La Chine, une priorité pour Présence Suisse
Johannes Matyassy, le patron de Présence Suisse, est à Pékin pour vendre une autre image de la Suisse aux Chinois.
«Notre stratégie est de susciter l'intérêt des médias locaux pour faire connaître notre pays au-delà des clichés», souligne Johannes Matyassy. En visite à Pékin durant quatre jours, le chef de Présence Suisse cherche d'abord à savoir quelle image les Chinois ont de la Suisse.
Il y a les inévitables images d'Epinal: montres, banques, neutralité, pacifisme, pays-jardin. Mais la Suisse se résume aussi le plus souvent à Genève, siège de l'OMC, de la Croix-Rouge et de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, où Pékin mène chaque année un combat furieux pour échapper à toute condamnation.
Une exposition Giacometti à Hong Kong
Récemment, les médias locaux se sont fait l'écho de plusieurs problèmes rencontrés par des étudiants chinois inscrits dans des écoles hôtelières suisses. Pour rétablir la réputation du système d'éducation helvétique, un groupe de journalistes chinois a été invité l'automne dernier sur place pour en juger.
Pourquoi ce travail en Chine, un pays dont les Suisses soucient généralement très peu? «Le choix s'est immédiatement imposé, car la Chine est déjà un pays de premier intérêt pour Pro Helvetia, Swisstourism ou encore le seco. Notre rôle est de coordonner ces efforts», explique Johannes Matyassy.
La Suisse - qui rêve d'accueillir les touristes chinois - est pour l'heure mise à l'écart par Pékin comme pays de destination pour ses ressortissants.
Cette année, Berne devrait inviter deux ou trois délégations de journalistes et «faiseurs d'opinion» chinois. Présence Suisse veut également participer au financement d'une exposition sur Giacometti à Hong Kong, à la promotion de l'architecture suisse à Shanghai, à une semaine suisse à l'Université du peuple de Pékin ou encore à un échange de groupes de rock.
Frédéric Koller, Pékin

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