Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de Suisse et du monde,
Face aux horreurs de la guerre, des solidarités se développent en Suisse aussi. Je vous livre aujourd’hui la belle histoire d’une Britannique de Bâle, spécialiste en relations internationales, auteure et ancienne collaboratrice du prince de Galles (avant qu’il ne devienne roi d’Angleterre), qui s’est lancée dans l’achat d’ambulances et de matériel médical pour l’Ukraine en collectant des dons.
Et elle ne compte pas s’arrêter là.
Bonne lecture,
La guerre en Ukraine éveille les générosités en Suisse. À Bâle, Helen Ramscar a récolté l’argent pour envoyer des ambulances dans le pays en guerre. Et elle va créer une association pour continuer à fournir une aide médicale d’urgence aux victimes, aussi dans d’autres régions du monde.
Choquée par les images d’une femme enceinte blessée par un bombardement russe tout au début de la guerre, elle décide d’envoyer une ambulance en Ukraine. Elle n’a pourtant aucune expérience dans l’humanitaire. Ces dernières années, elle a écrit des livres sur la sécurité britannique et travaillé dans le bureau privé de l’ancien prince de Galles, aujourd’hui le roi Charles III.
En l’espace de quelques jours, elle lance un appel à l’aide en ligne. Et l’objectif d’envoyer une ambulance en Ukraine est vite dépassé. Quinze mois plus tard, après avoir récolté près de 110’000 francs suisses, Helen Ramscar a acheté non seulement des véhicules d’urgence, mais aussi divers équipements médicaux.
- «Nous ne sommes pas impuissants»: la détermination d’une femme à aider les services de santé ukrainiens – par ma collègue Geraldine Wong Sak Hoi
- Ambulance reliefLien externe, le projet d’Helen Ramscar (en anglais)
Quand un toit brûle, il vaut mieux qu’il ne soit pas recouvert de panneaux solaires. Ceux-ci engendrent pollutions et risques pour les pompiers, comme on vient de le voir à Vétroz, en Valais. Et puis, même sans incendies, les panneaux ont une durée de vie limitée et devront être recyclés. La première usine au monde de recyclage complet vient d’être inaugurée en Isère, près de Grenoble.
À Vétroz, la protection civile s’active encore autour du site ravagé par un incendie il y a une semaine. Son rôle, ratisser une zone de 125 hectares à la recherche de scories, dont la majeure partie provient de l’éclatement des panneaux photovoltaïques qui recouvraient la toiture de la halle industrielle ravagée par les flammes. Et en brûlant, le plastique contenu dans les panneaux dégage des fumées toxiques, compliquant l’intervention des pompiers.
Par ailleurs, les panneaux photovoltaïques de première génération arrivent en fin de vie, ce qui pose la question de leur recyclage. La nouvelle usine installée en France voisine annonce pouvoir valoriser près de 100% des composants des cellules solaires. Selon ses responsables, «c’est la première usine dans le monde à récupérer les matériaux les plus critiques et qui ont le plus de valeur», comme – outre le verre -, le silicium, l’argent et le cuivre.
- Quand les panneaux solaires prennent feuLien externe – La Liberté (abonné-e-s)
- Une usine française pionnière du recyclage des panneaux solairesLien externe – RTS Info
Plus
La Suisse est championne du monde des votations, ça on le sait. On sait maintenant aussi que dans aucun autre pays, les citoyennes et citoyens ne sont appelés à s’exprimer sur des thèmes aussi divers. Avec 689 scrutins depuis 1848, la Suisse est donc numéro un, devant la Nouvelle-Zélande et le Liechtenstein, selon les nouvelles évaluations du Centre pour la démocratie d’Aarau. Et si l’on y ajoute toutes les votations cantonales, ce nombre peut être encore être multiplié par dix.
Mais la Suisse n’est pas seule. L’étude relève qu’aujourd’hui, plus de 70% des États ont déjà organisé un référendum au niveau national. Et les votations ne se déroulent pas seulement en Europe occidentale ou en Amérique du Nord, mais aussi dans des États d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Océanie.
La Suisse est en tête en termes de diversité aussi. De la loi Covid à la protection du climat en passant par les projets fiscaux, l’éventail est ici beaucoup plus vaste qu’à l’étranger. Là-bas, le thème de vote qui revient de loin le plus souvent porte sur des questions d’organisation de l’État – il peut s’agir de la taille du parlement ou de la durée du mandat à la tête de l’État.
- L’article de Vincenz Curdin, de SRF
- Centre pour la démocratie d’AarauLien externe (en allemand et en anglais)
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