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Binge Eating Disorder: un nouveau traitement aide sur le long terme

(Keystone-ATS) Jusqu’à 5% des personnes avec un poids normal et 40% des personnes en surpoids souffrent de crises de fringales incontrôlables, ou « Binge Eating Disorder ». Une nouvelle thérapie comportementale peut leur venir en aide, selon une étude de l’Université de Fribourg.

On comprend par « Binge Eating Disorder » (BED), ou « hyperphagie boulimique », des crises de fringale régulières et incontrôlables. Ce trouble alimentaire entraîne une prise de poids considérable mais aussi des crises d’angoisse, une humeur dépressive, un repli sur soi et un isolement croissant, indique l’étude dirigée par la professeure Simone Munsch, du Département de psychologie clinique.

Le BED est encore relativement peu connu en Suisse. Conséquence, les personnes touchées sont souvent orientées vers des programmes de lutte contre l’obésité, inappropriés pour leur pathologie.

Thérapie efficace

Les chercheurs réunis autour de Mme Munsch ont développé contre le BED un nouveau « traitement par thérapie cognitivo-comportementale ». Ce concept a prouvé son efficacité sur le long terme, affirme l’étude récemment publiée dans la revue spécialisée « Behaviour Research and Therapy ». Résultats: 96% des patients n’étaient plus sujets à des crises de fringale, même six ans après la fin de la thérapie.

La fréquence de la dépression et de l’angoisse, qui vont de pair avec cette maladie, a également diminué. La masse graisseuse des patients a enregistré pour sa part un recul d’environ 2 points dans le Body-Mass-Index (BMI), synonyme de baisse des risques pour la santé. Selon les auteurs, ces valeurs indiquent une stabilisation de l’état psychique des personnes concernées.

Le plus tôt est le mieux

Les chercheurs espèrent que le traitement des troubles psychiques permette de maîtriser à long terme le problème de surpoids et d’adiposité des patients. Pour cela, il est important que ceux-ci se soumettent à une thérapie le plus tôt possible, a expliqué à l’ats Andrea Wyssen, l’une des auteurs de la recherche.

Un total de 80 personnes souffrant de surpoids ont participé à cette étude. Ils ont pris part hebdomadairement pendant 16 semaines soit à une thérapie cognitivo-comportementale, soit à un programme de réduction de poids.

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