Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Malgré la perte de cinq sièges à la Chambre basse du Parlement lors des élections fédérales du week-end dernier, les Vert-e-s ne se laissent pas abattre. Le parti a présenté samedi sa stratégie, que vous découvrirez dans cette lettre d’information, pour tenter de se faire une place au Conseil fédéral.
Son président Balthasar Glättli ne l’a pas caché, il s’agit de «rendre possible l’impossible». Autrement dit: les chances de succès sont quasiment nulles. Cela aura toutefois le mérite d’ajouter du piment à l’élection du gouvernement le 13 décembre prochain.
Bonne lecture,
C’était la nouvelle politique de ce week-end en Suisse. Malgré une sévère défaite aux législatives du 22 octobre, les Vert-e-s suisses veulent un siège au gouvernement. «Le climat a besoin d’être représenté au Conseil fédéral», a déclaré, samedi devant la presse, le président du parti Balthasar Glättli.
Les écologistes lanceront une candidature dans la course au Conseil fédéral le 13 décembre. La formation attaquera l’un des deux sièges du Parti libéral radical (PLR / droite) et non pas le siège du ministre socialiste démissionnaire Alain Berset, comme elle l’avait laissé entendre avant les élections.
Pour réussir ce tour de force, les Vert-e-s espèrent obtenir le soutien du Parti socialiste (PS), mais aussi des Vert’libéraux et d’une partie du Centre. Le coprésident du PS, Cédric Wermuth, a pour sa part indiqué que la question d’un éventuel soutien à une candidature verte allait être «étudiée assez sérieusement». «On va évaluer les possibilités, les chances qu’on a. Ça dépend bien évidemment des candidatures» qui seront présentées, a-t-il ajouté, interrogé par la RTS.
Encore faudra-t-il trouver des candidats et candidates qui accepteront de se lancer dans une mission presque impossible, de l’aveu même du président des Vert-e-s. Les noms de Bernhard Pulver, ancien conseiller d’État bernois, de Christine Häsler, actuelle conseillère d’État bernoise, de la sénatrice genevoise Lisa Mazzone ou du sénateur de Glaris, Mathias Zopfi, ont été évoqués.
- Lire l’articleLien externe de Blick sur le sujet
- L’interviewLien externe du président des Vert-e-s sur la RTS
- Six candidats visent la succession d’Alain BersetLien externe, à lire sur RTS
- Nos articles sur les élections fédérales
Une session extraordinaire est déjà à l’agenda du nouveau Parlement. Elle sera consacrée au sort des Afghanes et aura lieu lors de la session d’hiver.
Concrètement, le Conseil national (Chambre basse) débattra de deux motions de la droite qui réclament au Conseil fédéral de revenir sur sa décision d’assouplir les demandes d’asile pour les femmes afghanes. Elles ont été déposées par l’Union démocratique du centre (UDC/ droite conservatrice) et le Parti (PLR / droite) libéral radical, qui ont demandé l’organisation de cette session extraordinaire.
Depuis juillet dernier, les Afghanes qui vivent légalement en Suisse depuis un certain temps, souvent au bénéfice d’une admission provisoire, peuvent demander le statut de réfugiées. La ministre de Justice et Police a motivé ce changement par la dégradation des conditions des femmes après la prise de pouvoir des talibans. Il irrite cependant la droite qui craint un afflux supplémentaire de réfugiés.
Une session extraordinaire peut être demandée par un quart du Parlement. Dans ce cas, 54 personnes en ont fait la demande. La date exacte de cette session doit encore être déterminée, mais elle aura lieu lors de la session d’hiver. Le Conseil fédéral n’a pas encore pris position sur ces deux motions.
- Le sujetLien externe traité par le journal la Côte
- L’articleLien externe de RTS sur l’assouplissement du droit d’asile pour les Afghanes
- Un documentaireLien externe diffusé par RTS sur les conditions de vie des Afghanes
Les spécialistes de la place financière helvétique se frottent les yeux: UBS aurait accordé un crédit de neuf milliards de dollars au cheikh qatari Hamad bin Jassim bin Jaber Al Thani, également connu sous son sigle HBJ, selon l’agence de presse Bloomberg.
HBJ est l’une des personnes les plus riches du monde. Sa fortune est estimée à environ 1,2 milliard de dollars par le magazine Forbes. Le cheikh fait partie de la famille dirigeante de l’émirat du Qatar, qui pèse des milliards. HBJ a lui-même été ministre des Affaires étrangères et Premier ministre, ainsi que directeur du fonds souverain qatari.
Une somme de 9 milliards de dollars pour une seule personne est exceptionnelle, commentent les observateurs. «Cet ordre de grandeur est extrêmement inhabituel», déclare Michael Klien, analyste de la Banque cantonale de Zurich, interviewé par Blick. Il souligne qu’il s’agit d’un gros risque pour le géant bancaire helvétique.
La transaction est également délicate d’un point de vue politique, notamment parce qu’HBJ est le cousin de l’émir du Qatar. Ce dernier est considéré comme l’un des principaux bailleurs de fonds de l’organisation terroriste islamiste Hamas. En même temps, il tente de se faire passer pour un médiateur pour les otages du Hamas détenus dans la bande de Gaza.
- Les détailsLien externe de l’affaire dans Blick
- La nouvelleLien externe dans le Financial Times (en anglais)
- Qui est Bin Hamad al-Thani? À lireLien externe sur le site d’Ouest France
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