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La Berne fédérale commence à vibrer au rythme des législatives, qui auront lieu dans moins de deux mois. L’avant-dernier baromètre électoral vient de livrer ses résultats: la vague verte de 2019 semble désormais appartenir au passé.

Si l’été a de nouveau été rythmé par les événements climatiques extrêmes, les écologistes suisses sont en perte de vitesse. L’électorat est davantage préoccupé par la hausse des primes d’assurance maladie que par le dérèglement climatique, révèle également le sondage.

Bonne lecture,

© Keystone / Michael Buholzer

Le Parlement suisse devrait effectuer un virage à droite à l’issue des élections fédérales du 22 octobre. Les écologistes continuent leur dégringolade, alors que la droite conservatrice progresse, selon l’avant-dernier baromètre électoral de la SSR avant les législatives.

L’Union démocratique du Centre (UDC / droite conservatrice) devrait être la grande gagnante des élections fédérales de cet automne. Le premier parti de Suisse gagne deux points de pourcentage par rapport aux législatives de 2019, selon le sondage réalisé par l’institut de recherche Sotomo. Il pourrait ainsi atteindre 27,6% des voix, ce qui correspondrait au troisième meilleur score de son histoire.

Les Vert-e-s continuent à perdre des plumes, avec une baisse de 2,5 points de pourcentage, révèle le sondage. Principal changement: les Vert’libéraux, qui avaient réussi à se maintenir jusqu’à présent, sont désormais aussi en léger recul. Ils ne parviennent ainsi plus à compenser une partie des pertes des Vert-e-s.

Les partis de droite progressent ainsi de 1,5 point, alors que la gauche en perd 2. «Ce résultat signifie une nette correction vers la droite par rapport aux élections de 2019», écrivent les politologues de Sotomo dans leur rapport.

  • Notre article sur les principales leçons de ce sondage
  • Tout savoir sur les apparentements entre les partis
  • Le bilan de la législature pour la Cinquième Suisse
Keystone / Anonymous

Le loup a fait irruption dans les débats sous la Coupole fédérale. Face à l’augmentation exponentielle du nombre d’individus, le Conseil fédéral veut pouvoir abattre des meutes de loups. Son ordonnance de mise en œuvre de la révision de la loi sur la chasse crée la controverse. 

Le projet de la Confédération fixe un seuil du nombre de loups tolérés pour les grandes régions du pays. Si celui-ci est dépassé, tous les individus d’une meute peuvent être abattus. «C’est une attaque frontale contre la biodiversité, dont font également partie les grands prédateurs», dénonce la sénatrice verte Céline Vara, interrogée par le journal Le Temps.

À droite de l’échiquier politique, la décision du gouvernement est saluée. «Je soutiens pleinement le Conseil fédéral, qui prend les mesures nécessaires pour soutenir les éleveurs et la population des campagnes», a pour sa part affirmé le député UDC Pierre-André Page, également dans Le Temps.

L’ordonnance du Conseil fédéral intervient dans un contexte déjà tendu. Mardi, le canton de Vaud avait déjà annoncé avoir abattu deux jeunes loups sur son territoire, en accord avec le règlement de l’Office fédéral de l’environnement. Une action aussitôt condamnée par l’association Defend The Wolf, qui dénonce une «double exécution totalement immorale» et appelle la population à manifester.

Keystone / Jerome Favre

Le photographe suisse Marc Progin sort de quatre ans de démêlés judiciaires avec la justice de Hong Kong. L’organisation Reporters sans Frontières dénonce une «croisade anti-journalisme».

Après avoir couvert une manifestation pro-démocratie en 2019, le photographe indépendant Marc Progin a été accusé de «complicité de troubles à l’ordre public» par la justice hongkongaise. Même s’il a été acquitté deux fois, il vient de se voir refuser le remboursement de ses frais de justice. Il s’est résigné à payer les plus de 56’000 francs suisses qu’on lui réclame.

«J’étais au bon endroit au bon moment pour faire la photo parfaite, mais aussi au mauvais endroit au mauvais moment au vu de la suite des événements», explique Marc Progin, installé depuis 46 ans à Hong Kong. Il s’est retrouvé en 2019 à Hong Kong au cœur d’une confrontation violente entre des manifestants pro-démocratie et un employé de banque chinois, ce qui lui a valu d’être pris dans un engrenage judiciaire.

«Il est devenu très difficile d’informer, une sorte d’autocensure s’opère. On ne peut plus rien dire, tout est filmé, il y a des appels à la délation», décrit Marc Progin. Son histoire illustre le climat répressif qui règne à Hong Kong depuis l’entrée en vigueur en 2020 de la loi sur la sécurité nationale, imposée par Pékin, et qualifiée de liberticide par les organisations de défense des droits humains.

SRF/ SWI

S’ils sont affectés par la guerre en Ukraine, les paysans suisses de la région de Kaluga doivent éviter d’en parler dans leur vie quotidienne. Ils ont toutefois accueilli le journaliste de la télévision alémanique SRF Christof Franzen.

«Nous avons une affaire ici en Russie, nous devons en prendre soin. Et pour cela, nous devons tout simplement nous tenir le plus possible à l’écart de la politique», explique Jakob Bänninger. Les agriculteurs de la ferme «Schweizarskoe Moloko» (Lait suisse), dans le hameau russe de «Gorbyonki», ne peuvent et ne veulent ainsi pas dire ce qu’ils pensent de la guerre en Ukraine.

Les sanctions internationales contre la Russie touchent toutefois aussi l’exploitation agricole. Lorsque les paysans ont besoin de pièces de rechange pour leurs machines agricoles, celles-ci sont parfois difficiles, voire impossibles à obtenir.

Si aucun ouvrier de la ferme n’a encore été mobilisé, tout le monde connaît quelqu’un qui a dû partir sur le front ukrainien. Le mécanicien russe Vadim raconte que, dans son village, deux hommes ne sont pas revenus du front. «Mais on ne nous en parle pas beaucoup», ajoute-t-il, pensif.

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