
Aujourd’hui en Suisse
Amies lectrices, amis lecteurs, bonjour,
En Suisse, pays riche parmi les riches, on s’habille pourtant majoritairement de «fast fashion». Et on essaye d’oublier que ces vêtements ne pourraient pas être aussi bon marché sans des conditions de travail et des salaires, au début de la chaîne, que personne ici ne serait prêt à accepter.
À leur petite échelle, des créateurs et créatrices de mode proposent des alternatives. Nous en avons rencontré deux, mais commençons d'abord avec un peu de poésie...
Bonne lecture,

Un garçon et une fille assis sur des alpages, en train de dessiner. Banal? Oui, sauf qu’il s’agit de fresques géantes, de près de 3000 m2. L’artiste franco-suisse Saype a beaucoup sué sur deux pentes du domaine skiable de Villars (Chaux-Ronde et Grand Chamossaire, pour celles et ceux qui connaissent), où il revient après avoir peint l’été dernier une petite fille formant un cairn sur une pile de livres.
Artiste réputé du street et land art, Saype, de son vrai nom Guillaume Legros, est né à Belfort, en France, en 1989. Il a déjà signé des œuvres poétiques et éphémères au Champ-de-Mars à Paris, au Cap en Afrique du Sud, au Bénin ou à Istanbul. En Suisse, outre Villars, il a notamment œuvré à Genève, au Moléson, à Leysin ou à Château d’Oex. Il réalise ses fresques sur l’herbe, la terre, le sable et la neige.
Pour peintre ce diptyque, intitulé «Le soleil a rendez-vous avec la lune», Saype a utilisé son habituelle peinture biodégradable, à base de craie et de charbon. La durée de vie des deux œuvres dépendra de la météo et de la repousse de l’herbe, mais leur créateur estime qu’elles devraient rester visibles entre deux semaines et un mois.
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Contre la «fast fashion», des créateurs et créatrices imaginent une mode faite de vêtements uniques et parfois excentriques, réalisés avec de la récupération. Ces stylistes appartiennent aux cercles du design alternatif suisse d’une part, et de l’autre, à une petite communauté entrepreneuriale égyptienne qui expérimente des formes de mode non commerciales.
L’impulsion est venue lors d’une résidence de mode, organisée au Caire d’abord, puis à Zurich ensuite, par Fashion Revolution, avec le soutien de la Suisse. Fashion Revolution est un mouvement mondial, qui lutte contre l’industrie de la mode jetable – ou «fast fashion» – depuis 2013. Cette année-là avait eu lieu la tragédie du Rana Plaza au Bangladesh, qui tua 1134 travailleuses et travailleurs du textile lors de l’effondrement d’un bâtiment vétuste et non conforme.
En Suisse, malgré le pouvoir d’achat élevé de la population, la «fast fashion» jouit d’un quasi-monopole sur le marché de l’habillement. «Si on veut changer la mentalité des consommatrices et consommateurs, il faut commencer par le faire dans le milieu qui conçoit ces articles», plaide la codirectrice de Fashion Revolution Suisse.
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Près de Genève, 15 équipes d’ingénieur-e-s présentent leurs prototypes de robots pouvant faciliter l’aide en cas de catastrophe. Les démonstrations ont eu lieu à l’enseigne d’ARCHE (Advanced Robotic Capabilities for Hazardous Environments), la plus grande manifestation suisse dans le domaine du travail de terrain sur la robotique.
L’armée et des partenaires privés cherchent à mettre la robotique au service de l’aide d’urgence. Les militaires ont pu évaluer le potentiel des machines pour les secours en terrain difficile d’accès. Robots sur pattes ou sur chenilles, robots-drones ou robots qui nagent, il y en avait pour toutes les situations.
Par exemple, RoBoa, un robot serpent qui peut mesurer jusqu’à 20 mètres. Il peut se faufiler entre les décombres pour accéder aux victimes dans des endroits difficiles d’accès, amener de l’eau, des médicaments ou de la nourriture liquide. Un gain de temps précieux pour les sauveteurs.
- RoBoa, Spot et des robots secouristes en démoLien externe – RTS Info
- Point Fort SWI – La Suisse, laboratoire des robots de demain

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