
Pacte de stabilité pour les Balkans : démocratisation et droits de l’homme au menu à Genève
Le chef de la diplomatie suisse Joseph Deiss a ouvert ce lundi cette réunion d'experts de deux jours. Près de soixante délégations participent à cette troisième table de travail définie par le Pacte de stabilité.
Le chef de la diplomatie suisse Joseph Deiss (à gauche, serrant la main au coordinateur du Pacte, l’Allemand Bodo Hombach) a ouvert ce lundi cette réunion d’experts de deux jours. Près de soixante délégations participent à cette troisième table de travail définie par le Pacte de stabilité, les deux autres s’occupant de l’économie et de la sécurité. Dans son discours d’ouverture, Joseph Deiss a constaté le fossé qui sépare l’Europe du Sud-Est du reste du continent.
C’est en juillet dernier à Sarajevo que ce Pacte de stabilité voulu par l’Union européenne a été signé et ce par une quarantaine d’Etats et par les principales organisations internationales. L’objectif est de stabiliser l’Europe du sud-est et d’intégrer à terme les neuf Etats concernés à l’Union européenne. Ces neuf pays sont donc la Hongrie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine, l’Albanie, la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie.
La Suisse partage la présidence de cette table de travail avec l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, représentée par le Néerlandais Max van der Stoel (au centre), Haut commissaire de l’OSCE pour les minorités nationales et ce, pour cette année uniquement. Ce partage n’en est pas moins un succès pour la diplomatie suisse. Car rien ou presque ne la prédisposait à jouer un tel rôle. Berne ne peut que brandir son appartenance à l’OSCE. En outre, la Suisse n’a qu’un statut d’observateur au sein du Pacte de stabilité pour l’Europe orientale.
Reste à savoir si la Confédération pourra tirer parti d’une si brève co-présidence, vu la complexité du processus lancé à Sarajevo. Une chose est sûre pourtant : la Suisse se sent particulièrement concernée par le dossier balkanique. Elle est fortement engagée sur le terrain et elle abrite 400 000 personnes de cette région, soit 6pour cent de sa propre population.
Frédéric Burnand

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