Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La politique internationale nous occupe aujourd’hui avec le conflit israélo-palestinien et l’annonce du Conseil fédéral qui, après avoir été mis sous pression, estime que le Hamas doit être qualifié d’organisation terroriste, l’ouverture prochaine d’un bureau de l’OTAN à Genève, et la candidature rejetée de la Russie au Conseil des droits de l’homme.
Côté politique suisse, à une dizaine de jours des élections fédérales, la SSR publie son dernier baromètre électoral.
Bonne lecture,
Le Hamas doit être qualifié d’organisation terroriste, estime mercredi le Conseil fédéral. La «task force» Proche-Orient étudiera les options juridiques pour interdire l’organisation.
Le Conseil fédéral était sous pression pour interdire ou sanctionner le Hamas. Mardi soir, la Commission de politique de sécurité du Conseil national (chambre basse du Parlement) lui avait demandé d’aller plus loin qu’une simple condamnation. Une position que partagent la plupart des formations politiques sauf le Parti socialiste, qui souhaite «des négociations en vue de la consolidation d’un État palestinien souverain». Selon la loi, le gouvernement ne peut interdire que les organisations également interdites ou sanctionnées par l’ONU.
Plus de 200 personnes ont été ramenées en Suisse mardi soir depuis Israël par un premier vol de la compagnie Swiss, alors qu’un deuxième en coopération avec le ministère des Affaires étrangères (DFAE) doit arriver mercredi soir.
Le DFAE a aussi indiqué mercredi examiner des indices de potentiels décès ou disparitions de personnes binationales israélo-suisses, lors des attaques depuis samedi matin du Hamas en Israël qui ont fait quelque 1200 victimes côté israélien.
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- Le Hamas doit être qualifié d’organisation terroriste (ATS via swissinfo)
- Le vol spécial de Swiss en provenance d’Israël arrivé à Zurich (ATS via swissinfo)
- Interdire le Hamas en Suisse: la pression sur le Conseil fédéral augmenteLien externe (Le Temps, abonnement)
- La Suisse mène des discussions avec le HamasLien externe (24 Heures, abonnement)
À une dizaine de jours des élections fédérales, les écologistes perdent du terrain alors que la droite conservatrice progresse, selon le dernier sondage SSR publié mercredi.
Pourtant grands gagnants des dernières élections législatives de 2019, les Vert-e-s et les Vert’libéraux devraient sortir perdants des urnes le 22 octobre. Les Vert-e-s ne récoltent que 9,7% (-3,5 points de pourcentage par rapport à 2019) des intentions de vote, ce qui leur ferait perdre plus de la moitié des sièges gagnés à l’époque, selon le dernier baromètre électoral de l’institut de recherche Sotomo. Les Vert’libéraux y perdent eux un point de pourcentage.
Ce recul profite au Parti socialiste (PS) qui gagne 1,5 points de pourcentage, mais la grande gagnante devrait être la droite conservatrice. L’Union démocratique du centre (UDC) pourrait faire le troisième meilleur score de son histoire en récoltant 28,1% des voix (+2,5 points de pourcentage). Le Centre (14,3% des voix) et le Parti libéral radical (14,1%) se disputent quant à eux la troisième place derrière l’UDC (première) et le PS (deuxième).
L’annonce le mois dernier de la hausse massive des primes de l’assurance maladie obligatoire pour 2023 «joue en faveur des socialistes», alors que la pression migratoire de ces dernières semaines en Europe «explique la progression de l’UDC», analysent les politologues de Sotomo.
- Lire l’article de ma collègue Katy Romy
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- Les ménages suisses croulent sous les frais de santé (swissinfo)
- «Les Suisses ne sont pas prêts à changer radicalement leur quotidien pour le climat» (émission de débat, swissinfo)
L’OTAN pourrait ouvrir un bureau à Genève pour se rapprocher de l’ONU et des autres organisations internationales présentes sur place, révèle mercredi Tamedia.
L’information était publique depuis le mois de juillet, mais il fallait la trouver. Au point 86 d’un communiqué de l’Alliance militaire atlantique pour être exact: «Nous examinons la possibilité d’établir un bureau de liaison à Genève afin de renforcer encore notre engagement auprès des Nations unies et d’autres organisations internationales», peut-on lire.
Le ministère des Affaires étrangères suisse (DFAE) le confirme. Et il indique que l’administration fédérale est en train d’effectuer des préparatifs pour que l’OTAN puisse être accueillie en Suisse après une décision du Conseil fédéral. L’organisation dispose de bureaux similaires dans d’autres pôles du multilatéralisme, notamment à New York.
Du point de vue de la neutralité suisse, l’ouverture d’un tel bureau – qui accueillerait une poignée de collaborateurs et collaboratrices – ne pose pas de problème, car l’alliance de défense basée à Bruxelles constitue une organisation intergouvernementale au sens de loi suisse sur l’État hôte.
Mais la nouvelle divise au niveau politique. Si une partie des parlementaires, notamment parmi les Vert-e-s, au Centre et au PLR, soutiennent que la Genève internationale se verrait renforcée par ce nouvel arrivant, d’autres au PS et à l’UDC se montrent plutôt critiques, pointant du doigt la neutralité. Le Conseil fédéral se prononcera lorsque l’OTAN aura déposé sa demande officielle.
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- L’invasion russe de l’Ukraine rapproche des pays neutres de l’OTAN (swissinfo)
- La Suisse doit choisir entre l’OTAN et la condamnation de la bombe nucléaire (swissinfo)
Les 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, ont décidé mardi de ne pas octroyer à la Russie un siège au Conseil des droits de l’homme, à Genève, pour la période 2024-2026.
En avril 2022, cette même assemblée avait suspendu la Russie de l’organe onusien responsable du respect des droits humains à la suite de son invasion de l’Ukraine. Mardi, la candidature russe n’a reçu le soutien que de 83 pays, soit moins que la Bulgarie (160 votes) et l’Albanie (123), qui visaient également l’un des deux sièges à pourvoir.
Les ONG de défense des droits humains craignaient qu’une élection de la Russie ne salisse encore plus la réputation d’un Conseil des droits de l’homme souvent critiqué, notamment pour son inaction sur la répression des Ouïghours en Chine. Pékin a d’ailleurs reçu le soutien de 153 États membres pour un second mandat au conseil, où la Chine exerce une influence croissante.
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- La Russie boutée hors du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, et après? (swissinfo)
- Comment la Chine redessine les contours des droits humains (swissinfo)
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