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Zelensky s adresse par video au Parlement

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Dans ma sélection du jour, je vous parlerai évidemment de la prise de parole du président ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Parlement ce jeudi. Mais aussi de Stanislaus von Moos, lauréat 2023 du grand prix d’art Meret Oppenheim. Cet historien de l’art et théoricien de l’architecture suisse voit son pays comme une sorte de laboratoire architectural. Ma collègue Céline Stegmüller nous fait découvrir ce personnage étonnant.

Bonne lecture,

Zelensky en visioconférence
© Keystone / Peter Klaunzer

À 14h ce jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est adressé par vidéo au Parlement, en marge de la session. Il a remercié la Suisse pour sa solidarité.

Mais il n’a pas manqué de défendre également l’exportation d’armes vers l’Ukraine. «Je sais qu’il y a ce débat chez vous. Mais je vous lance un appel: rappelez-vous que nous demandons des armes pour que le sol ukrainien redevienne une terre de paix. C’est tout ce que nous voulons et rien d’autre».

Le président s’est exprimé durant une dizaine de minutes. Il a évoqué le quotidien des Ukrainiennes et Ukrainiens, dénoncé les crimes russes, les enlèvements d’enfants.

Il a reçu une standing ovation des parlementaires. Mais l’UDC, comme prévu, a boycotté cette visioconférence. Le parti estime qu’elle était contraire à la neutralité suisse.

Enfin, le discours de Volodymyr Zelensky s’est tenu sans cyberattaque. On se rappelle que depuis lundi, le groupe de hackers prorusse «NoName» s’en est pris à plusieurs sites de l’administration fédérale, à des villes ou encore à l’aéroport de Genève. Il se serait toutefois attaqué ce jeudi aux sites de MySwitzerland, SwissID ou encore celui des transports publics zurichois.

Stanislaus von Moos
BAK, Florian Spring

Stanislaus von Moos aurait aimé être architecte. Mais il doutait de son talent et s’est tourné vers l’histoire de l’art. Bien lui en a pris puisqu’il est devenu une figure de cette discipline, et plus particulièrement en tant que théoricien de l’architecture suisse.

Lauréat 2023 du prix d’art suisse Meret Oppenheim, ce Lucernois de 82 ansassimile son pays à un «Disneyland», constatant que la culture architecturale y est toujours plus orientée vers le spectacle.

Critique, il n’hésite pas à déclarer: «La production de bâtiments toujours plus nombreux et originaux est devenue un problème». Les architectes ont parfois bâti des édifices gigantesques qu’il aurait mieux fallu ne pas construire, estime-t-il.

Lancé, il poursuit: «La Suisse est un peu la foire architecturale de l’Europe. Un nombre incroyable de choses y sont tentées. Avec pour corollaire une masse d’objets aussi onéreux qu’insignifiants. On le voit dans la variété des formes en matière de maisons d’habitation. Plus on s’éloigne des centres, plus le désordre architectural est important».

Des étudiants sur les bancs d une université
Keystone / Martin Ruetschi

Le Parlement a fait un pas récemment vers les étudiants non européens qui viennent se former en Suisse. Car peu d’entre eux restent après leurs études. Or le pays connaît une pénurie de main-d’œuvre sans précédent.

Selon la loi sur les étrangers et l’intégration, ces étudiants ont six mois pour trouver un emploi en Suisse, sinon ils doivent quitter le pays. Si une entreprise engage l’un d’eux, elle doit prouver qu’aucun Suisse ou ressortissant d’un pays de l’Union européenne par exemple ne correspond au profil recherché.

Guère encourageant. Surtout que cette perte de talent se fait sentir alors que la Suisse connaît un manque de main-d’œuvre structurel accentué par les bouleversements dans l’industrie du tourisme, à la suite du Covid.

Le Parlement a commencé à faire un pas. Déjà, il prévoit de simplifier les démarches pour que ces personnes puissent rester en Suisse et y travailler. Il a aussi dérogé au quota annuel du nombre de titulaires d’un Master ou d’un doctorat qui peuvent rester en Suisse pour exercer une activité lucrative.

la place du Palais fédéral
© Keystone / Christian Beutler

La grève féministe, mercredi, aura été la goutte d’eau de trop pour l’Union démocratique du centre (droite conservatrice). Le parti tente une nouvelle fois de demander à la Confédération de racheter la Place fédérale, où étaient réunies de nombreuses manifestantes.

Longtemps, les manifestations sur cette place ont été interdites lors des jours de session. Mais en 2021, la Ville de Berne, propriétaire de la place, a modifié les règles.

Par le biais d’une initiative parlementaire, l’UDC soleurois Christian Imark a demandé à la Confédération d’entamer des négociations avec la Ville de Berne, pour lui racheter la place. Ainsi elle pourra faire régner l’ordre et la loi.

Le chef du groupe parlementaire de l’UDC, Thomas Aeschi, a quant à lui accusé la Ville de Berne de biais idéologique, laissant facilement la place aux manifestations de gauche, mais se montrant plus sévère lorsqu’il s’agit de demandes émanant de la droite. Comme l’UDC.

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