Après l’Océanie et l’Asie, l’Europe passe à 2018

(Keystone-ATS) Après l’Océanie et l’Asie, l’Europe a basculé dimanche à minuit en 2018 à grand renfort de célébrations. La fête était souvent placée sous très haute surveillance.
A Paris, plusieurs centaines de milliers de personnes se sont réunies sur les Champs-Élysées pour « enterrer 2017 » et célébrer la nouvelle année sous haute sécurité policière.
Après le compte à rebours, l’arc de triomphe s’est embrasé du traditionnel feu d’artifice. Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, dont des touristes du monde entier, avaient auparavant assisté, émerveillés, à un spectacle son et lumière projeté sur le célèbre monument.
Pour accéder à la zone des festivités, les spectateurs étaient soumis à des fouilles, et 1800 membres des forces de l’ordre et des agents privés étaient mobilisés sur la célèbre avenue.
A Londres, plus de 100’000 personnes se sont procurées un billet pour assister au feu d’artifice depuis les rives de la Tamise. Pour respecter la tradition, Big Ben a sonné les douze coups de minuit. Mais cette année, il a fallu relancer l’horloge, à l’arrêt pour travaux.
Bien que la capitale britannique ait été la cible de quatre attentats en 2017, Scotland Yard a indiqué avoir mobilisé moins de policiers que l’an dernier.
Rassemblements interdits à Istanbul
A Moscou, les principaux boulevards et places étaient décorés et un feu d’artifice a illuminé 36 bâtiments de la capitale russe.
En Allemagne, les organisateurs de la grande fête de la Saint-Sylvestre à la porte de Brandebourg avaient prévu, dans des tentes médicales de la Croix-Rouge, des emplacements spécifiques pour la prise en charge de femmes victimes de harcèlement sexuel ou se sentant menacées.
La fête était placée sous surveillance maximale en Turquie, hantée par le souvenir du tragique Nouvel An 2017, où un attentat avait fait 39 morts dans la plus célèbre discothèque d’Istanbul, le Reina.
Les autorités turques ont d’ailleurs interdit les rassemblements sur l’emblématique place Taksim d’Istanbul et dans d’autres quartiers animés.
Sydney a été à 14h00 (en Suisse) la première mégapole à entrer dans 2018, avec 1,5 million de personnes venues sur les bords de son emblématique baie par une belle soirée d’été, pour assister au traditionnel feu d’artifice.
Celui-ci incluait une cascade arc-en-ciel d’engins pyrotechniques tirés depuis le fameux Harbour Bridge, pour célébrer la légalisation en décembre du mariage homosexuel. La sécurité avait été renforcée, notamment après l’attaque à la voiture-bélier à Melbourne la semaine dernière.
Mariage collectif à Djakarta
La fête s’est ensuite déplacée vers l’Asie, avec, à Hong Kong, un impressionnant spectacle de 10 minutes, marqué avant même les 12 coups de minuit par des apparitions d' »étoiles filantes » tirées depuis les gratte-ciel surplombant Victoria Harbour.
A Djakarta, un demi-millier de couples se sont dit « oui » dans un gigantesque mariage collectif organisé par le gouvernement.
A Dubaï, le traditionnel feu d’artifice a été remplacé par un spectacle laser sur Burj Khalifa, la tour la plus haute au monde (828 mètres), où les couleurs – vert, blanc, noir et rouge – des Emirats arabes unis ont été projetées, ainsi qu’un portrait du cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyandou, fondateur de la fédération.
A Abou Dhabi, le passage à 2018 a été célébré avec un grand feu d’artifice.
Après le reste du monde, l’Amérique s’apprête à basculer dans la nouvelle année. La présence policière a été renforcée à New York pour les traditionnelles célébrations à Times Square, haut lieu touristique près duquel un attentat a été commis il y a trois semaines.
Deux millions de personnes sont tout de même attendues, par une température glaciale inhabituelle de -10 degrés Celsius.
Plus au sud, au Brésil, c’est sur la plage de Copacabana que la mairie espère un public record de trois millions de personnes, la plupart habillées tout en blanc, comme le veut la tradition.