Californie: le feu de novembre déclenché par des lignes électriques

(Keystone-ATS) L’incendie, qui a détruit en novembre la ville de Paradise, en Californie, a été causé par des lignes électriques de PG&E, selon les conclusions de l’enquête publiées mercredi. Le « Camp Fire » avait fait 85 morts et ravagés plus de 60’000 hectares de végétation.
Le fournisseur d’énergie Pacific Gas and Electric Company (PG&E) avait déjà reconnu que ses installations étaient probablement à l’origine de cette catastrophe, qui s’était déclenchée à l’aube du 8 novembre 2018 dans l’ouest des Etats-Unis.
Selon les enquêteurs du département des forêts et de lutte contre les incendies (CalFire), la végétation très sèche et un vent fort ont notamment contribué à la propagation « extrêmement rapide » des flammes, qui ont rejoint un peu plus loin un autre point d’incendie, là encore provoqué par des lignes de PG&E.
« Le Camp Fire est l’incendie le plus meurtrier et le plus destructeur de l’histoire de la Californie », assurent les pompiers, rappelant qu’il a réduit en cendres plus de 18’800 bâtiments.
Dossier dans les mains du procureur
Le rapport d’enquête a été transmis au service du procureur du comté de Butte, chargé des investigations. Il doit décider des suites judiciaires.
L’entreprise PG&E est déjà visée par de nombreuses plaintes de victimes, de sociétés d’assurance ou de collectivités locales, qui l’accusent de négligences chroniques dans la gestion de ses installations. Déjà condamné à plusieurs reprises pour ses manquements, le fournisseur d’énergie a notamment été reconnu coupable de 739 cas de « négligence criminelle » pour un incendie en 1994.
Si sa responsabilité dans le « Camp Fire » devait être établie, PG&E s’exposerait à plusieurs dizaines de milliards de dollars d’indemnités. A la fin janvier, la société a d’ailleurs pris les devants en se mettant en faillite sous la protection du « chapitre 11 », une disposition de la loi américaine qui permet à une organisation de continuer à fonctionner normalement à l’abri de ses créanciers.