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des titres du groupe Tamedia

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses du monde,

C’est un nouveau coup dur pour le monde déjà sinistré des médias en Suisse: le groupe zurichois Tamedia, qui détient en Suisse romande des titres emblématiques comme Le Matin Dimanche, la Tribune de Genève ou 24 Heures, annonce une cinquantaine de suppressions de postes.

Je vous parle aussi des déclarations de la banque centrale suisse, qui a opté pour le statu quo, des débats du jour sous la Coupole et de l’influence financière grandissante des fabricants d’injections amaigrissantes.

Excellente lecture,

des titres du groupe Tamedia
© Keystone / Laurent Gillieron

Le groupe de presse zurichois Tamedia va opérer de nouvelles coupes budgétaires drastiques. Après avoir annoncé mercredi la suppression de 28 postes en Suisse romande – soit environ 10% des effectifs -, il a informé le personnel ce jeudi qu’une vingtaine d’emplois seraient aussi supprimés en Suisse alémanique.


Le Conseil d’État vaudois a réagi avec inquiétude aux mesures annoncées pour la Suisse romande, regrettant la suppression potentielle d’un nombre important d’emplois au sein des rédactions de la Tribune de Genève, de 24 Heures et du Matin Dimanche. Il a indiqué dans un communiqué avoir exprimé sa vive préoccupation pour l’emploi et la diversité de la presse dans un courrier adressé à la direction de l’entreprise.

Ces suppressions de postes font partie d’un paquet d’économies de 6 millions de francs. Sur ce montant, 3,5 millions concernent la Suisse romande et 2,5 millions la Suisse alémanique. Ces nouvelles mesures font suite à un vaste programme d’économies mis en place ces dernières années. Depuis 2020, les rédactions du groupe de presse ont déjà dû économiser 70 millions de francs.

L’association professionnelle Impressum estime que ces licenciements toucheront dans les faits environ 70 journalistes au total, en comptant les postes à plein temps dans les rédactions et des postes de collaborateurs et collaboratrices externes. Dans un communiqué, le syndicat évoque «une nouvelle saignée», qui représente une étape de plus «dans le sinistre processus de démantèlement qui dure depuis des années».

façade éclairée de la BNS
Keystone

Après cinq hausses de taux depuis juillet 2022, la Banque nationale suisse (BNS) a déjoué les pronostics des analystes en annonçant jeudi le maintien de son taux directeur inchangé, à 1,75%. De futures hausses ne sont toutefois pas à exclure si cela est nécessaire, a précisé l’institut d’émission.


La banque centrale helvétique a opté pour le statu quo monétaire, estimant être parvenue à contrer «la pression inflationniste persistante». Ces derniers mois, l’inflation a en effet continué de ralentir en Suisse et s’inscrivait en août à 1,6%.

La BNS ne s’attend toutefois pas à ce que l’inflation se normalise avant 2025. Elle a reconduit ses prévisions de renchérissement de 2,2% sur l’année en cours et la prochaine. Selon ses pronostics, la progression des prix à la consommation devrait ralentir à 1,9% en 2025, soit tout juste dans la plage de 0 à 2% considérée comme gage de stabilité.

Les attentes de la banque centrale en matière de croissance restent elles aussi inchangées, à environ 1% sur l’ensemble de l’année. L’atonie conjoncturelle risque de se traduire par une modeste progression du chômage, prédit la BNS, qui considère néanmoins que le marché du travail est demeuré solide jusqu’à présent.

La salle du Conseil national vue d en haut
© Keystone / Alessandro Della Valle

La guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie étaient au menu des débats du Conseil national ce jeudi. La Chambre basse du Parlement a rejeté une initiative écologiste qui réclamait l’instauration d’un impôt temporaire sur les bénéfices exceptionnels que des entreprises suisses (actives dans les secteurs de l’énergie, des matières premières et de l’armement) réalisent dans le contexte de la guerre.


Le National a en revanche adopté un postulat demandant au Conseil fédéral de rédiger un rapport sur le respect des sanctions contre la Russie dans le secteur des matières premières. Avant la guerre en Ukraine, 50 à 60% du pétrole russe et 75% du charbon exporté par la Russie transitaient par la Suisse, a rappelé la Commission de politique extérieure.

Mercredi, le National a également demandé une loi sur le commerce de matières premières, en adoptant le point principal d’une motion du groupe socialiste déposée au début de la guerre. «Une large majorité du Parlement réagit ainsi enfin aux critiques toujours plus nombreuses (…) concernant le laxisme du Conseil fédéral à l’égard du secteur des matières premières», s’est félicitée dans un communiqué l’organisation spécialisée Public Eye.

Parmi les autres sujets abordés ce jeudi au Parlement, la publicité pour le tabac, qui devrait être interdite dans la presse écrite. Le Conseil des États a voté jeudi pour cette restriction, qui concrétise l’initiative populaire acceptée en 2022 par le peuple. Par ailleurs, les cyberattaques devront à l’avenir obligatoirement être signalées.

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Photo d une boîte et d une seringue d Ozempic
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Ozempic, Mounjaro, Wegovy, Saxenda… Ces noms vous disent-ils quelque chose? Ces médicaments par injection, à l’origine prévus pour le traitement du diabète, sont aussi prescrits pour lutter contre l’obésité, et vantés par des stars d’Hollywood et des réseaux sociaux pour leurs propriétés amaigrissantes.


La presse s’est fait l’écho ces derniers mois des divers problèmes posés par l’engouement mondial pour cette nouvelle génération de médicaments. Des effets secondaires pouvant être sévères, la circulation de contrefaçons, la possibilité de s’en procurer hors du circuit médical ou encore l’impact des pénuries sur les personnes diabétiques.

Dans un article publié aujourd’hui, le Blick révèle comment les géants de l’industrie pharmaceutique qui fabriquent ces injections amaigrissantes «arrosent» des médecins en Suisse. L’an dernier, Novo Nordisk, le fabricant danois de l’Ozempic, a ainsi dépensé plus de 4 millions de francs pour inviter des médecins et des hôpitaux à des congrès, en prenant en charge les voyages, les nuitées ou les repas, en payant des honoraires, etc.

L’entreprise concurrente Eli Lilly a versé une somme record de 7 millions de francs en 2022. Pour le journal, le problème est «évident»: «des études montrent que même de petits montants versés à des médecins (…) peuvent modifier leur comportement en matière de prescription», écrit le Blick. Les médecins payés auraient davantage tendance à prescrire des médicaments originaux plus chers et à sous-estimer les effets secondaires.


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