Tennis: Marc Rosset éliminé à Gstaad
La pluie et des Suisses qui ne gagnent pas: l'UBS Open de Gstaad s'inscrit comme l'édition la plus triste de l'histoire du tournoi. Marc Rosset a été éliminé en huitièmes de finale par Franco Squillari, vainqueur 6-3 7-5.
Dans des conditions difficiles pour lui, avec un terrain lourd, des balles lentes et deux longues interruptions, Marc Rosset, le dernier représentant helvétique en lice, n’a pas pu inverser la logique, qui faisait de Franco Squillari le favori de cette rencontre.
Très percutant en retour de revers, l’Argentin a su imposer son jeu de fond de court. Qui plus est, le demi-finaliste du dernier Roland-Garros s’est appliqué à jouer le point faible de son adversaire – le revers – pour trouver l’ouverture. Il a également utilisé l’arme de l’amorti avec bonheur.
Marc Rosset a certes offert une résistance plus opiniâtre dans la seconde manche. Mais le Genevois cédait son engagement à 5-5, après avoir servi exclusivement sur le revers de l’Argentin. Après ce jeu, une averse contraignait les deux joueurs à regagner une nouvelles fois les vestiaires. A la reprise, Franco Squillari gagnait son service «blanc».
«Je suis extrêmement déçu. J’ai le sentiment que ce match aurait été à ma portée si j’avais joué un tout petit peu mieux», a lâché Marc Rosset. Pour sa seule apparition de l’année en Suisse – il ne jouera ni à Saint-Gall, ni à Bâle – le Genevois rêvait d’une tout autre sortie. «A ce stade de ma carrière, je ne peux pas me contenter d’un succès au premier tour sur Kratochvil, a-t-il poursuivi. Je suis monté ici à Gstaad pour gagner le tournoi.»
Un tournoi qui ne lui a pas franchement réussi. En onze participations, Marc Rosset ne s’est hissé qu’à deux reprises en demi-finales, en 1990 et en 1995. Il a décroché à quatre reprises au premier tour, perdu quatre fois en huitièmes de finale et une fois en quarts.
Sur la brèche depuis six mois, le Genevois va à présent s’accorder quelques jours de vacances avant de préparer une tournée américaine qu’il entamera le 31 juillet à Toronto. Il s’alignera ensuite à Cincinnati, à Washington, à Long Island et à l’US Open. «Mon objectif est de figurer à nouveau parmi les vingt meilleurs mondiaux», confie-t-il.
Un objectif qui n’est pas déraisonnable. A la condition «sine qua non» de réussir un exploit lors de l’un des trois grands tournois du Circuit nord-américain. S’il devait rendre une copie blanche, le no 1 suisse n’en finira pas de regretter sa défaite de Wimbledon contre Alexander Popp. A l’heure du bilan, ce match pourrait, en effet, peser très lourd.
swissinfo avec les agences
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