Braquage de Thônex: la police porte plainte à son tour

(Keystone-ATS) Trois policiers ont porté plainte pour tentative d’assassinat contre le suspect arrêté lors du braquage du bureau de change de Thônex (GE). Blessé par balles, le prévenu avait intenté une action en justice contre ces agents pour délit manqué de meurtre.

Les policiers ont déposé plainte parce qu’ils ont vécu un risque mortel. Ils étaient visés par des tirs de kalachnikov, ont déclaré leurs avocats confirmant une information de la « Tribune de Genève » et du « Matin ».

Sacré culot

Il faut remettre l’église au milieu du village: ce sont les policiers qui sont victimes dans cette affaire et non le braqueur qui fait dans le grand banditisme, relèvent les défenseurs. Il faut un sacré culot pour porter plainte contre des hommes qui ne faisaient que leur devoir.

Les agents ont fait les sommations d’usage et agi de manière proportionnée en immobilisant le véhicule. Ils ne voulaient pas blesser le conducteur, ont assuré les avocats. Il ne faut pas oublier qu’une femme utilisée comme bouclier par le braqueur aurait pu être écrasée par la voiture, de même qu’un policier.

Une vingtaine d’autres plaintes ont été déposées auprès de la justice genevoise par des passants, employés et commerçants touchés par le braquage.

En marge de tout protocole

Le prévenu, un Lyonnais de 24 ans déjà condamné en France pour vol avec violence, avait porté plainte au début du mois contre les policiers. Selon son avocate, « ce garçon était seul et n’était pas armé » et les tirs des policiers s’étaient inscrits « en marge de tout protocole ».

Le 26 novembre 2010, les malfrats avaient agi en fin de journée, à une heure de grande affluence. Ils avaient fait exploser une vitre blindée et n’avaient pas hésité à faire feu sur les policiers avec des armes lourdes, provoquant une réplique des agents. Les autres bandits ont réussi à prendre la fuite.