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Ignazio Cassis

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Chères lectrices, chers lecteurs,

La guerre en Ukraine est au cœur des débats de l’Assemblée générale de l’ONU à New York avec la présence, pour la première fois en personne depuis le début du conflit, du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le chef de la diplomatie suisse, Ignazio Cassis, a lui aussi fait le déplacement et en a profité pour annoncer le soutien de Berne à la création d’un tribunal spécial sur l’Ukraine pour juger du crime d’agression. Le crime international le plus grave, puisqu’il précède tous les autres, estiment les spécialistes. Mais le chemin de la justice risque d’être très long et très difficile.

Bonne lecture,

Ignazio Cassis
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La Suisse soutient l’idée d’un tribunal spécial sur l’Ukraine. Ignazio Cassis l’a annoncé mardi à New York.

Ce tribunal doit être instauré dans le cadre multilatéral et bénéficier d’un soutien international équilibré, a souligné le ministre des Affaires étrangères suisse. Il participait à une rencontre sur la Cour pénale internationale (CPI) tenue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Pour rappel, bien que la CPI ait lancé un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour la «déportation illégale» d’enfants ukrainiens, elle n’a pas la compétence pour enquêter sur le crime d’agression russe en Ukraine. C’est pour combler ce vide que certains pays ont proposé la création d’un tribunal international spécial.

Mais le projet est particulièrement difficile. Un tribunal spécial de l’ONU, comme ceux établis pour juger des crimes de guerre en Yougoslavie et au Rwanda, n’est pas envisageable en raison du veto de la Russie au Conseil de sécurité. Quant à l’arrestation de hauts responsables russes, elle reste aujourd’hui improbable.

À ce jour, le crime d’agression n’a été jugé qu’une seule fois lors du procès de Nuremberg (1945-1946) organisé par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale. Pour mieux comprendre les enjeux et la complexité d’un tel processus judiciaire, (re)lisez notre dossier sur le sujet ci-dessous.

Des poissons du lac Léman
© Keystone / Martial Trezzini

Les poissons suisses sont trop pollués. Dans certains cas, ils seraient même interdits à la vente dans l’Union européenne, selon une enquête de la RTS.

Sur une trentaine de poissons pêchés dans toute la Suisse, tous contiennent des PFAS, dits «polluants éternels», soupçonnés de favoriser notamment l’apparition de maladies telles que le cancer des testicules ou des reins. Le problème supplémentaire étant qu’ils ne s’éliminent pas naturellement.

Selon les normes (recommandations EFSA) de l’Union européenne, il serait déconseillé de manger de façon hebdomadaire 19 de ces poissons, alors que 4 d’entre eux seraient tout bonnement interdits à la vente dans l’UE.

«Il faut agir, c’est clair. On voit qu’on a un problème global, mais on n’est pas dans un risque de santé publique immédiat», tempère le chimiste cantonal genevois. Il précise que la Suisse ne dispose pas encore de législation applicable, mais que cela devrait être le cas en début d’année prochaine.

Le Palais fédéral à Berne
© Keystone / Peter Klaunzer

À Berne, le Parlement continue sa session d’automne, avec plusieurs décisions trouvant écho à l’international.

Mercredi, il a accepté le projet de loi du gouvernement pour mettre en œuvre au niveau fédéral l’initiative dite «anti-burqa». Pour rappel, le peuple l’avait acceptée à 51% en mars 2021, même si la plupart des partis sauf l’UDC s’y opposaient. Il sera donc interdit, sauf exception, de se dissimuler le visage en public, sous peine d’une amende de 1000 francs maximum.

Mardi, le Conseil national (la Chambre basse du Parlement) a accepté une motion demandant au gouvernement de négocier une nouvelle convention entre la Suisse et la France pour éviter les doubles impositions en matière de succession. Depuis 2015, les deux pays n’ont plus de telle convention, ce qui pose des problèmes dans les cantons frontaliers.

La Tribune de Genève avait notamment mis en lumière le cas de deux frères lyonnais qui avaient vu l’héritage de leur cousin suisse être imposé à 115% entre les fiscs français et suisse. La Chambre haute devrait probablement suivre le National. Mais Berne ne sera pas en position de force pour négocier, Paris ne souhaitant pas rouvrir le dossier.

Rue commerçante à Zurich
© Keystone / Walter Bieri

Pour la première fois, la population suisse a passé la barre des 9 millions, indique mercredi l’Office fédéral de la statistique (OFS).


Fin juin, ce sont exactement 9’006’664 de personnes qui résidaient sur le territoire helvétique. Un chiffre qui comprend la population permanente ainsi que la population étrangère non permanente, comme les personnes demandeuses d’asile.

Au premier semestre, 47’200 personnes étrangères ont immigré en Suisse, la plupart en provenance de pays européens. La Suisse connaît l’une des croissances démographiques les plus élevées en Europe.

Une tendance qui s’explique par une forte croissance migratoire, que les spécialistes attribuent au dynamisme et à la bonne santé économique du pays. Malgré tout, la Suisse, dotée d’une population vieillissante, doit faire face à une pénurie de personnel historique avec plus de 120’000 places de travail vacantes fin 2022.

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