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Helvètes du monde, bonjour,

Il y a d’abord eu la déflagration - l’enquête mettant en lumière un millier de cas d’abus sexuels dissimulés par l’Église catholique depuis 1950. Suivent la consternation, notamment celle de l’évêque de Bâle qui parle de «catastrophe», et les premières mises en cause.

Je vous parle également des nouvelles règles de transparence, qui obligent les partis politiques à déclarer la provenance des dons pour leur campagne les plus conséquents. Mais celles-ci montrent des failles.

Bonne lecture,

des billets de banque suisses empilés
© Keystone / Christian Beutler

À l’occasion des élections fédérales de cet automne, une nouvelle règle oblige les partis à déclarer les dons de plus de 15’000 francs. Mais, grâce à un subterfuge, certaines personnes parviennent malgré tout à rester anonymes.

Pour la première fois, les partis et les candidates et candidats doivent rendre publics leur budget, s’il dépasse 50’000 francs, et les dons supérieurs à 15’000 francs. Toutefois, ces nouvelles règles de transparence peuvent être contournées assez facilement.

À l’instar de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), qui a reçu 500’000 francs de la part de la Fondation pour une politique bourgeoise. Or on ne sait pas d’où provient l’argent offert par cette fondation. Un gros don anonyme pourrait très bien se cacher derrière ce demi-million.

Le Contrôle des finances, en charge de contrôler et publier les dons, estime que si quelqu’un souhaite financer la campagne d’une ou un candidat, il n’est pas possible de simplement utiliser un intermédiaire pour verser de l’argent de manière anonyme. En revanche, l’identité de la personne derrière le don n’a pas besoin d’être dévoilée si ce dernier n’a pas pour but direct de financer une campagne.

une statue du Christ dans une église à Paris
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L’étude révélant des cas d’abus sexuels dans l’Église catholique suisse fait grand bruit et les réactions affluent. Des soupçons de dissimulation d’abus sont également révélés.

Invité dans l’émission Forum de la RTS mardi soir, Felix Gmür, évêque du diocèse de Bâle, explique avoir été «bouleversé» à la lecture de l’enquête. Il considère qu’il est important d’humaniser ces chiffres, car derrière ces 1002 cas «ce sont des vies humaines».

Pour l’évêque, il sera important que les futures études s’attardent sur les spécificités catholiques qui ont mené à une telle situation, faisant notamment référence au statut important du prêtre, à la «morale sexuelle» catholique et à l’image de la femme et de l’enfant qui y est liée, des êtres perçus comme inférieurs.

De premiers noms en lien avec l’enquête commencent également à tomber, comme celui de Jean Scarcella, le père-abbé de Saint-Maurice. Dans un communiqué publié mercredi, il annonce avoir suspendu sa charge après que des accusations de dissimulation d’abus sexuels ont été portées contre lui. Une enquête est en cours depuis le 23 juin.

panneau bureau de vote
Keystone / Jean-christophe Bott

Ennuyeuses les campagnes électorales suisses? Pas du tout, estime une chercheuse à l’Université de Zurich, qui les a analysées et y a observé des particularités étonnantes.

La campagne en vue des élections fédérales du 22 octobre bat son plein en Suisse. Ce qui frappe Zoé Kergomard, autrice de «Faire campagne: les partis politiques suisses face à l’électorat depuis 1945», c’est que «même ici il n’y a pas un fort intérêt pour ces élections». La chercheuse estime pourtant que ces rendez-vous sont importants, dans le sens où les sujets mis à l’agenda politique par les partis peuvent avoir des effets sur le long terme.

Pour la chercheuse, plus que le taux de participation, c’est la question de l’exclusion de la vie politique suisse qu’il faut se poser. Puisque «près d’un quart de la population n’a pas le droit de vote au niveau fédéral, conséquence d’une politique de naturalisation parmi les plus restrictives d’Europe.»

Depuis les années 1940, les campagnes à caractère polémique ont été nombreuses. Les attaques personnelles ou des violences ponctuent également l’histoire des élections fédérales. «Bref, les campagnes électorales suisses ont souvent été bien plus mouvementées qu’on l’imagine généralement, et mettent en jeu de grands enjeux démocratiques», déclare Zoé Kergomard.

des chercheurs et chercheuses dans un laboratoire
Keystone / Nic Bothma

De plus en plus de start-ups et cliniques privées promettent de vous faire vivre 20 ans de plus. Un marché de la longévité juteux, sur lequel la Suisse se positionne en tête de file, d’après des recherches de la RTS.

Les progrès technologiques permettraient de rallonger la vie de presque 20 ans, tout en maintenant les gens en bonne santé. Ce pari qui semble fou est pourtant en train de devenir une réalité, et surtout un marché estimé à 25 milliards de dollars aujourd’hui, 44 milliards en 2030.

De plus en plus de start-ups se lancent donc dans la course. Grâce à des molécules innovantes, elles espèrent ralentir le vieillissement des cellules. «Ce ne sont pas des poudres de perlimpinpin», assure Patrick Aebischer, ancien président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et aujourd’hui actif au sein d’une société qui investit dans les sciences de la vie et l’étude des données.

Les cliniques privées de luxe se sont elles aussi engouffrées dans la brèche. Cryothérapie, hypoxie… un palace situé dans le canton de Lucerne propose ces traitements pour 8030 francs la semaine.

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