
A Strasbourg, la Suisse combattra la suspension de la Russie du Conseil de l’Europe

La Suisse n’est pas favorable à la suspension de la Russie du Conseil de l’Europe, malgré les exactions constatées en Tchétchénie. Elle le fera savoir jeudi lors d’une réunion du Conseil des ministres à laquelle doit participer le Russe Igor Ivanov.
Il y a un mois, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe avait frappé fort, très fort. Elle avait suspendu le droit de vote de la délégation russe. Dans la foulée, elle avait demandé au Comité des ministres d’entamer une procédure d’exclusion de la Russie.
La délégation suisse à l’Assemblée défend la ligne dure. La majorité de ses membres avaient approuvé la suspension du droit de vote. Le radical neuchâtelois Claude Frey, notamment, estime qu’il en va de la crédibilité de l’institution après le non-respect répété de ses exigences.
Seul le socialiste zurichois Andreas Gross s’est opposé aux mesures musclées. Selon lui, il faut à tout prix maintenir le dialogue avec la Russie. C’est aussi l’avis du département suisse des Affaires étrangères. Joseph Deiss, empêché par une autre réunion ministérielle à Lucerne, ne sera pas à Strasbourg, mais le secrétaire d’Etat Franz von Daeniken soutiendra, au nom de la Suisse, le maintien de la Russie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, viendra défendre l’honneur de Moscou. Sa meilleure défense sera sans doute l’attaque. L’agence russe Itar-Tass indique qu’Igor Ivanov dénoncera les «violations des droits de l’homme» commises, selon lui, en Lettonie et en Estonie à l’encontre de la minorité russe.
Thierry Zweifel, Strasbourg

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