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Aujourd’hui en Suisse

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Je vous écris de Berne, où une partie du centre-ville était encore bouclé ce matin en raison de la visite d’État d’Emmanuel Macron et son épouse Brigitte. Le couple présidentiel et sa délégation ont quitté la capitale fédérale peu avant 9h en direction de Lausanne et Genève.

Après une première journée exclusivement politique, le deuxième jour de la visite présidentielle comportait un volet économique. Le président de la République était aussi attendu pour une conférence à l’Université de Lausanne, où tout ne s’est pas passé comme prévu.

Bonne lecture,

© Keystone / Cyril Zingaro

Emmanuel Macron a reçu un accueil chahuté ce matin sur le campus lausannois. La police a dû intervenir pour contenir une manifestation d’étudiantes et étudiants, qui s’étaient réunis pour protester contre la venue du président français.

Quelque 200 personnes ont manifesté leur colère envers le soutien du président de la République à Israël dans le conflit au Proche-Orient. Elles ont défilé en scandant «Macron complice» ou «Free Palestine». Certain-es manifestant-es étaient munis de casseroles et de drapeaux palestiniens.

Après quelques minutes,les forces de l’ordre ont toutefois bloqué le cortège qui tentait de s’approcher du bâtiment devant abriter la conférence. Les manifestantes et les manifestants ont essayé de passer en force et des bousculades ont eu lieu. Quelques individus ont reçu du spray au poivre, ce qui a nécessité des soins sur place. Les protestataires ont été encerclés durant près de deux heures par un cordon d’une cinquantaine de policiers.

Le président français et son homologue suisse Alain Berset ont toutefois pu échanger comme prévu en fin de matinée avec les étudiantes et les étudiants. Emmanuel Macron s’est à nouveau exprimé sur l’Europe, le thème de la rencontre à l’université. À ses yeux, les «fondements de l’Europe n’avaient jamais été aussi bousculés». Toutefois, «face à tous les risques d’écartèlement et de retour aux nationalismes, l’Europe reste la meilleure réponse», a-t-il assuré.

Parmi les questions du public, le président de la République a notamment été interrogé sur sa position sur la guerre dans la bande de Gaza. Il a rappelé que la France «condamnait, avec la plus grande fermeté, l’attaque terroriste» du Hamas du 7 octobre et qu’Israël avait «le droit de se défendre». Toutefois, ce droit «ne justifie pas de bombarder des civils» dans la bande de Gaza, a-t-il souligné.

© Keystone /anthony Anex

Avant de quitter la capitale fédérale, Emmanuel Macron n’a pas manqué d’aller à la rencontre de la communauté française de Suisse. S’il s’agit d’un passage obligé des visites d’État, cette allocution aux expatrié-es avait une saveur particulière, notamment parce que la Confédération accueille la plus grande communauté de Français à l’étranger (près de 200’000 personnes).

Avant le dîner de gala avec le Conseil fédéral de mercredi soir, Emmanuel Macron a prononcé un discours devant les expatrié-es de son pays au Centre Paul Klee de Berne. Le président et son épouse ont été accueillis comme des rock stars par la foule, qui réunissaient beaucoup de personnes du milieu des affaires et des institutions. L’ancien footballeur des Bleus Guillaume Hoarau, installé dans la région de Berne, était aussi présent.

«Si on n’entretient pas les amitiés profondes, on les perd», a déclaré Emmanuel Macron pour expliquer pourquoi il venait maintenant en Suisse. Il y a également promis des progrès dans les services au public des ambassades pour les différentes démarches auxquelles doivent recourir les expatrié-es, avant d’échanger longuement avec les personnes invitées.

«C’est une communauté qui est exigeante, qu’il est important pour nous de bien traiter», ont confié les conseillers du président au journal Le Temps. La délégation française a également pu constater la bonne intégration de cette communauté, même en Suisse alémanique. «J’ai respecté les règles de ce pays et ce pays a respecté mon originalité, je me sens chez moi ici maintenant», a notamment témoigné Guillaume Hoarau, en couple avec une Zurichoise.

© Keystone /anthony Anex

En marge de la visite présidentielle, Brigitte Macron s’est également rendue dans une école bernoise mercredi après-midi. Sa disponibilité et son intérêt pour les questions éducatives ont enchanté élèves et professeurs.

La première dame de France a deux grandes passions: la vie culturelle et l’école. Lors de sa visite en Suisse, elle n’a donc pas manqué l’occasion de parler d’éducation, en visitant l’École cantonale de langue française de Berne. Une idée suggérée par «son homologue suisse», l’épouse du président de la Confédération Muriel Zeender Berset.

«Mme Macron a pris un bain de foule, elle a fait des selfies avec les élèves. Sa visite était très agréable», a déclaré Michel Clémençon, directeur de l’établissement bernois à Keystone-ATS à l’issue de cette visite historique pour son école. «Cela n’a pas dû être de tout repos pour les services de sécurité», a-t-il aussi plaisanté.

Brigitte Macron a visité trois classes de degrés différents, interagissant avec les élèves. Ces derniers s’étaient déplacés nombreux, même s’ils ont normalement congé le mercredi après-midi. Avec le corps enseignant, Mme Macron a discuté d’intégration des élèves «à besoins particuliers» et de harcèlement scolaire, l’un de ses chevaux de bataille.

  • Lire la dépêche de Keyston-ATS
  • Les photosLien externe de la soirée de gala dans Paris Match
  • Brigitte Macron évoque sa différence d’âge avec le président dans GalaLien externe
© Keystone / Alessandro Della Valle

Alors que les citoyennes et citoyens de plusieurs cantons se rendent aux urnes ce week-end pour le second tour des élections au Conseil des États, la Chancellerie fédérale a constaté qu’un nombre important de personnes ont voté incorrectement en octobre.

Lors des législatives fédérales, plus de 40’000 personnes ont glissé un bulletin invalide dans les urnes, soit 1,5% de toutes les personnes qui ont voté. Ce chiffre a augmenté par rapport aux législatives de 2019, où 29’000 personnes avaient échoué à remplir correctement leur matériel de vote.

La Chancellerie fédérale veut déterminer les raisons de cette tendance, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Le nombre record de candidats et candidates en lice, ainsi que les nombreuses listes et leurs apparentements ont probablement joué un rôle. 

Cette augmentation des erreurs peut aussi s’expliquer par la participation plus élevée que lors des dernières élections fédérales. Par rapport à 2019, davantage de Suisses ont voté: plus de 2,6 millions, contre 2,46 millions il y a quatre ans. Les prévisions annonçaient pourtant une baisse de la participation.

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