
Nouvel acteur dans la chimie: l’ancienne division polymères de Ciba SC baptisée Vantico

L'ancienne division polymères de Ciba Spécialités Chimiques a démarré ses activités lundi sous le nom de Vantico. Son acquéreur, la société financière Morgan Grenfell Private Equity, entend redresser drastiquement la rentabilité d'ici à cinq ans.
«Nous voulons améliorer les performances, conformément aux résultats que nous avons promis à nos investisseurs», a déclaré lundi à Zurich Edward A. Wilson, le nouveau patron de Vantico. Cet ancien cadre de Dow Chemical et du groupe énergétique Koch Industries a ainsi énoncé quelques objectifs financiers.
L’entreprise chimique, qui fabrique une multitude de produits allant des résines époxy aux colles (dont la fameuse Araldite), en passant par les plastiques ou les matériaux pour les avions, devra réaliser d’ici à cinq ans un chiffre d’affaires de 2,06 milliards de francs, contre 1,63 milliard en 1999 (chiffre ajusté).
Le bénéfice opérationnel avant impôts devrait passer à 18 pour cent, contre 10 pour cent actuellement. Et Morgan Grenfell Private Equity veillera au grain. La filiale de la Deutsche Bank détient en effet la quasi totalité du capital puisque seules 3,75 pour cent des parts sont actuellement aux mains du management.
La société financière entend ainsi tirer profit des 1,63 milliard de francs, soit l’équivalant du chiffre d’affaires, qu’elle vient de débourser pour sa nouvelle acquisition (1,8 milliard en tenant compte des frais de transaction notamment). Une fois redressé, Vantico sera alors vendu.
Pour atteindre ses objectifs, Vantico devra procéder à une sérieuse réorganisation interne. D’ici à cinq ans, le nombre de sites passera de 71 actuellement à 40, l’entreprise abandonnant notamment certaines implantations directes au profit de représentants.
Il y aura des suppressions d’emplois au niveau mondial, même si les dirigeants se sont montrés nettement plus vagues sur leur étendue. Tous les secteurs ne seront pas affectés de la même façon. Si la recherche et le développement progresseront, en revanche les coûts dans l’administration et la logistique devront être réduits.
La réduction du nombre de sites n’aura toutefois pas d’incidence sur la Suisse, ont assuré les dirigeants. Bâle (323 personnes) est notamment le siège de la nouvelle entité et le site valaisan de Monthey (476 collaborateurs) est l’un des principaux sites de production du nouveau groupe, ont-ils souligné.
L’ex-division de Ciba SC, qui fabrique au total quelques 3000 articles pour plus de 1000 clients, devra également amincir ses lignes de produits. Vantico réalise aujourd’hui 80 pour cent de ses ventes avec 15 produits seulement. Mais il est délicat de tailler dans le vif, a souligné Edward A. Wilson.
Pour l’heure, la société chimique n’envisage aucune acquisition. Elle préfére se concentrer sur son redressement interne. Quant à l’entrée en bourse, elle n’est pas envisagée avant cinq ans. Vantico table par contre sur une expansion géographique en Amérique du Nord ainsi qu’en Asie.
swissinfo avec les agences

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