Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs
David et Sibylle Graf ont fait le choix, il y a un peu plus de trois ans, de poser leurs valises au Soudan du Sud. Le couple a apporté, chacun de son côté, son aide dans ce pays qui est l’un des plus pauvres du monde. Aujourd’hui, ils avouent être heureux de retrouver la Suisse.
Dans cette sélection il sera également question de pouvoir d’achat, ou encore d’Alain Berset au Conseil de sécurité de l’ONU.
Bonne lecture,
David Graf est pilote. Son épouse Sibylle infirmière de profession. Après trois ans et demi passés dans le Soudan du Sud à travailler dans les domaines de l’humanitaire, ils rentrent au pays en famille, heureux et certainement un peu tristes à la fois.
Le Schaffhousois a travaillé pour la compagnie aérienne à but non lucratif «Mission Aviation Fellowship» (MAF). Son épouse Sibylle a œuvré en tant que professionnelle de santé.
Avec leurs deux jeunes enfants et des collègues de David, ils ont vécu au Soudan du Sud dans un complexe résidentiel surveillé, derrière des murs et des clôtures de fils barbelés.
A l’extérieur des murs, les gens vivent dans une pauvreté extrême et vont chercher leur eau au trop-plein du complexe. «C’est vraiment terrible, on pourrait apporter de l’aide partout. Mais ce n’est pas possible», se désole Sibylle Graf.
En raison de la situation sécuritaire, son quotidien se limitait à quelques lieux du complexe. David en revanche se déplaçait à bord de son Cesna dans tout le pays, transportant pour différentes ONG du matériel de première nécessité. Mais aujourd’hui, il est grand temps de rentrer estime le couple. «Nous partons tant que nous ne sommes pas encore dégoûtés», confie David Graf à swissinfo.ch.
- Lire l’article de Conny Brügger
- Un pays prioritaire pour l’aide suisseLien externe, admin.ch
- Un mot sur la Mission Aviation FellowshipLien externe, MAF
Plus
Dans son débat filmé, swissinfo.ch s’est entretenu avec la directrice de l’observatoire des précarités, Emilie Rosenstein, et le directeur de Pro Familia, Philippe Gnaegi, pour évoquer la hausse générale des prix et son impact sur les familles les plus vulnérables.
En Suisse, 41% des familles ont tout juste assez pour subvenir à leurs besoins, et 28% ne peuvent rien économiser à la fin du mois. Enfin, plus de la moitié d’entre elles indiquent avoir déjà renoncé à un traitement médical ou thérapeutique pour des raisons de coûts.
Ces familles sont particulièrement affectées par la hausse des prix des biens de première nécessité, déplore le directeur de Pro Familia. A cela viennent s’ajouter deux éléments qui pèsent très fortement sur le budget des ménages: le loyer et l’assurance maladie.
L’inflation est certes moins importante en Suisse (2,8%) que dans d’autres pays d’Europe, comme l’Allemagne (7,9 %) ou la Grande-Bretagne (plus de 10%). «Nous sommes peut-être moins à plaindre que les autres, mais il faut être prudent en matière de comparaison», souligne Emilie Rosenstein.
- Voir le sujet de mes collègues Katy Romy et Samuel Jaberg
- Lire notre article sur le surendettement, swissinfo.ch
- Une augmentation de près de 3,5% en un anLien externe, RTS
Ce mardi, le président de la Confédération Alain Berset dirige à New York, dans le cadre de la présidence suisse du Conseil de sécurité de l’ONU, un débat sur la protection de la population civile dans les conflits armés.
Dans un communiqué, le Conseil fédéral rappelle que, «selon l’ONU, 70% des personnes souffrant de faim aiguë vivent dans des régions en conflit.»
Alain Berset devrait souligner «l’importance du droit international humanitaire dans les conflits armés, un thème en faveur duquel la Suisse s’engage depuis longtemps avec force», poursuit le gouvernement.
La Suisse a fait de cette thématique l’une de ses priorités dans le cadre sa présidence au Conseil de sécurité de l’ONU. Tout comme l’engagement en faveur d’une paix durable, la sécurité climatique et le renforcement de l’efficience du Conseil de sécurité.
- Lire l’articleLien externe de 20minutes.ch
- Devant le Conseil de sécuritéLien externe, RTS
- Alain Berset s’engage pour la sécurité alimentaire, swissinfo.ch
Depuis l’automne dernier, le Fribourgeois Serge Bavaud est à la tête du Centre de gestion des crises du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). Le Temps est parti à sa rencontre.
Serge Bavaud préfère l’ombre à la lumière. Mais parfois, il doit venir faire face aux micros et aux caméras, comme lors de l’éclatement de la nouvelle guerre au Soudan, qui a nécessité l’évacuation dans l’urgence des diplomates et des citoyens suisses.
Chef du KMZ – l’appellation allemande fait foi pour désigner le Centre de gestion des crises du DFAE – le Fribourgeois d’une cinquantaine d’années travaille depuis près de 20 ans pour l’administration fédérale. Avec comme fil rouge la politique de sécurité en Suisse et à l’étranger.
De son poste actuel, il parle avec passion et résume en trois mots les qualités requises: «entrepreneur, flexible et agile»
Le KMZ a trois missions: assurer la sécurité du personnel diplomatique à l’étranger, gérer les crises lorsqu’il faut rapatrier les citoyens suisses lors de conflits, catastrophes naturelles ou pandémies, enfin, donner les fameux «conseils pour les voyages».
- Le Monsieur «crises» de la ConfédérationLien externe, Le Temps (abonnés)
- Evacuation des Suisses du Soudan, swissinfo.ch
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