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Palais fédéral

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Sauf grosse surprise, il n’y aura pas de révolution de palais le 13 décembre, à l’heure où l’Assemblée fédérale élira le Conseil fédéral. En tout cas pas de la part du Centre. Bien qu’il y ait droit selon l’inofficielle «formule magique», le parti n’attaquera pas le deuxième siège du PLR, désormais quatrième formation sous la Coupole.

Car ce serait contester la réélection d’un ou d’une ministre en fonction, et ça, en Suisse, ça ne se fait pas. Ou si peu: quatre fois seulement en 175 ans, la dernière en 2003. À l’époque, Le Centre se nommait PDC, et c’est lui qui en avait été la victime.

Je vous parle aussi du contenu de nos poubelles, de la très exposée fonction de haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l’homme et de la santé de l’horlogerie suisse.

Bonne lecture,

Salle du Conseil fédéral
Keystone / Edi Engeler

Malgré sa victoire de dimanche au Conseil des États, l’ancien Parti démocrate-chrétien devenu Le Centre ne tentera pas de regagner son deuxième siège au Conseil fédéral, perdu il y a 20 ans. Au vu de la simple arithmétique, il y aurait pourtant droit en tant que troisième force politique du Parlement. Mais ces ambitions ne correspondent pas à son aspiration à être le parti de l’équilibre, de la stabilité et de la modération, comme l’ont expliqué plusieurs de ses membres à la RTS.


En principe, un conseiller fédéral en fonction est systématiquement réélu. Cette règle n’a connu que quatre exceptions en 175 ans d’histoire de la Suisse moderne. Et à chaque fois, il s’agissait de petites révolutions. Pas question donc d’attaquer le deuxième siège du PLR (droite) devenu le quatrième parti sous la Coupole et dont les deux ministres se représentent. Cela nuirait à l’image consensuelle du Centre.

Reste à savoir quand le parti réclamera ce deuxième siège. Selon Maxime Moix, vice-président des Jeunes du Centre, il faudra attendre qu’un conseiller fédéral PLR démissionne. «Aujourd’hui, nous sommes clairement troisièmes. Et le PLR a toujours dit que les trois premiers avaient droit à deux sièges au Conseil fédéral», a-t-il rappelé dans La Matinale de la RTS ce mardi. D’autres membres, plus prudents, souhaitent attendre une confirmation de leur force lors des élections fédérales de 2027.

Poubelles
Keystone/patrick Huerlimann

Chaque Suisse jette en moyenne 148,2 kilos d’ordures ménagères par année. C’est presque un tiers de moins qu’il y a dix ans, mais il reste un effort à faire en matière de recyclage. La poubelle moyenne renferme 35% de déchets organiques, notamment des épluchures et des aliments. Elle contient aussi des objets composites comme des ustensiles ménagers, des jouets, des chaussures, des couches et des tampons, ainsi que 13% de matières plastiques.


Selon l’Office fédéral de l’Environnement, 21% de ces ordures (31 kilos par personne) pourraient être valorisées, par exemple les épluchures ou les emballages plastiques. L’Office souligne notamment les efforts à fournir en ce qui concerne la nourriture: plus de la moitié des 50 kilos de déchets alimentaires sont des aliments gaspillés, qui n’auraient pas été jetés s’ils avaient été stockés et mangés dans les délais.

L’étude relève aussi des évolutions positives. Les quantités ont diminué dans presque toutes les catégories de détritus par rapport à la dernière analyse en 2012. C’est particulièrement le cas du plastique, composé en grande majorité de bouteilles de lait, d’huile ou de shampooing et d’autres emballages. Cette catégorie est passée de 31 kilos à moins de 20 kilos par personne. Cette diminution s’explique par la multiplication des solutions de collecte, mais aussi par le fait que les emballages plastiques tendent à s’alléger.

Mary Robinson
Keystone / Martial Trezzini

C’est le job réputé le plus difficile à l’ONU. De 1997 à 2002, Mary Robinson a été haut-commissaire aux Droits de l’homme, après avoir été la première femme présidente d’Irlande. Pour le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, swissinfo.ch inaugure une série de portraits des anciens et anciennes haut-commissaires, à retrouver également en interview sur notre podcast Inside Geneva.


Expérimentée, habituée à la critique, militante infatigable des droits et des libertés, Mary Robinson avait le profil idéal pour le poste que lui a proposé Kofi Annan, alors secrétaire général de l’ONU. Pourtant, toutes les personnes bien informées de son entourage proche lui avaient conseillé de refuser, tant la personne du ou de la haut-commissaire est exposée.

Voyageuse infatigable, Mary Robinson se rendra même en Chine et au Tibet, ce que la plupart des responsables des droits humains de l’ONU n’ont pas pu faire. Puis en 2001 survient l’épisode douloureux de la Conférence mondiale contre le racisme en Afrique du Sud. Malgré la volonté de la haut-commissaire, la réunion préparatoire accouche d’une déclaration tenue pour antisémite et Américains et Israéliens claquent la porte de la Conférence.

«Tout le monde possède des droits fondamentaux» – Imogen Foulkes

Inside Geneva – notre podcast avec celles et ceux qui font la Genève internationale (en anglais)

Jean-Daniel Pasche
Keystone / Jean-christophe Bott

Après 20 ans à la tête de la Fédération horlogère, Jean-Daniel Pasche s’apprête à passer la main. Alors que la branche se porte plutôt bien, il affirme qu’une industrie pareillement tournée vers l’exportation ne doit pas craindre la concurrence étrangère, ni céder à la tentation du protectionnisme.


La branche horlogère suisse réunit des grands groupes et des petites sociétés indépendantes, des entreprises actives dans le luxe et dans l’entrée de gamme. La faîtière qui les réunit doit donc s’engager sur des thèmes fédérateurs tels que les politiques économique, fiscale et énergétique, la propriété intellectuelle et la lutte contre la contrefaçon, le droit de la concurrence et les statistiques.

Jean-Daniel Pasche a joué un rôle actif dans le renforcement du label Swiss Made, en vigueur dès 2017. La nouvelle législation a incité certaines entreprises à augmenter leurs approvisionnements en composants suisses ou à rapatrier certains processus, alors que d’autres ont tout simplement arrêté leur production en Suisse. Mais en durcissant la législation, la branche était consciente de ces risques de délocalisation.

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