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une jeune femme défile à la grève féministe du 14 juin 2023 à Genève

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

En ce 14 juin, la Suisse s’est parée de violet. Le pourpre est désormais la couleur de ralliement de la grève féministe.

Que la thématique de l’égalité homme-femme vous concerne ou vous agace, impossible de passer à côté aujourd’hui – surtout lorsque c’est une femme, en l’occurrence votre serviteuse du jour, qui vous écrit.

Bonne lecture,

grève féministe 2023
© Keystone / Jean-christophe Bott

En 2019, la grève féministe avait déferlé telle une vague violette dans toute la Suisse. Mercredi, les femmes défilent à nouveau dans la rue. Mais l’événement ne fait plus l’unanimité.

Environ un demi-million de femmes sont attendues dans les rues des villes suisses pour une nouvelle grève nationale. Elles demandent l’égalité dans tous les domaines, le respect et la fin des discriminations et des violences sexistes et sexuelles.

Plusieurs dossiers ont avancé depuis 2019: nouvelle définition du viol, congé paternité, entre autres. Mais, selon les organisatrices, les raisons de se mobiliser restent nombreuses: augmentation de l’âge de la retraite et réforme du 2e pilier défavorable aux femmes, violences, inégalité salariale, racisme structurel, discriminations homo-, bi- et transphobes, par exemple.

D’ailleurs, la «grève des femmes» s’appelle désormais «grève féministe», car cette année, elle inclut explicitement les personnes trans. Ma collègue Janine Gloor s’est entretenue avec Franziska, qui a été un homme pendant 37 ans.

Mais ces revendications très diverses sont parfois clivantes. Des femmes du Parti libéral-radical (PLR) et du Centre ont notamment annoncé qu’elles ne participeraient pas aux manifestations, regrettant que la grève féministe impose une vision partisane de la société.

Isabelle Chassot en 2021
Keystone / Anthony Anex

La sénatrice Isabelle Chassot présidera la commission d’enquête parlementaire (CEP) chargée d’enquêter sur la débâcle de Credit Suisse. La CEP est ainsi désormais au complet.

Après les feux verts du Conseil national mercredi et du Conseil des États jeudi, la CEP a été formée. Elle compte sept membres de chaque Chambre. Les douze premiers ont été nommés mardi. Il ne manquait plus que la présidence et la vice-présidence, qui seront donc respectivement occupées par la sénatrice Isabelle Chassot (Le Centre/FR) et la conseillère nationale verte Fraziska Ryser (SG).

Les deux femmes ont été élues au premier tour. Pour les deux postes, les députés Roger Nordmann (PS/VD) et Alfred Heer (UDC/ZH) ont aussi recueilli des voix. La présidence d’une CEP est une fonction courue, car la rumeur dit que leurs détentrices et détenteurs ont ensuite souvent accédé à la fonction suprême, celle de conseil-lère fédéral-e.

La CEP sera chargée d’enquêter sur la gestion, les responsabilités et les lacunes constatées sur le plan institutionnel qui ont mené à la débâcle de Credit Suisse. Elle devra aussi faire des propositions quant aux mesures à prendre. Pour ce faire, elle disposera d’un budget de cinq millions de francs.

cyberattaque des sites web de la confédération le 13 juin 2023
© Keystone / Stringer

Mercredi, les sites Internet des villes de Zurich, Saint-Gall et du canton de Bâle-Ville ont été la cible de cyberattaques prorusses. Les choses sont rentrées dans l’ordre à la mi-journée.

À partir de mercredi matin vers 08h00, il était impossible d’accéder aux sites des autorités bâloises et des villes de Zurich et Saint-Gall pendant plusieurs heures. La faute à une attaque de type DDoS d’un groupement probablement prorusse, selon le service informatique de la ville de Zurich.

Lundi déjà, plusieurs pages en ligne de l’administration fédérale avaient brièvement été paralysées. Un groupe de pirates informatiques prorusses avaient revendiqué cette attaque. Et mardi, c’était au tour du site de l’aéroport de Genève d’être pris pour cible par le groupe «NoName», ouvertement prorusse.

Les spécialistes évoquent un lien avec le discours que le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit tenir jeudi en vidéoconférence devant l’Assemblée fédérale.

aretha franklin au début des années 70
Ap1972

Finissons en chanson, avec un petit aperçu des tubes que le féminisme s’est approprié au fil de son histoire.

Parfois au grand dam de leurs compositeurs – je pense ici à Wagner adoré d’Hitler ou au «Macho Man» des Village People utilisé par Donald Trump – la musique illustre des causes, des combats, des états d’esprit.

C’est le cas de plusieurs tubes planétaires, qui à des époques différentes, ont reflété les maux ou les rêves des femmes. Le plus inattendu est peut-être celui de Lesley Gore, qui chantait You don’t own me («Je ne t’appartiens pas») en 1963, alors que la mode était plutôt aux chanteuses rêvant du grand amour.

Comment ne pas parler du «Respect» d’Aretha Franklin? En modifiant un titre d’Otis Redding assez conservateur, elle en a fait la chanson d’une femme forte qui exige le même respect de la part de son homme.

Plus récemment, en 2011, «Queen B» – la reine Beyoncé, lançait à la face du monde: «Qui dirige le monde? Les femmes». Une phrase martelée comme un mantra qui a propulsé Beyoncé au firmament des artistes féministes. Et de ce côté de l’Atlantique, c’est la chanteuse belge Angèle qui dénonçait le sexisme ambiant et le harcèlement de rue dans son tube «Balance ton quoi» en 2018.

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