

Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
Après la conférence pour la reconstruction, qui avait eu lieu à Lugano en 2022, la Confédération va accueillir prochainement un nouveau sommet consacré à l'Ukraine: la tenue de discussions sur un plan de paix, en janvier à Davos, a été annoncée par Volodymyr Zelensky en personne.
Dans cette sélection je vous parle aussi de la visite éclair du ministre de l’Environnement à la COP, d’un ancien évêque de Suisse romande accusé à son tour d’abus sexuels, et de la concurrence étrangère à laquelle est confrontée la Suisse du cinéma et des séries.
Excellente lecture,

Volodymyr Zelensky a annoncé la tenue prochaine en Suisse de discussions sur un plan de paix. «Nous espérons voir autant de pays d’Amérique latine que possible lors des prochaines négociations sur la formule de paix en Suisse en janvier 2024», a publié le dirigeant ukrainien sur le réseau social X dimanche, alors qu’il se trouvait en Argentine pour l’investiture du nouveau président Javier Milei.
La réunion aura lieu en marge du Forum économique mondial de Davos (WEF) le 14 janvier, soit la veille du début du sommet. Cette information, publiée ce lundi par le journal alémanique Tages-Anzeiger, a été confirmée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Le DFAE précise que la réunion sera consacrée à la «formule de paix en dix points». Cette formule de paix concerne un processus que le président ukrainien a lancé fin 2022, visant notamment «à poursuivre et punir l’agression russe, à protéger la population et à rétablir la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine».
Ce plan demande notamment à la Russie de retirer toutes ses troupes hors des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine. Moscou – qui a annexé la Crimée en 2014 et les quatre régions ukrainiennes de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia en septembre 2022 – rejette tout règlement qui impliquerait de céder ces territoires et juge ce type de réunions «contre-productives».
- Volodymyr Zelensky annonce des discussions sur un plan de paix en Suisse le mois prochain – RTS/ATS
- Le suivi de la guerre en Ukraine par le TempsLien externe
- Le temps de la paix en Ukraine serait-il venu? swissinfo.ch (septembre 2023)
- «Le concept suisse de neutralité n’a jamais été statique» – L’opinion de Micheline Calmy-Rey sur swissinfo.ch (octobre 2023)

Le ministre de l’Environnement Albert Rösti a fait un passage express à Dubaï ce week-end pour la Conférence sur les changements climatiques. Il a quitté l’émirat dès dimanche, après une visite de seulement deux jours à cette COP28.
S’exprimant durant une table ronde ministérielle à huis clos, dont la RTS a obtenu l’enregistrement, il y a défendu la position officielle de la Suisse, à savoir une sortie totale, à terme, de l’énergie fossile. «Il est clair que, en plus de réorienter nos financements, nous devons travailler ensemble pour mettre fin à tout nouveau soutien public direct au secteur international de l’énergie fossile», a-t-il déclaré.
La RTS a pointé un possible manque d’enthousiasme du conseiller fédéral, rappelant qu’Albert Rösti est issu de l’UDC, parti de droite conservatrice pour qui la défense du climat est loin d’être prioritaire. Lorsqu’il était député, le Bernois était le lobbyiste en chef des énergies fossiles au Parlement. Il a aussi été président des vendeurs de mazout.
Le ministre a répondu s’être impliqué «très concrètement dans des rounds de négociations». Il a aussi dit qu’il avait des obligations à remplir au Parlement suisse, qui est en session actuellement, et qu’il avait confiance en ses collègues présents à la COP.
- Albert Rösti à la COP, une visite sans enthousiasme? – RTSinfo.chLien externe
- L’interview d’Albert Rösti dans le TempsLien externe (sur abonnement)
- COP28: les scandales des crédits compensatoires placent la Suisse sous les projecteurs – swissinfo.ch
Plus

La révélation d’un nouveau cas d’abus sexuels dans l’Église secoue la Suisse romande. L’ancien évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Bernard Genoud, décédé en 2010, est accusé d’avoir abusé à plusieurs reprises d’une de ses étudiantes, alors âgée de 19 ans, à l’époque où il enseignait la philosophie à Bulle (canton de Fribourg).
C’est la première fois qu’une personnalité de ce rang est mise en cause. Le cas a été divulgué ce lundi à la presse par Mgr Charles Morerod, lui-même ancien élève de Bernard Genoud, et son successeur à la tête du diocèse. «Mgr Genoud a profité d’une situation d’emprise», a indiqué Charles Morerod, à qui la victime s’est confiée début décembre. La jeune femme avait en effet déjà été victime d’autres abus dans son enfance, hors église.
Charles Morerod a lancé un appel à témoins, craignant que Mgr Genoud n’ait fait d’autres victimes au fil de sa longue carrière. Bien qu’il ne soit plus là pour s’expliquer, «il appartient à l’Église de ne pas laisser sans réponse les souffrances des victimes», a ajouté Charles Morerod.
Le 12 septembre, l’Université de Zurich avait publié une étude documentant un millier de situations d’abus sexuels dans l’Église catholique en Suisse depuis le milieu du siècle dernier. Depuis la publication du document, qui a fait grand bruit, des centaines de fidèles ont quitté l’Église.
- L’ancien évêque Bernard Genoud accusé d’actes d’ordre sexuel sur une femme de 19 ans – RTSinfo.chLien externe
- De nombreux fidèles ont quitté l’Église catholique – Keystone-ATS
- Une enquête lève le voile sur des décennies d’abus sexuels au sein de l’Église catholique – le TempsLien externe (sur abonnement)
- «L’image du prêtre et la morale sexuelle doivent être fondamentalement remises en question» – l’interview de la présidente de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse sur swissinfo.ch
- Églises désertées et croyants en déclin: Dieu n’est plus tout puissant en Suisse – swissinfo.ch

Avec des paysages spectaculaires, des montagnes enneigées, des rivières bucoliques et des localités romantiques, la Suisse offre toute une panoplie de décors qui séduisent les productions cinématographiques étrangères.
On pense bien sûr à James Bond, avec sa balade au col de la Furka dans Goldfinger ou son saut d’un barrage tessinois dans Goldeneye. Mais la Suisse suscite aussi l’attrait de Bollywood et, récemment, une série sud-coréenne mettant en scène le lac de Brienz a rencontré un succès planétaire. Depuis, le petit village d’Iseltwald attire des cars de touristes du monde entier.
Mais les films tournés sur sol helvétique se font plus rares, car la concurrence étrangère se développe, explique l’émission Mise au Point de la RTS. Contrairement à la Suisse, certains pays ont mis en place des politiques très attractives pour attirer les productions étrangères, à coup de rabais, de facilités d’hébergement ou de transport, ou même de systèmes de remboursement.
La Suisse commence seulement à comprendre qu’il faut se vendre. Exemple en Valais, où la commission cantonale du film propose aux productions des remboursements allant de 15 à 35%. Sur son site internet, elle propose même directement des lieux de tournage avec des glaciers et des cabanes.
- La Suisse veut attirer davantage de tournage de films et de séries – Mise au PointLien externe
- Les fans d’une série Netflix chamboulent la vie paisible d’un village suisse – swissinfo.ch
- La première série suisse à être coproduite par Netflix et la RTS raconte l’invention du tourisme d’hiver – 19h30Lien externe

swissinfo.ch vous propose un calendrier de l’Avent des films suisses. Jusqu’à Noël, nous vous proposons quotidiennement de découvrir un film documentaire issu de notre «sélection de films suisses».
Vingt-quatre films sélectionnés par swissinfo.ch sont à découvrir sur la plateforme de streaming Play Suisse. Ils sont tous sous-titrés en français. Ces films sont des productions ou des coproductions de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), la société mère de swissinfo.ch.
Rendez-vous sur swissinfo.ch pour découvrir le film que nous avons sélectionné pour vous aujourd’hui.

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative