Bourse Zurich: la morosité gagne du terrain, alimentée par Trump
(Keystone-ATS) La Bourse suisse creusait ses pertes lundi vers midi, suivant l’exemple des places financières asiatiques. Ces dernières ont accusé le contre-coup de la dernières salve de Donald Trump à l’attention de Pékin dans le cadre du conflit commercial.
Alors que doivent reprendre les pourparlers en vue d’une résolution de ce litige, le locataire de la Maison Blanche a brandi dimanche la menace d’une nouvelle hausse des taxes douanières sur les produits chinois.
« L’adoption subite d’une ligne dure par Trump a échaudé les investisseurs, qui peinent à réduire leur exposition au risque », souligne London Capital Group dans un commentaire. Le prestataire de services financiers relève un regain marqué d’intérêt pour les valeurs refuges, au détriment des marchés actions.
Les places chinoises notamment ont senti le vent du boulet. Shanghai a chuté de plus de 5% et Shenzhen de plus de 7%. Hong Kong a fondu de plus de 3%, malgré un regain marqué de la croissance dans les services en avril.
A 11h20, le Swiss Market Index (SMI) passait sous la barre des 9600 points et abandonnait 1,76% à 9570,54 points.
Parmi les principales cotations, Novartis (-0,5%) et Nestlé (-0,3%) limitaient les dégâts, après avoir publié des nouvelles en fin de semaine dernière. Le troisième poids lourd Roche s’effritait de 0,9%.
La défensive Swisscom (-0,2%) réalisait la moins mauvaise performance du moment.
UBS (-7,2% ou 98 centimes) et ABB (-4,3% ou 89 centimes également) figuraient logiquement en fond de classement, négociés hors dividendes de respectivement 70 et 80 centimes. L’impondérable AMS (-6,8%) complétait la rangée du fond.
Les deux autres bancaires n’en menaient pas large non plus, Julius Bär reculant de 3,5% et Credit suisse de 3,4%.
Les horlogères Swatch (-4,0%) et Richemont (-2,9%) illustraient l’impact récurrent des mauvaises nouvelles pour la Chine sur les valeurs du luxe.
Swiss Re (-2,2%) poursuivait son chemin de croix, plombé lundi par une dégradation de sa recommandation par Deutsche Bank à « hold ». Le géant bancaire allemand non plus n’a pas été ébloui par la performance trimestrielle du réassureur présentée en fin de semaine dernière.
Givaudan (-0,5%) a finalisé l’acquisition du français Albert Vieille.