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L'Extrême-Orient mise sur le franc suisse

Keystone Archive

Après les attentats de New York et de Washington, les investisseurs asiatiques boudent le dollar. Ils ont choisi le franc suisse comme ultime valeur refuge.

Ce contenu a été publié le 25 septembre 2001 - 15:00

De Singapour à Hong Kong en passant par Séoul et Tokyo, les médias et les observateurs des marchés des changes multiplient les commentaires sur ce phénomène plutôt inhabituel.

«Durant les périodes de crises graves, les investisseurs asiatiques se tournent, généralement sans hésiter, vers la seule source de stabilité digne de ce nom, le dollar, explique David Cohen, analyste au Standard & Poor's MMS International à Singapour.

«Mais, cette fois-ci, la situation, est compliquée par le fait que les Etats-Unis sont parties prenantes dans un conflit et qu'ils risquent de subir des mesures de représailles. D'où la redécouverte du franc en Extrême-Orient.»

Tout le monde joue la prudence

Pourquoi le franc suisse? Et pourquoi pas le yen ou l'euro? Pour les mêmes raisons, disent les cambistes à Séoul. L'OTAN sera, elle aussi, impliquée dans la guerre contre le terrorisme. Quant au Japon, il a décidé de fournir une importante aide logistique aux unités de la 7e flotte américaine du Pacifique.

«Les investisseurs achètent de l'or et des francs suisses en masse, confie un responsable d'une banque privée genevoise à Hong Kong. Et l'inquiétude de certains d'entre eux face à l'avenir est devenue telle qu'ils veulent prendre possession physiquement de leur métal jaune et de leurs devises pour les garder chez eux.»

«Quel retournement de situation, note le journal Nikkei, la bible des milieux d'affaires japonais. A sa naissance, l'euro devait servir d'alternative au dollar en Asie. Or, en ces temps de tensions politiques et militaires, ce n'est pas sur la monnaie unique que se portent les investisseurs asiatiques mais sur le franc suisse.»

Et le journal de conclure: «à l'époque de la globalisation des marchés, les investisseurs japonais adoptent la même attitude que les Européens ou les Américains; ils misent sur la prudence».

Georges Baumgartner, Tokyo

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