Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses de partout,
Plusieurs millions de francs, c’est ce que dépenseront les grands partis suisses pour les élections fédérales du 22 octobre. Ils avaient jusqu’à aujourd’hui pour annoncer leurs budgets de campagne, une transparence de mise pour la première fois cette année.
Un trentenaire romand a choisi d’aller prêter main forte à l’armée ukrainienne sur le front, malgré le danger et les poursuites judiciaires auxquelles il s’expose en Suisse. Il témoigne de son quotidien, de ses motivations et des horreurs de la guerre «qui restent dans la tête».
De nouveaux grands projets horlogers et les défis des écoles suisses à l’étranger sont également au menu du jour.
Excellente lecture,
Depuis cette année, les partis, les candidats et les organisations doivent faire preuve de transparence quant à leurs budgets de campagne pour les élections fédérales. Les dépenses de plus de 50’000 francs et les dons de plus de 15’000 francs doivent être déclarés. Le délai pour le faire a pris fin aujourd’hui.
Si le Contrôle fédéral des finances (CDF) annonce encore un délai de traitement de deux semaines, les chiffres de quatre partis nationaux sont déjà connus. Le Centre a annoncé un budget de 2,1 millions de francs, le PS de 1,7 million. Les dépenses des Vert-e-s devraient se monter à 1,3 million. Le PEV a quant à lui annoncé une enveloppe de 275’000 francs.
Les chiffres de deux organisations nationales sont également déjà publiés. Gastrosuisse soutiendra 160 candidats, majoritairement bourgeois, à hauteur de 315’000 francs. L’association suisse des banquiers versera 51’000 francs au PLR, à l’UDC, au Centre et au PVL pour soutenir la place financière.
La cellule data de la RTS a mené l’enquête de son côté auprès des partis, et a publié des résultats provisoires la semaine dernière. Ceux qui lui ont répondu ont annoncé un montant total de plus de 30 millions de francs.
- La dépêche ATS
- Le sujet de la cellule data de la RTSLien externe
Vous demandez-vous de quel-le candidat-e aux élections fédérales vous êtes le plus proche politiquement? Nous avons mis en ligne un outil interactif pour vous permettre de le savoir.
Famille, santé, économie, migration ou environnement sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce questionnaire, disponible en version courte (30 questions) ou en version longue (75 questions). Il a été élaboré par la plateforme smartvoteLien externe, créée et gérée par l’association PolitoolsLien externe à Berne.
Une fois votre profil politique défini, vous pourrez le comparer à celui des aspirants et aspirantes parlementaires. Il est aussi possible de consulter directement la base de données des candidats et candidates.
Elle présente les profils de plus de 4000 personnes postulant au Conseil national et au Conseil des États (soit environ 70% des candidatures) et vous permettra d’évaluer leur positionnement sur le spectre politique. A vous de jouer!
- L’outil en ligne
- Un virage à droite se profile au Parlement – les résultats du dernier sondage électoral de la SSR décryptés par ma collègue Katy Romy
- Tous nos contenus en lien avec les élections fédérales du mois d’octobre
Il est suisse, et il a rejoint les rangs des combattants en Ukraine. Jérôme (prénom d’emprunt), un Romand de 37 ans, a témoigné de son quotidien sur le front dans un entretien diffusé dans l’émission «Rundschau» de la télévision publique alémanique SRF.
Jérôme s’est rendu une première fois en Ukraine en septembre 2022, rapporte la SRF. Il dit s’être senti concerné par l’appel du président ukrainien Zelenski à venir combattre. Il a d’abord été formé dans un camp, puis engagé dans une unité spéciale sur le front dans la région de Louhansk. En novembre, l’explosion d’une mine le blesse et tue un de ses camarades. Très affecté, il rentre en Suisse en janvier.
Pourtant, il a décidé de repartir à la guerre cet été. Il tente actuellement de rejoindre la légion internationale. En Suisse, il s’expose à des poursuites, car il est interdit aux citoyens helvétiques de servir dans une armée étrangère.
Jérôme vit de l’aide sociale et a peu de contacts avec sa famille. Il a grandi en foyer. Sa motivation? «Faire quelque chose de ma vie, dit-il. Je ne trouve pas de travail. Chez moi, je m’ennuie trop.» Le trentenaire conseille pourtant à ceux qui le peuvent d’éviter la brutalité de la guerre. «C’est un carnage. On côtoie tous les jours la mort.»
- Le sujet du 12h45 de la RTSLien externe
- Le grand format multimédia de SRF consacré à JérômeLien externe
- Un Suisse parti se battre en Ukraine raconte son quotidien – l’article du BlickLien externe
Swatch s’allie à sa marque haut de gamme Blancpain pour lancer une nouvelle collection de montres. Le groupe horloger dirigé par Nick Hayek a levé aujourd’hui le voile sur cette nouvelle gamme nommée Bioceramic Scuba Fifty Fathoms.
La collection, non limitée, regroupe cinq montres nommées d’après les cinq océans. Le prix de ces montres mécaniques et étanches n’a pas été communiqué. Elles seront vendues à partir de samedi dans des boutiques Swatch sélectionnées. L’entreprise biennoise entend ainsi renouer avec le succès de la Moonswatch, née d’une collaboration avec Omega.
En horlogerie toujours, la marque Audemars-Piguet vient de poser les fondations d’un nouveau bâtiment industriel à Meyrin, dans l’agglomération genevoise. Le site accueillera la production de boîtes et de bracelets ainsi que le pôle nouvelles technologies. A terme, la nouvelle manufacture, dont la livraison est prévue pour fin 2025, comptera plus de 9400 m² de surface industrielle pouvant accueillir 350 personnes.
La première pierre a été posée en présence de plusieurs représentants et représentantes des autorités locales. Comme l’a rappelé la ministre genevoise de l’économie, Delphine Bachmann, 10’500 personnes sont employées par le secteur de l’horlogerie à Genève, et la branche représente 60% des exportations du canton.
- La dépêche sur le partenariat Swatch-Blancpain ATS
- A Meyrin, un nouvel écrin pour le développement d’Audemars Piguet – l’article du TempsLien externe (sur abonnement)
- Notre Point fort sur l’horlogerie suisse
- Et si les montres «Swiss made» à bas prix n’avaient pas dit leur dernier mot? – l’article de mon collègue Samuel Jaberg
Les écoles suisses de l’étranger traversent une période délicate. Dans un entretien à swissinfo.ch, la directrice sortante d’educationsuisse, Barbara Sulzer-Smith, fait le point sur les principaux défis de l’environnement scolaire international.
Elle évoque notamment la préservation de la «suissitude» des écoles helvétiques. Puisqu’il y a de moins en moins d’enfants suisses à l’étranger, ces écoles accueillent davantage d’élèves d’autres nationalités. Désormais, il s’agit plus de bien «vendre» l’éducation helvétique à l’international que de se concentrer sur les Suisses de l’étranger.
Cela passe par l’engagement d’enseignants et enseignantes suisses. Or, le réseau fait face à un manque de personnel. S’il y a toujours des personnes motivées à travailler à l’étranger, elle note que la nouvelle génération peine à s’engager pour les trois ans recommandés. Et un diplôme d’enseignement helvétique est impératif pour travailler dans une école suisse à l’étranger.
Au cours des huit ans qu’elle a passés à la tête d’educationsuisse, Barbara Sulzer-Smith note aussi que la pression de la concurrence a énormément augmenté, avec de plus en plus d’écoles privées partout dans le monde. «Autrefois, il suffisait d’être une école helvétique avec une croix suisse, dit-elle. Aujourd’hui, il faut un positionnement clair avec un bon marketing» pour se distinguer.
- Les écoles suisses de l’étranger peinent à recruter – l’interview de Barbara Sulzer-Smith par ma collègue Melanie Eichenberger
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