Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Alors que le débat autour de la neutralité helvétique, centré autour de la question des exportations d’armes suisses vers l’Ukraine, continue de faire rage, la directrice de l’entreprise d’armement Ruag, détenue par la Confédération, a annoncé lundi sa démission. Elle avait fait polémique au printemps en prenant position contre les décisions du Conseil fédéral.
Bonne lecture,
La directrice de l’entreprise d’armement Ruag, détenue par la Confédération, a annoncé lundi sa démission.
Brigitte Beck avait fait polémique au printemps en critiquant la politique de neutralité de la Suisse dans le cadre de la guerre en Ukraine. Lors d’un évènement sur la neutralité helvétique à Zurich, la cheffe de Ruag avait suggéré que l’Allemagne ou l’Espagne livrent des armes suisses à Kiev sans l’autorisation de Berne. Une déclaration allant à l’encontre de la politique de neutralité du pays et de sa loi sur la réexportation du matériel de guerre.
Elle avait également tenu des propos similaires dans une interview accordée à l’Aargauer Zeitung – que le quotidien n’a finalement pas publié dans son entier sous la menace d’une plainte. Dans un contexte politique ultra-tendu, les remarques de Brigitte Beck lui avaient valu un blâme de la ministre de la Défense, Viola Amherd. La directrice s’était par la suite excusée pour ses propos.
«Ma décision doit permettre à Ruag de se concentrer à nouveau sur ce qui est vraiment important, à savoir les affaires», a-t-elle déclaré lundi. Le conseil d’administration de Ruag avait ouvert une enquête, dont le résultat «a conduit les deux parties à reconnaître que la controverse persistante ne pouvait finalement être résolue que par un changement de direction», a noté l’entreprise dans son communiqué.
- Lire l’articleLien externe de la RTS
- Lire le compte-renduLien externe de l’interview avortée (Aargauer Zeitung, abonnement)
- La directrice de Ruag s’excuse pour ses déclarations polémiquesLien externe (Blick)
- La neutralité suisse: son droit, sa politique et ses défis (Genève Vision via swissinfo)
- La neutralité suisse: une histoire singulière (Genève Vision via swissinfo)
La place financière suisse pourrait perdre son premier rang au classement des principaux gestionnaires de fortune d’ici deux ans, estime le cabinet de conseil BCG.
Selon ses analyses, c’est Hong Kong qui pourrait ravir à la Suisse la première marche du podium. Le BCG prévoit en outre une forte croissance des hubs financiers de Singapour (actuellement numéro trois) et des Émirats arabes unis (numéro sept), même s’ils ne devraient pas rattraper la Suisse d’ici 2025.
Les raisons de ce changement anticipé sont multiples. D’une part, la place financière suisse a subi plusieurs chocs récents. Après la fin du secret bancaire il y a plus de six ans, la chute de Credit Suisse a porté un autre coup au secteur de la gestion de fortune. Les tensions géopolitiques porteuses d’incertitudes sont aussi pointées du doigt.
Ainsi, les personnes les plus fortunées n’ont apporté que 45 milliards de francs dans les coffres des banques suisses en 2022, contre 131 milliards en 2021. Et si certains experts estiment que la stabilité du système politique suisse et le savoir-faire de sa place financière lui assurent un avenir fort dans la branche, le rapide enrichissement de pays en Asie, notamment la Chine, fait pencher la balance en faveur des centres financiers asiatiques.
- Lire l’analyse de mon collègue Matthew Allen
Le village de Lauterbrunnen et ses falaises et cascades, qui ont inspiré Tolkien lorsqu’il écrivait le «Seigneur des anneaux», est aujourd’hui victime de son succès.
Lorsque la RTS s’y est rendue, au pic de la saison estivale, entre 5000 et 6000 touristes arpentaient le petit village bernois qui ne compte que 800 âmes le reste de l’année. «On a ici l’une des plus belles vallées du monde et avec les réseaux sociaux, les photos sont vues dans le monde entier, ce qui nous amène énormément de touristes», explique le directeur de l’Office du tourisme local.
Mais cet engouement, excellent pour l’image de la Suisse, pose problème à la population et aux autorités du village. Pour répondre à cet afflux, des routes et trottoirs devraient être élargis et des parkings souterrains construits. Risque potentiel: une détérioration du cachet du lieu. «Nous sommes dans une vallée étroite, dans un village étroit, et c’est surchargé. Ce n’est plus drôle», regrette un villageois.
L’année passée, une bourgade sur les rives du lac de Brienz devait elle aussi faire face à un afflux massif de touristes après avoir servi de décor à une série sud-coréenne à succès.
Appel aux Suisses de l’étranger: la SSR, en collaboration avec l’institut Sotomo, vous invite à participer à un sondage à l’approche des élections législatives fédérales du 22 octobre.
En 2019, le Parlement suisse sortait plus vert, plus féminin et plus jeune des élections fédérales. Quatre ans plus tard, les citoyennes et citoyens suisses sont-ils et elles toujours aussi sensibles à la cause écologique? Dans quelle forme se trouvent les principaux partis? Doit-on s’attendre à un changement des équilibres politiques?
Voilà certains des thèmes sur lesquels nous vous invitons à vous prononcer. Les résultats seront publiés le 6 septembre sur notre site ainsi que sur les autres canaux de la SSR.
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