Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Avec les sanctions occidentales imposées à la Russie, les acteurs majeurs du négoce du pétrole se sont retirés du marché pour faire place à des sociétés plus opaques. La Suisse est concernée, étant une plaque tournante de ce commerce.
Dans ma sélection, il sera aussi question du départ de Jacques Bourgeois, figure incontournable du lobby agricole, qui s’en va après 16 ans passés sous la Coupole. Et de rhinocéros.
Bonne lecture,
Les sanctions occidentales contre Moscou ont créé un vide. Les géants du commerce pétrolier se sont en effet retirés du marché russe pour laisser la place à des sociétés de négoces opaques, qui ont des liens avec la Suisse.
L’essor de ces négociants dits «pop up» a fait l’objet d’enquêtes du Financial Time et d’ONG, comme Public Eye. Ces négociants sont principalement russes ou chinois.
On retrouve aussi une constellation de petites sociétés enregistrées dans des juridictions peu transparentes, qui ne sont pas concernées par les sanctions occidentales contre la Russie.
Ces sociétés sont très secrètes. Impossible de déterminer qui les détient et de savoir si elles ont violé les sanctions ou le plafonnement des prix.
- Voir l’enquête de swissinfo.ch
- Trafigura gèle ses investissements liés à la RussieLien externe, lémanbleu
C’est un des départs qui va marquer, sous la Coupole. Figure du lobby agricole, le conseiller national Jacques Bourgeois tire sa révérence cet automne, après 16 ans de «bons et loyaux» services.
L’ancien directeur de l’Union suisse des paysans (USP) aura été un infatigable défenseur du monde agricole. Mais à 65 ans, il faut «savoir servir et disparaître», dit-il.
De nombreux élus saluent son sens de la discussion et de la négociation. Dans ce domaine, le libéral-radical fribourgeois s’est souvent montré redoutable.
Il y a bien sûr des voix discordantes. On lui reproche notamment une évolution «préoccupante» de l’agriculture suisse durant sa période d’activité.
- Lire l’article de swissinfo.ch
- Jacques Bourgeois quitte l’USPLien externe, rtsinfo
«No Name» ne s’arrête plus. Le groupe de hackers prorusse s’en serait pris au site de l’Armée suisse ce mardi, un jour après une autre attaque sur plusieurs sites de l’administration fédérale.
Selon 20minutes.ch, le site de l’armée était inaccessible mardi. Ce que swissinfo.ch a pu constater. Le site de l’aéroport de Genève aussi.
Il est vrai qu’à l’approche de la prise de parole du président ukrainien, jeudi devant le Parlement, ce groupe de hackers cherche à donner un «signal fort», explique à la RTS Lennig Pedron, directrice de la Trust Valley, le pôle de compétences lémanique en matière de confiance numérique et de cybersécurité.
Pour ce qui est de la prise de parole de Volodymyr Zelensky, le Centre national pour la cybersécurité (NCSC) a indiqué mardi que «les Services du Parlement mettent tout en œuvre pour que la diffusion en direct se déroule sans problème», rapporte l’ATS.
- Ecouter l’interviewLien externe donnée dans La Matinale
- Voir le sujetLien externe de Blick.ch
- Lire l’articleLien externe dans 20minutes.ch
C’est une manœuvre qui est pratiquée depuis une dizaine d’années mais qui reste assez controversée: décorner préventivement les rhinocéros afin qu’ils n’intéressent plus les braconniers. Et ainsi donner au mammifère une chance de survie.
Est-ce la bonne solution? De nombreux chercheurs ont commencé à s’y intéresser. Dont Vanessa Duthé, doctorante à l’Université de Neuchâtel, qui vient de livrer ses résultats.
Elle est allée en Afrique du Sud analyser des milliers d’observations portant sur près de 350 rhinocéros noirs. Ses recherches ne portaient toutefois pas sur les effets réels de cette pratique sur le braconnage, mais sur l’impact du décornage sur les animaux.
Et la chercheuse a pu démontrer que le décornage a un effet sur le déplacement et le comportement des rhinos observés: ils se cantonnent dans de plus petits territoires, deviennent moins sociables, comme pour éviter les affrontements avec les mâles qui ont gardé leurs cornes.
Il faudrait à présent poursuivre les données sur le temps et voir si le décornage en vaut vraiment la chandelle. Car comme elle le rappelle dans Le Temps, si l’animal se déplace moins, cela risque d’avoir des conséquences sur la descendance.
- Lire l’articleLien externe du Temps
- Lire l’articleLien externe de 20minutes.ch
- À la tronçonneuse pour les sauverLien externe, rtbf.be
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