«Affaire Jaquet»: jusqu’à neuf ans de réclusion

Le verdict est tombé lundi dans la plus grosse affaire de vol d'or et de falsification horlogère qu'ait connu la Suisse. Le Tribunal pénal économique de Neuchâtel a prononcé des peines de trois à neuf ans de réclusion contre les principaux prévenus.

L’industriel de la Chaux-de-Fonds Jean-Pierre Jaquet écope d’une peine de 4 ans et demi de détention. De son côté, l’accusé principal est condamné à 9 ans et demi de réclusion. Il a été reconnu coupable de l’organisation de deux braquages, dont les exécutants ont écopé de 7 ans et demi et 5 ans de prison.

Le Tribunal a ordonné l’arrestation immédiate de trois de ces prévenus, qui avaient comparu libres à leur procès. Ils ont été reconnu coupables de brigandage aggravé et recel par métier. L’affaire portait sur des vols d’or commis au dépens des sociétés Rolex et RSM, ainsi que sur des trafics de produits horlogers contrefaits ou volés.

Après la lecture du verdict, Jean-Pierre Jaquet et deux co-accusés ont pris place à bord d’un fourgon cellulaire appelé devant la salle d’audience. Treize des quinze prévenus avaient comparu en septembre devant le tribunal. Deux d’entre eux ont été acquittés et deux autres condamnés par défaut.

Le patron d’une entreprise de polissage a écopé pour sa part d’une peine trois ans de prison pour complicité dans le braquage d’un convoi de Rolex devant sa propre usine.

Trois ans de réclusion ont été infligés également au patron ruiné d’une société d’affinage de métaux précieux, reconnu coupable du recel et de la fonte de l’or dérobé à Rolex. Un des auteurs du braquage à main armée chez RSM a été condamné à trois ans demi de détention, compte tenu d’une responsabilité diminuée.