature rayonnante et d’une planète dont tous les habitants, les enfants d’abord, se donneraient la main.
Les jeunes ont un rôle essentiel à jouer dans la promotion du développement durable, commente Rudolf Schaller, ambassadeur de Suisse à Pretoria. Les sensibiliser à ces problèmes et entendre ce qu’ils nous disent fait aussi partie de nos préoccupations.
Un soutien conséquent
Et d’expliquer comment les autorités sud-africaines avaient, bien avant le Sommet, sollicité une contribution financière de la Suisse.
«Nous ne voulions pas simplement donner de l’argent pour un cofinancement général, poursuit le diplomate. Nous avons par contre décidé d’appuyer concrètement ce programme de sensibilisation des jeunes.»
Au total, la Suisse a soutenu cette campagne d’éducation nationale avec une contribution de 700’000 francs suisses, ce qui, en monnaie locale, représentait un investissement vraiment conséquent.
Lundi soir, dans l’espace «Sustainable Switzerland» du Village Ubuntu, une «verrée» célébrait en quelque sorte le vernissage d’une douzaine des meilleurs dessins. N’y manquaient que les écoliers dont on vantait le réalisme et la lucidité.
Comme quoi il y a encore bien du chemin à faire pour que les jeunes soient véritablement pris au sérieux. Comme de vrais partenaires, puisqu’à Johannesburg, le mot est décidément très à la mode.
swissinfo/Bernard Weissbrodt, Johannesburg
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