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Rapt Lagonico: un procès-fleuve s’ouvre à Lausanne

Avec ses multiples épisodes, le rapt Lagonico a largement alimenté les pages des journaux suisses. Keystone Archive

Prévu pour durer un mois, le procès des auteurs présumés du rapt de Stéphane Lagonico démarre lundi dans la capitale vaudoise. Survenu en décembre 1998, cet enlèvement rocambolesque avait défrayé la chronique.

Une victime: Stéphane Lagonico, appartenant à une famille huppée. Un présumé «cerveau»: Christian Pidoux, fils adoptif d’un ancien poids lourd de la politique vaudoise. Deux stars du barreau romand: Dominique Warluzel et Jacques Barillon, parmi la quinzaine d’avocats présents.

Treize accusés, une trentaine de témoins et des dizaines de journalistes. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce procès un évènement retentissant.

L’affaire elle-même avait déjà frappé les esprits, en Suisse romande. Fils d’une riche famille, Stéphane Lagonico, avocat-stagiaire alors âgé de 26 ans, avait été enlevé le 21 décembre 1998 par quatre individus à Lausanne.

Les ravisseurs exigeaient le paiement d’une rançon de cinq millions de francs. Moins de 48 heures après son enlèvement, l’otage avait été libéré sain et sauf dans la région de Morges, près de Lausanne. La police avait alors récupéré 33 000 francs provenant des 500 000 francs versés aux ravisseurs.

Quant aux personnes présentées comme les principaux instigateurs du rapt – à savoir Christian Pidoux, Katia Pastori et Pascal Schumacher, ils s’étaient enfuis au Brésil avec le solde de la rançon, soit 460 000 francs environ.

Un mandat d’arrêt international avait été lancé contre eux et la police les avait finalement interpellés à Sao Paolo le 18 janvier 1999. Katia Pastori s’était déjà livrée d’elle-même.

Reste que le déroulement des faits comme la nature des responsabilités pourraient bien être remis en question lors de ce procès.

Les trois semaines de débat qui déboucheront sur la quatrième semaine de plaidoirie promettent donc quelques rebondissements qui ne manqueront pas d’être commentés dans les tavernes et les chaumières suisses. Sauf, bien sûr, si un incident de procédure conduit au report du procès.

Frédéric Burnand

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