

Aujourd’hui en Suisse
Bonjour, chers lecteurs de Suisse et du monde,
C’est Marc-André à Fribourg, qui n’a pas encore vu le loup de ses fenêtres, contrairement à certains habitants de Martigny en Valais. Rien à craindre à ce stade, affirment les spécialistes, l’animal est plutôt peureux.
Bien plus dangereuse devrait être la crise économique dans laquelle le monde est en train de plonger. Dans ce briefing, nous vous livrons l’appel aux politiques d’un confrère qui a su ce qu’être pauvre veut dire et les recettes d’un économiste qui appelle au retour du taux plancher.
Excellente lecture,

À la crise sanitaire va succéder la crise économique. Et elle sera bien pire. Les images des files d’attente à Genève pour un sac de nourriture ont choqué le pays entier. Et ce n’est qu’un début.
Les économistes nous avertissent que l’Europe n’a plus connu cela depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Autant dire que rares sont encore celles et ceux qui se souviennent d’une récession pareille.
La Suisse a longtemps eu deux visages: celui de la réussite et celui des laissés-pour-compte, qu’elle voulait cacher le plus possible. Mais maintenant qu’ils vont devenir bien plus nombreux, ils deviendront aussi bien plus visibles.
Ce pays qui n’aime pas l’échec va devoir se montrer solidaire, et les politiques imaginer des solutions nouvelles. Hausse des aides publiques, nouvelles règles pour les poursuites, voire revenu de base inconditionnel?
- Le papier d’opinion de Grégoire Barbey
- La situation actuelle du coronavirus en Suisse
- Notre dossier sur la crise du coronavirus

Il faut réintroduire un taux plancher qui lie le franc suisse à l’euro. Car même si elles sont efficaces, les mesures de la Banque nationale ne suffiront pas à assurer la stabilité des prix. C’est l’avis d’un économiste.
C’est nécessaire. Si la BNS veut maintenir une inflation positive, elle doit agir. Car la baisse des prix, si elle est une bonne nouvelle pour les consommateurs, en est une mauvaise pour les entreprises, qui paient les salaires.
Il n’y a pas d’alternative. En théorie, la banque centrale réduit les taux d’intérêt pour diminuer le chômage et augmenter les salaires. Mais aujourd’hui, les taux d’intérêt sont déjà négatifs.
C’est une question de transparence. Car dans les faits, la BNS défend déjà un taux de change minimal par rapport à l’euro. Mais cette politique est moins fiable qu’un taux plancher officiel, surtout si elle ne parvient pas à stabiliser le taux d’inflation.
Les arguments de l’économiste Fabio Canetg
Prenez les milliards, il y en a assez pour tout le monde, autre contribution de Fabio Canetg sur la politique monétaire en temps de crise sanitaire
Qui va payer la facture du plan de sauvetage suisse?, un article de mon collègue Urs Geiser

Il brassait de la bière en Tanzanie. Avec la crise du coronavirus, ce Suisse «brasse» désormais du gel hydroalcoolique. Un produit à usage local, dont le prix doit rester abordable.
Raphael Flury, 30 ans, se considère comme un entrepreneur social. Jeune routard séduit par l’Afrique, il s’y est installé et dirige aujourd’hui, en plus de sa brasserie, une entreprise d’épices bio.
Si le virus semble faire moins de ravages en Afrique que sur les autres continents, les problèmes s’y posent de manière différente. Ainsi, les slogans «lavez-vous les mains» et «restez à la maison» ne veulent pas dire grand-chose quand on n’a ni accès à l’eau ni maison digne de ce nom. D’où l’importance du désinfectant pour les mains.
En reconvertissant sa brasserie, l’entreteneur suisse fait coup double. Il fabrique un produit de première nécessité pour les besoins locaux et il peut continuer à employer son personnel. Car avec la quasi-disparition des touristes, la bière s’écoule nettement moins bien.
- L’article de mon collègue Christian Raaflaub

Au loup! Stupeur, à Martigny, en Valais. Un canidé sauvage a été vu rodant en ville. Pas de panique pour autant et pas question d’abattre l’animal, jugé plutôt inoffensif.
Avec la baisse de l’activité humaine due au confinement, la nature reprend ses droits dans les villes. Tout le monde a vu ces images d’animaux considérés comme sauvages se baladant dans les rues désertes.
Le loup est depuis longtemps de retour dans les montagnes suisses. Mais c’est la première fois qu’il s’aventure dans une cité. Et les autorités valaisannes avertissent que ce genre d’interactions seront de plus en plus fréquentes.
- Le reportageLien externe de RTS Info
- Dans le laboratoire du loup, vidéo de mon collègue Zeno Zoccatelli sur les spécialistes qui traquent la présence de canis lupus

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