Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler des menaces de sécheresse qui pèsent sur la Suisse. Mais aussi des Suisses de l’étranger qui sont plus de 800'000. Et enfin, du mouvement Solaris, implanté en Suisse romande, et qui - mine de rien - prône les théories du complot.

Bonne lecture,

© Keystone / Gian Ehrenzeller

Pays de l’eau, la Suisse est frappée par la sécheresse. Et, à la différence d’autres pays, il n’existe aucun système national d’alerte.

L’été 2022 a été particulièrement marquant, alors que l’Europe était frappée par la pire sécheresse de ces 500 dernières années.

Certains lacs, comme le lac des Brenets à la frontière franco-suisse, se sont retrouvés presque asséchés, et le bas niveau du Rhin a entraîné de nombreux désagréments pour la navigation, avec pour conséquence une baisse du volume des marchandises importées en Suisse.

Les épisodes de sécheresse deviendront plus fréquents, plus intenses et dureront plus longtemps. Face à une telle perspective, le Gouvernement fédéral a décidé l’année dernière de mettre en place un système national de détection précoce et d’alerte à la sécheresse d’ici 2025.

• Lire l’article de mon collègue Luigi Jorio
• Des pluies bienvenuesLien externe, RTS

© Keystone / Gian Ehrenzeller

Quelques statistiques sur les Suisses de l’étranger. Fin 2022, 800’041 Suisses résidaient hors des frontières du pays, représentant près de 11% de l’ensemble des ressortissantes et ressortissants helvétiques. Un nombre en constante hausse.

Autre donnée intéressante: environ trois quarts des Suisses de l’étranger possèdent plusieurs nationalités. La plupart d’entre eux ont également acquis la nationalité du pays dans lequel elles et ils vivent. Une tendance qui se révèle plus fréquente encore à mesure que leur séjour au-delà des frontières helvétiques se prolonge.

Les Suisses de l’étranger vivent principalement en Europe: 64% d’entre eux y sont établis. Suivent l’Amérique du Nord (16%), l’Amérique du Sud et l’Asie (7% chacun), l’Australie (4%) et l’Afrique (2%).

Du point de vue démographique, les femmes (54%) sont plus nombreuses que les hommes. S’agissant des catégories d’âge, 21% des Suisses de l’étranger ont moins de 18 ans et 23% ont 65 ans ou plus.

• Lire l’article de Claude Longchamp
• La communauté des Suisses de l’étrangerLien externe, admin.ch

© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Selon Bertrand Piccard, la loi sur le climat acceptée dimanche par la population suisse «n’est pas simplement une loi écologique, c’est une loi de modernisation de la Suisse».

Le pays prend la route vers la neutralité carbone en 2050. Cette sortie des énergies fossiles passera par une électrification rapide du système énergétique avec en première ligne le développement du solaire photovoltaïque.

Président de la Fondation Solar Impulse, Bertrand Piccard relève que «cette loi est une loi de modernisation, pour lutter contre le gaspillage, pour enfin devenir efficient, pour entrer en économie circulaire et pour utiliser des sources d’énergie renouvelable qui sont moins chères et beaucoup plus propres que toutes ces énergies fossiles qu’on utilise et qu’on achète pour des milliards de francs à l’étranger».

«Dans pas très longtemps, les opposants à cette loi vont comprendre qu’elle est aussi à leur avantage parce qu’il y a des moyens maintenant, par exemple en remplaçant les chauffages électriques par des pompes à chaleur, en remplaçant les ampoules à incandescence par des LED, vous dégagez l’équivalent de deux centrales nucléaires», explique-t-il.

• Lire l’articleLien externe de la RTS
• Et maintenant?Lien externe 20 minutes.ch

© Keystone / Jean-christophe Bott

Solaris, né en France pendant la pandémie, s’est rapidement développé en Suisse. Une centaine de groupes affiliés se sont créés sur tout le territoire romand. Ils se préparent aux défaillances systémiques à venir. D’après l’enquête de la RTS, le réseau suscite l’attention d’un organisme de prévention contre les dérives sectaires.

Ce sont des hommes et des femmes qui pensent que l’effondrement est proche. «C’est la fin d’un temps des hommes qui a nourri la prédation et la souffrance», peut-on entendre sur la vidéo de présentation de Solaris, et «le début d’un temps qui nourrira plus de fraternité, de respect et d’amour du vivant».

En Suisse romande, le réseau est présent sur tout le territoire. Quelque 110 cellules sont répertoriées sur le site internet de Solaris, de Genève à Porrentruy, en passant par Sierre, Payerne ou Neuchâtel. Leurs tailles sont variables, d’une dizaine de membres pour les plus petites, à près de 90 pour les plus grandes.

Le réseau semble bon enfant et simplement empreint de bon sens. Il se présente comme apolitique et areligieux. Pourtant, l’enquête de la RTS révèle qu’il est loin d’être anodin. Il fait notamment l’objet d’une attention particulière du Centre intercantonal d’information sur les croyances, fondation privée d’information sur les mouvements religieux et spirituels, les sectes notamment. Solaris est présenté comme fortement imprégné de théories complotistes. 

• Lire l’articleLien externe de la RTS
• Voir le siteLien externe de Solaris suisse romande