Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Parmi ses nombreuses particularités, la Suisse se distingue notamment par sa politique visant à accorder à chaque citoyen une place en sous-sol pour se protéger d’une attaque nucléaire. Je vous propose donc de vous emmener dans les tréfonds d’un abri anti-atomique.
Je vous propose également de nous intéresser à un problème de pollution: celui issu de l’usure de nos pneus. Et pour finir, un mot sur le Parlement, qui entame sa session d’été.
Bonne lecture,
La Suisse est actuellement le seul pays à avoir inscrit dans sa politique la nécessité de protéger ses habitants d’une attaque nucléaire.
Aussi, depuis 1962, chaque habitant a droit à disposer d’un mètre carré dans un abri sous-terrain. Cette particularité a valu à la Suisse de jouir d’une solide réputation dans la construction et l’équipement des bunkers.
Des dictateurs comme Kadhafi ou Saddam Hussein ont fait appel à des entreprises suisses pour construire leurs bunkers.
Aujourd’hui, la Suisse est considérée comme «l’étalon-or» en matière de savoir-faire concernant l’ingénierie liée aux abris PC.
- Lire notre article, swissinfo.ch
- Les informationsLien externe de la Confédération
C’est un problème dont on ne soupçonnait pas la portée. Ou à peine. En Suisse, l’usure des pneus est la source principale des rejets de microplastiques dans l’environnement. Sur ces trois dernières années, 200’000 tonnes se sont accumulées dans le sol.
Un simple pneu de voiture est un produit très complexe qui contient quelque 400 composants chimiques différents. Certains incluent des composés chimiques nocifs comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques, le benzothiazole, l’isoprène et des métaux lourds comme le zinc et le plomb.
Aux Etats-Unis, des études ont démontré que ces substances étaient liées à la mort en masse des saumons. Des résultats similaires ont été obtenus au Canada et en Australie.
En Suisse, les autorités peinent à réagir. Mais elles devraient s’aligner sur les mesures proposées par la Commission européenne. Des mesures qui devraient s’appliquer dès juillet 2025.
- Lire l’articleLien externe de mon collègue Simon Bradley
- Nos pneus polluentLien externe, geo.fr
- Voir l’articleLien externe de la RTS
Le Parlement se remet au travail ces jours pour sa session «d’été». Au menu: Credit Suisse toujours. Mais aussi l’Ukraine, avec une réflexion sur la possibilité de réexporter des armes vers ce pays.
Lors des trois prochaines semaines, le Parlement va éplucher plusieurs dossiers. Il sera notamment question de l’Ukraine, avec une intervention par vidéo du président Volodymyr Zelensky.
Les Chambres devront se pencher sur la réexportation d’arme, et régler l’épineuse question de la neutralité suisse. Il sera aussi question d’une aide humanitaire de 5 milliards pour la reconstruction en Ukraine.
Autres sujets au menu: la débâcle de Credit Suisse et les bonus de ses dirigeants, l’assurance maladie (le PS souhaite que l’assuré ne paie pas plus de 10% de son revenu pour les primes), la mise en place d’un congé spécial pour les femmes victimes de fausses couches, et la définition du viol.
- Lire l’articleLien externe de 20 minutes.ch
- Des milliards pour les routesLien externe, Le Temps
- Zelensky s’adressera en direct au ParlementLien externe, RTS
C’est une voix qui détonne au milieu des éleveurs de bétail: le berger François Duruz souhaite dire qu’une cohabitation entre activité humaine et faune sauvage est possible, même avec la présence du loup.Le berger est libre, dit-il. «Il n’a rien à gagner à se cacher derrière une posture ou un parti politique. Il ne faut pas se laisser démonter par ce qui se raconte du côté des pro- et des anti-loup. Tout le monde devient fou avec cette histoire. On fait du loup un problème idéologique, alors que la nature n’a jamais eu autant besoin que nous la considérions intelligemment »
L’année dernière, six loups ont été tués entre le canton de Vaud et la France voisine, «mais cela n’a pas stoppé les attaques. Finalement, la question est: veut-on tuer des loups ou réduire les déprédations?»
Il poursuit: «Nous sommes un peu les gardiens de la porte entre le monde sauvage et le monde «civilisé». On devrait nous reconnaître un rôle central dans la gestion des alpages et des problématiques de cohabitation.»
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- Tuer sans être inquiété, swissinfo.ch
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