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La mission russe à Genève a recyclé un célèbre visuel de l’UDC: l’image de moutons blancs éjectant un mouton noir hors de Suisse, symbole du combat du parti de la droite conservatrice contre les criminels étrangers. Cette fois, elle est utilisée pour donner des leçons à la Confédération en matière de droits humains. La manœuvre ne plaît toutefois pas à l’UDC, même si elle a le mérite de remettre sa célèbre affiche sous le feu des projecteurs. La critique passe mal également auprès des autres partis.

Bonne lecture,

© Keystone/ Valentin Flauraud

La mission russe à Genève critique la Suisse en matière de respect des droits humains. Une intervention qui suscite de vives réactions.

Dans un tweet diffusé le 7 juillet, la mission russe à Genève pointe du doigt la discrimination contre les Russes en Suisse, la surpopulation dans un certain nombre de prisons romandes et des lois «qui restreignent de manière déraisonnable le droit à la liberté d’expression». Pour illustrer ses propos, elle détourne même l’image des moutons noirs et blancs élaborée par l’UDC pour une de ses campagnes.

Ces critiques ont été publiées en marge de l’adoption au Conseil des droits de l’homme d’un rapport périodique sur la Confédération. Dans ce cadre, la section helvétique d’Amnesty Internationale a également critiqué la Suisse, mais principalement pour sa politique migratoire. Le lobbyiste de l’ONG précise que la Russie est souvent critiquée dans ce Conseil et refuse les reproches d’autres États.

Dans tous les cas, l’intervention russe passe mal auprès des politiques suisses. «Des choses peuvent être critiquées, mais que la Russie dise que nous limitons la liberté d’expression alors que, dans ce pays, un mot peut conduire en prison, c’est surréaliste», relève le Vert’libéral François Pointet. Le député PLR Laurent Wehrli y voit, lui, une campagne de dénigrement qui ne concerne pas uniquement la Suisse: «Ces critiques très vagues pourraient être adressées à n’importe quel État».

  • Lire l’articleLien externe de 24 heures et la Tribune de Genève
  • Le rapportLien externe sur l’examen périodique sur le site des Nations unies
  • La Russie boutée hors du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, et après? – l’article de mes collègues Julia Crawford et Akiko Uehara
Keystone / Christoph Dernbach

La Suisse est mieux protégée contre les fausses informations que des pays comme les États-Unis. La désinformation ne dispose en effet pas partout du même terrain fertile, comme le montrent différentes études.

Les États-Unis sont le pays le plus vulnérable à la diffusion de «fake news», selon une étude de l’Université de Zurich. Les raisons en sont économiques et structurelles: «Le pays se distingue par son grand marché publicitaire, ses faibles médias de droit public et sa consommation d’informations fragmentée.» Le nombre important d’utilisateurs-trices en font également une cible intéressante.

La situation est différente en Suisse. Premièrement, les réseaux sociaux n’ont jamais été le média décisif dans la formation de l’opinion politique helvétique. L’interaction entre les médias publics et privés ainsi que le système multipartite qui repose sur le consensus contribue aussi à rendre la Confédération plus résistante aux fausses informations.

Mais il y a une raison plus pragmatique à la bonne résistance de la Suisse: elle est tout simplement moins attractive pour y orchestrer des campagnes de désinformation, estime Edda Humprecht l’auteure principale de l’étude zurichoise. «La géopolitique est importante. À ce niveau, la Suisse est bien placée: pour la Russie ou la Chine, il est moins intéressant d’exercer une influence en Suisse que dans un grand pays», explique cette dernière.

Centre Emys

Nouvel épisode dans l’histoire mystérieuse des tortures hargneuses, dont je vous parlais la semaine dernière. Mardi, un troisième spécimen de cette espèce exotique, pesant 8,5 kilos, a été retrouvé dans le canton de Vaud. L’animal a été localisé par un promeneur.

«C’est vraiment incroyable, un sketch», a confié à la RTS, Jean-Marc Ducotterd, président du Centre Emys pour la Protection et la récupération des tortues à Chavornay, où sont hébergées les tortues. Le spécialiste ne s’explique pas pourquoi trois tortues hargneuses ont été découvertes en moins de trois mois, dans la même région de Suisse. Hypothèse? Un particulier aurait relâché les spécimens dans la nature.

Originaire des États-Unis, la tortue hargneuse peut être dangereuse. Son long cou et sa mâchoire puissante peuvent causer de graves blessures et potentiellement couper un doigt. Jean-Marc Ducotterd souligne ainsi qu’il convient de signaler les animaux repérés dans la nature, mais ne pas essayer de les capturer. 

«Ces tortues sont problématiques chez nous, car le réchauffement climatique leur permettrait de vivre et hiberner normalement en Suisse. Les températures sont également assez hautes pour permettre l’incubation de leurs œufs», explique Anthony Reis Vegas, collaborateur du Centre Emys. Si elles prolifèrent, elles pourraient mettre en péril la cistude d’Europe, la seule tortue indigène présente en Suisse.

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