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Robot tueur

Aujourd’hui en Suisse

Amies et amis suisses du monde,

Les robots tueurs, désormais, ça existe pour de vrai – pas seulement dans les films de SF ou d’action. Un premier cas a été documenté en Libye d’un drone abattant une personne de son propre chef, sans ordre direct. Face aux scénarios apocalyptiques que l’on peut imaginer à partir de ce seul cas, la communauté internationale essaye de réagir. Mais le chemin vers un accord est encore long. La Suisse, notamment, à la pointe de la recherche sur les drones, n’est guère pressée.

Je vous parle aussi de l’avenir du train en Suisse et de cette guerre en Ukraine à laquelle on finit par s’habituer, même si elle inquiète toujours.

Bonne lecture,

Drone
Keystone / Mosa’ab Elshamy

La Suisse est à la pointe de la recherche pour les drones, qui sauront bientôt voler de manière totalement autonome. Et bien sûr, certains veulent en faire des armes. En fait, les petits drones du commerce sont déjà largement utilisés dans les guerres, surtout en Ukraine. Mais quid des «détournements» de machines plus sophistiquées?

La plupart des drones engagés en Ukraine sont produits par le Chinois DJI, qui répète que ses produits ne sont pas à usage militaire et a temporairement suspendu leur vente en Ukraine et en Russie. Mais lorsqu’il s’agit de drones de nouvelle génération, la Suisse est leader mondial, avec des exportations pour près de 900 millions de francs, surtout vers l’Europe et les États-Unis. Zurich et Lausanne, avec leurs hautes écoles, sont devenues des centres de recherche internationaux sur la technologie des drones.

«Toute la robotique peut être utilisée pour la défense, mais aussi dans l’autre sens», nous explique un chercheur zurichois, citant le fait que de nombreuses découvertes qui ont amélioré notre quotidien, comme Internet et le GPS, sont le fruit de la recherche militaire.


Robot tueur
Keystone / Department Of Defence/ Handout

C’est arrivé en 2020 en Libye: un drone a abattu un humain sans en avoir reçu l’ordre. Et depuis 2017, on discute à l’ONU à Genève d’une interdiction des robots tueurs, mais les négociations piétinent. Même la Suisse n’est pas entièrement favorable à un traité international, pour des raisons à la fois commerciales et diplomatiques.

Qui dit robot tueur dit intelligence artificielle. Or pour l’instant, les règles de l’UE ou de l’UNESCO sur son utilisation éthique concernent des cas d’application civils et non militaires. Avec les progrès des nouvelles technologies, il devient de plus en plus difficile de distinguer le potentiel civil d’une avancée de son potentiel militaire.

Le gouvernement suisse s’était déjà opposé à une interdiction totale en 2017. Selon Berne, le risque serait l’interdiction de systèmes potentiellement utiles, comme ceux permettant d’éviter des dommages collatéraux sur la population. C’est pourquoi les discussions sur la réglementation les applications civiles et militaires devraient aller de pair.

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Modéré par: Sara Ibrahim

L’intelligence artificielle, progrès ou menace?

Jusqu’où devrons-nous laisser l’intelligence artificielle entrer dans nos vies et prendre des décisions à notre place?

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Trains en gare
© Keystone / Laurent Gillieron

Finis les grands projets sur les grandes lignes, priorité au trafic d’agglomération. Les plans du Conseil fédéral pour le rail fâchent les Romands, qui attendent depuis des décennies une amélioration entre Lausanne et Genève. Jusqu’ici, le gouvernement avait mis l’accent sur l’élimination des goulets d’étranglement et sur l’amélioration des cadences. Mais aujourd’hui, il change de stratégie. Plus question de gagner quelques minutes sur la ligne vedette des CFF entre Zurich et Berne, où le train est aujourd’hui déjà imbattable par la route.

«C’est dans les agglomérations, où résident 85% des travailleurs du pays, que le rail a le plus grand potentiel de développement», a dit mercredi Simonetta Sommaruga, ministre en charge des transports, de l’environnement et de l’énergie. Le Conseil fédéral veut ainsi coordonner l’extension de l’offre ferroviaire avec les objectifs du développement territorial. 300 projets sont déjà en cours de réalisation, qui vont coûter 25 milliards de francs.

Malgré cela, la Suisse romande est en colère. Si le train roule en moyenne à 175 km/h entre Zurich et Berne, entre Berne et Lausanne, c’est 90 km/h, sans parler de l’engorgement chronique de la ligne Lausanne-Genève. Pour cette dernière, une étude est en cours, dont les résultats seront connus en 2023 pour une prise de décision entre 2026 et 2030. Autant dire que la mise en consultation du paquet Rail 2050 va susciter quelques prises de position fâchées.

La nouvelle vision du Conseil fédéral pour le rail fâche les RomandsLien externe – Le Temps (abonnés)

Berne réoriente sa stratégie ferroviaire vers le trafic régionalLien externe – article et vidéos de RTS Info

Champ de blé
Keystone / Salvatore Di Nolfi

Quatre mois après le début de l’invasion, le public commencerait-il à s’habituer à la guerre en Ukraine? C’est ce que semble montrer un sondage mené au début du mois en Suisse. La population se sent un peu moins menacée qu’au début de la guerre. Une majorité soutient non seulement les sanctions économiques contre la Russie, mais serait même prête à soutenir des mesures supplémentaires.

Mais tout de même: 73% des 2422 personnes interrogées par l’Institut Link ont peur que le Kremlin n’utilise des armes nucléaires. Près de deux sur trois craignent une Troisième Guerre mondiale, et près de la moitié craignent une extension du conflit qui pourrait également toucher la Suisse. Selon Link, le fait que, malgré ces chiffres élevés, l’inquiétude ait diminué par rapport à un premier sondage effectué à la mi-mars s’explique par un certain effet d’accoutumance.

Par contre, les conséquences indirectes de la guerre inquiètent au plus haut point les milieux agricoles suisses et leurs soutiens au Parlement à Berne. Le vice-directeur de l’Union suisse des paysans, a expliqué à la radio publique RTS que les coûts de l’énergie et leurs répercussions sur les autres secteurs risquent de conduire à une accélération des faillites d’agriculteurs, qui pourraient «peut-être remettre en cause la sécurité d’approvisionnement à long terme du pays».

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