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Les urnes

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Lettre d’actualité spéciale en ce dimanche d’élections fédérales, au cours duquel la Suisse renouvelait son Parlement pour les quatre prochaines années.

Comme les sondages le prédisaient, l’Union démocratique du centre (droite conservatrice) sort grande gagnante des urnes. Principaux vainqueurs des élections de 2019, les partis écologistes (Vert-e-s et Vert’libéraux) subissent quant à eux une lourde défaite.

Bonne lecture,

Victoire de l UDC
© Keystone / Christian Merz

Les sondages le prédisaient, l’UDC renforce son statut de premier parti au Conseil national en récoltant 29% des voix et 61 sièges (+8 sièges vs 2019), selon les projections de l’institut gfs.bern. Le Parti socialiste (PS) conserve sa deuxième place avec 17,5% des voix et 41 sièges (+2).

Surprise à la troisième place, avec Le Centre, qui récolte 14,6% des voix pour 30 sièges (+2) et dépasse pour la première fois le Parti libéral-radical (PLR), qui garde néanmoins ses 29 sièges. Malgré ce résultat, Le Centre ne devrait pas revendiquer un deuxième siège au Conseil fédéral, a assuré dimanche à la RTS le centriste genevois Vincent Maître.

Après une percée historique en 2019, les Vert-e-s passent sous les 10% des voix, à 9,2%, et perdent ainsi 7 sièges (21 au total). Ils gardent leur place de cinquième force politique dans la Chambre basse. Autres grands perdants, les Vert’libéraux, qui perdent eux 5 fauteuils pour passer à 11 au total, avec 7,2% des voix.

Le taux de participation a été de 46,9%. C’est mieux que les 45,1% de 2019, mais la barre des 50% n’a plus été franchie depuis 1970. Cette année, un record de plus de 5’900 candidats et candidates étaient en lice pour le Conseil national, dont 41% de femmes.

Mauro Poggia
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Au Conseil des États, certaines fortes personnalités politiques ont pu s’assurer dimanche déjà un siège. On dénombre quelques surprises.

Au sein de la Chambre haute, Le Centre récolte 10 sièges, le PLR 9, le PS 5, l’UDC 4 et les Vert-e-s 3 sièges, selon les premiers résultats partiels. 15 sièges restent en suspens. La composition finale du Conseil des États ne sera connue qu’à l’issue des seconds tours, qui auront lieu en novembre dans les cantons concernés. Pour rappel, 44 des 46 sièges étaient en jeu.

Dans le canton de Vaud, le socialiste Pierre-Yves Maillard a obtenu la majorité nécessaire (52,30%) pour se hisser dès le premier tour à la Chambre haute du Parlement. Le PLR Pascal Broulis (43,61%) finit en deuxième position, et participera à un second tour le 12 novembre.

Surprise à Genève, où l’ancien ministre genevois Mauro Poggia (Mouvement citoyen genevois, MCG / droite) a décroché la première place avec 38’761 voix. Il dépasse ainsi le ticket rose-vert sortant de Carlo Sommaruga (37’838 voix) et Lisa Mazzone (38’019 voix). Un second tour aura lieu. «Nous avons su écouter les préoccupations de la population pour qui les fins de mois sont de plus en plus difficiles», a souligné un député MCG dans Le TempsLien externe. Le parti renoue également avec le Conseil national en y gagnant deux sièges.

Rebondissement à Neuchâtel aussi, où le PLR sortant Philippe Bauer (21,38%) a été dépassé par la gauche au Conseil des États. Il a été devancé par la sortante écologiste Céline Vara (22,68%) et le socialiste Baptiste Hurni (23,47%), qui a réalisé le meilleur score.

Les résultats arrivent dans un stamm
© Keystone / Alessandro Della Valle

Le principal enseignement de ce dimanche est donc que la vague verte de 2019 appartient au passé. Une défaite faisant échos aux difficultés que connaissent aussi les partis écologistes dans les pays voisins de la Suisse, donnés perdants aux élections européennes de juin 2024, selon les sondages.


L’immigration, thème de prédilection de l’UDC, a été porteuse. Les images d’afflux de personnes migrantes au nord de la méditerranée et la hausse cette année des demandes d’asile en Suisse expliquent cette tendance. Le PLR, aussi au front sur ce thème, s’est toutefois montré moins convaincant que la droite conservatrice.

La question du pouvoir d’achat, menacé par l’inflation et des primes maladie en hausse, n’a profité que légèrement au PS. Celui-ci a néanmoins pu récupérer quelques voix des Vert-e-s à gauche. Pas forcément perçu comme la force politique la plus compétente dans le domaine de l’assurance-maladie, le PS n’a pas réussi à convaincre en dehors de leur base.

Concernant la campagne, on notera l’absence de plusieurs grands thèmes de fond, dont la chute de Credit Suisse et les relations avec l’UE. Ce n’est toutefois pas une exception, mais plutôt la règle dans la paisible Suisse. Enfin, les réseaux sociaux ne se sont pas avérés décisifs dans cette campagne, comme le montre le succès de l’UDC qui avait décidé de très peu les investir. Les canaux traditionnels restent privilégiés en Suisse.

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