Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
C’était une «erreur de calcul». Le Centre n’est finalement pas devenu la troisième force politique du pays au terme des élections fédérales de dimanche. Cette nouvelle soulage probablement le PLR, qui conserve la médaille de bronze et donc la garantie de ses deux sièges au sein du Conseil fédéral.
Je vous emmène aussi à l’école, à la rencontre Noel et Micha, deux jeunes Helvètes de l’étranger qui sont de retour en Suisse.
Bonne lecture,
Le PLR reste la troisième force politique du pays, devant le Centre, contrairement à ce qui avait été annoncé. La répartition des sièges reste toutefois inchangée.
Lors de l’annonce des résultats des élections fédérales de dimanche, le parti du Centre avait créé la surprise en passant devant le PLR, troisième force historique derrière l’UDC et le PS. Mais la Confédération «a procédé à des contrôles de sa statistique électorale et constaté une erreur dans le calcul des forces agrégées sur le plan national».
À la suite de cette correction, la part électorale du Centre est ramenée à 14,1% contre 14,3% pour le PLR. Les libéraux-radicaux demeurent ainsi la troisième force politique du pays au Conseil national. Ce changement n’a toutefois pas d’impact sur la répartition des sièges, qui reste à 29 pour le Centre contre 28 pour le PLR.
La nouvelle d’un Centre passé devant le PLR avait ravivé la question de la répartition des sièges au Conseil fédéral. En tant que 3e force, le parti aurait en effet pu prétendre à un deuxième siège au gouvernement, même si, comme nous le rapportions dans notre article ci-dessous, Gerhard Pfister, président du Centre, considérait dimanche que la question n’était pas d’actualité.
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Après les élections de dimanche, le Parlement s’éloigne de la parité hommes-femmes. Les disparités entre partis et régions sont importantes.
La proportion des femmes élues au Conseil national, qui compte 200 sièges, est retombée à 38,5% cette année. Lors des élections fédérales de 2019, elle avait atteint 42%. Alliance F, l’association faîtière des organisations féminines, relativise en arguant que le progrès n’est jamais linéaire et qu’une baisse était attendue après la forte hausse de 2019.
Cette baisse de la représentation féminine est en grande partie liée à la nette victoire de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice). Le parti avait mis en avant le plus petit nombre de femmes candidates (25% sur ses listes). Les pertes des Vert-e-s (-5 sièges) et des Vert’libéraux (-6 sièges) sont également un facteur explicatif de ce recul, car plusieurs de leurs sièges perdus étaient occupés par des femmes.
42% des femmes élues au Parlement proviennent de cantons germanophones, contre 35% de la Suisse romande et 13% de la Suisse italienne. Les cantons du Valais, du Jura et de Neuchâtel «tirent vers le bas» les résultats de la Suisse romande, indique la politologue Flavia Kleiner. Le Jura et le Valais n’ont élu aucune femme parlementaire cette année, alors que Neuchâtel n’en a choisi qu’une (Céline Vara au Conseil des États).
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Noel (11 ans) et Micha (8ans) sont de retour à l’école en Suisse, après avoir vécu cinq ans aux Philippines. Bilan d’une rentrée scolaire très spéciale pour eux.
Alors que les deux garçons avaient été scolarisés à la maison en raison de la pandémie de Covid-19, ils étaient ravis de retourner en classe et d’y trouver des camarades – ce que le plus jeune, Micha, n’a eu aucune difficulté à faire, quand son aîné Noel a eu besoin de plus de temps. Ils ont également dû apprendre à partager un-e enseignant-e avec les autres élèves et s’habituer au bruit.
D’après l’enseignante et l’enseignant des deux jeunes Suisses, leur expatriation leur a apporté une bonne culture générale et une grande ouverture d’esprit. Pour que l’intégration d’enfants dans leur situation se passe au mieux, le professeur de Noel considère indispensable que «les parents accompagnent leurs enfants, en leur laissant le temps nécessaire».
Les parents de Noel et Micha conseillent quant à eux de bien réfléchir au moment où va se faire le retour. D’après leur expérience, l’idéal serait de rentrer en mai, «de sorte que les enfants puissent déjà aller à l’école avant la pause estivale», dit Barbara Stankowski. Il faudrait aussi leur permettre de visiter leur école avant, afin d’ôter cette peur de l’inconnu.
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«Bienvenue en Suède (pas en Suisse)», déclare le site suédois de promotion du tourisme. Las de la confusion entre la Suède et la Suisse, l’organisme lance une nouvelle campagne pleine de facéties.
«La Suisse pourra parler des banques, tandis que la Suède pourra parler des bancs de sable. Le LSD revient à la Suisse, car c’est vous qui l’avez inventé. La Suède se réserve les aurores boréales. Une expérience hallucinante d’un autre ordre», peut-on entendre dans la vidéo de promotion.
Énumérant tous les clichés helvétiques, la (fausse) gouvernante suédoise propose de signer un accord qui permette de «mettre définitivement fin à la confusion» entre les deux pays. Celui-ci définirait aussi les attributs sur lesquels chacun d’eux a le droit de capitaliser en tant que destination touristique.
Selon l’organisme suédois, 120’000 internautes posent chaque année la question suivante dans un moteur de recherche: «La Suède et la Suisse, est-ce la même chose?». Suisse Tourisme a réagi sereinement à l’opération et indiqué apprécier quand d’autres lancent des campagnes publicitaires humoristiques, «comme c’est déjà une tradition chez Suisse Tourisme».
- Lire l’articleLien externe RTS
- Consulter le site de l’office de tourisme suédoisLien externe et regarder la vidéo (en anglais)
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