Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La Suisse romande a connu ces derniers mois plusieurs drames dans lesquels des jeunes se sont battus à coups de couteau mortels. La RTS est partie à la rencontre de ces personnes, parfois mineures, qui ne sortent pas sans leur lame pour tenter de comprendre les raisons de cette violence.
La débâcle Credit Suisse et les (différents?) CV des hauts-cadres des banques du pays complètent cette sélection de l’actualité du jour.
Bonne lecture,
Les jeunes sont-ils plus enclins à se battre au couteau qu’avant? La RTS enquête dans les villes de Suisse romande.
Car les drames se multiplient. Douze homicides à l’arme blanche ont eu lieu en 2022, contre cinq en 2016. En mai, un mineur tuait d’un coup de couteau un homme de 18 ans à Genève. La semaine dernière, dans le canton de Vaud, un jeune de 17 ans poignardait mortellement une jeune femme.
De Genève à Fribourg, plusieurs jeunes confient ne jamais sortir sans leur couteau. Et s’ils expliquent porter une arme pour se défendre avant tout, ils reconnaissent que cela comporte aussi des risques.
La situation inquiète les autorités qui misent sur la prévention. Celle-ci passe par une campagne de sensibilisation ainsi que par le renforcement du dialogue entre la police et les jeunes. Quant aux raisons expliquant ces violences: les réseaux sociaux et les grandes crises frappant le monde sont pointés du doigt.
- Regarder le reportageLien externe de la RTS
Nouveau rebond dans l’affaire Credit Suisse. La Finma aurait empêché la Saudi National Bank (SNB) d’investir davantage dans la banque suisse, alors en difficulté.
La première banque saoudienne voulait augmenter sa participation au CS de 10% à 40%. Un plan que l’autorité suisse des banques (la Finma) aurait refusé, selon les sources du Sonntagsblick. La SNB aurait été prête à débourser jusqu’à 5 milliards de francs.
Les raisons de ce refus ne sont pour l’heure pas connues. Ni CS ni la Finma n’ont fait de commentaires sur ces révélations. La loi suisse stipule que les investisseurs étrangers désireux d’acquérir plus de 10% des parts d’une banque helvétique doivent d’abord obtenir le feu vert de la Finma.
- Lire l’articleLien externe de Blick
- Regarder notre débat filmé sur la débâcle CS avec deux spécialistes de la finance
- Lire sur swissinfo le récit du Financial Times des coulisses du rachat de CS par UBS
Restons sur le thème de la finance avec Le Temps, qui s’intéresse aux profils des personnes qui dirigent les banques suisses.
Premier constat: il n’y a pas de profil type pour la branche. Car les dirigeant-e-s des banques privées ne ressemblent pas forcément à celles et ceux, par exemple, des banques cantonales. C’est l’analyse d’un groupe de recherche des universités de Fribourg et Osaka qui a épluché les CV de 9000 personnes pour comprendre l’évolution des élites bancaires suisses entre 1890 et 2020.
Dans la banque privée, on constate que c’est avant tout la descendance des familles de banquiers qui tire les ficelles. Mais c’est moins le cas qu’avant avec 50% de responsables issus de la famille en 2020, contre 85% en 1890.
Dans les banques commerciales, le cliché de «l’apprenti gradé à l’armée» devenu chef ne se vérifie plus. Seulement 10% des élites actuelles du secteur ont commencé par un apprentissage. Les personnes diplômées des grandes écoles de commerce sont devenues la norme. Et si en 1980, 66,7% des managers avaient un grade à l’armée, ils n’étaient plus que 6,3% en 2020.
- Lire l’articleLien externe du Temps (abonnement)
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