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Les «Abu Dhabi Secrets» sont devenus le feuilleton médiatique de l’été. Ces documents confidentiels issus d’un piratage d’Alp services, la société mandatée par les Émirats arabes unis pour mettre en place un trafic d’influence à large échelle, livrent chaque jour de nouveaux secrets. Nous vous en disons plus dans cette lettre d’information.

Nous reviendrons aussi sur la condamnation du commandant militaire libérien Alieu Kosiah et ses implications.

Bonne lecture,

Keystone / Roland Schlager

Nouvelles révélations dans la vaste opération d’influence mise en place par les Émirats arabes unis en Europe. Des journalistes en Suisse et en Europe seraient impliqués dans cette affaire.

Les «Abu Dhabi Secrets» livrent de nouvelles informations. Des journalistes suisses, mais aussi français, espagnols ou britanniques ont travaillé pour la société Alp Services, basée à Genève. Cette dernière a orchestré une vaste campagne de dénigrement et de désinformation contre le Qatar et les Frères musulmans pour le compte des Émirats arabes unis.

Plusieurs journalistes suisses ont entretenu des liens étroits avec le patron d’Alp Services. Ce dernier leur transmet des informations, tout en attendant parfois un retour, parfois contre rémunération. C’est notamment le cas de Stephan (nom d’emprunt), journaliste d’investigation alémanique, qui mène des recherches pour le compte de la société, qui donneront ensuite lieu à un article pour les journaux du groupe Tamedia.

L’entreprise genevoise ne se contente pas de ses bons contacts au sein des rédactions. Pour ses campagnes de désinformation, elle organise des envois d’e-mails à plus large échelle, auprès de journalistes qu’elle ne connaît pas. Par exemple, pour sa mission de dénigrement contre Nicolas Blancho, Alp Services, caché derrière une fausse identité, va envoyer un e-mail à plus d’une dizaine de journalistes en Suisse.

Keystone / Ahmed Jallanzo

La Confédération est accusée de traîner les pieds dans la poursuite des crimes commis à l’étranger. Elle a toutefois fait un pas important en avant avec la récente condamnation pour crimes contre l’humanité de l’ancien commandant militaire libérien Alieu Kosiah.

Le 1er juin dernier, la Suisse a condamné pour la première fois une personne pour crime contre l’humanité. La Cour d’appel du Tribunal pénal fédéral (TPF) a reconnu le Libérien Alieu Kosiah coupable de crimes contre l’humanité et lui a infligé une peine de 20 ans de prison. Ce dernier a notamment tué et exécuté des civils pendant le conflit au Libéria entre 1993 et 1995.

La Suisse est très critiquée pour sa lenteur en matière de justice internationale. Elle peut juger des crimes commis hors de ses frontières depuis 2011, pourtant la condamnation d’Alieu Kosiah est la seule à avoir abouti pour l’instant, déplorent les ONG. En comparaison, ses voisins européens tels que la Suède ou l’Allemagne ont jugé plusieurs procès du même type.

Le jugement rendu en juin est néanmoins un bon signe, aux yeux des ONG et des avocats. «Cette affaire jette les bases juridiques pour poursuivre les auteurs des pires atrocités en Suisse, quel que soit le lieu où elles ont été commises», se réjouit Benoit Meystre, conseiller juridique de TRIAL International.

Thomas Kern/swissinfo.ch

«Pendant la pandémie, la société s’est rendu compte de ce qu’on ressent quand on n’a plus de culture.» Carine Bachmann, directrice de l’Office fédéral de la culture depuis un an, a livré à swissinfo.ch sa vision de la politique culturelle de la Confédération.

L’une des priorités de Carine Bachmann est de renforcer la présence de la Suisse dans la politique culturelle internationale. «La culture souffre de l’isolement de la Suisse», explique-t-elle. Depuis 2014, la Confédération ne peut en effet plus participer au programme de soutien à la culture de l’Union européenne. L’Office fédéral de la culture tente donc de renforcer son réseau international, notamment en s’engageant fortement auprès de l’Unesco.

«L’engagement de la Suisse dans la culture internationale a été longtemps sous-estimé et nous essayons maintenant de le profiler davantage», constate Carine Bachmann. L’Office fédéral de la culture est notamment très actif dans le domaine de l’art spolié et dans celui de l’art issu de contextes coloniaux, par le biais duquel la Suisse tente de renforcer les relations avec les pays africains.

L’Office fédéral de la culture soutient la création d’une plateforme suisse pour les résultats de recherche sur l’origine des œuvres d’art volées. «Une publication transparente des résultats de la recherche joue un rôle central», affirme Carine Bachmann. Elle note toutefois que le dialogue avec les pays ou les groupes de population concernés est également fondamental.

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