Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
À peine plus d’un an après avoir accepté de relever l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, le peuple suisse décidera le 3 mars prochain s’il souhaite le faire passer à 66 ans pour tout le monde.
Quels sont les enjeux du texte et pourquoi le Conseil fédéral et la grande majorité des partis sont contre? Vous le découvrirez dans le récapitulatif de ma collègue Katy Romy ci-dessous.
Bonne lecture,
Le peuple suisse se prononcera le 3 mars sur une initiative populaire des Jeunes libéraux-radicaux, qui souhaitent relever et indexer l’âge de la retraite sur l’espérance de vie. D’autres pays ont déjà franchi le pas.
Déposé par les Jeunes libéraux-radicaux suisses (JLRS), le texte «Pour une prévoyance vieillesse sûre et pérenne» propose d’augmenter à 66 ans l’âge de la retraite pour les femmes et les hommes de manière progressive jusqu’en 2033. Dans un second temps, il serait lié à l’espérance de vie, c’est-à-dire qu’il serait relevé automatiquement si l’espérance de vie augmente et vice versa.
Pour les JLRS, le système de prévoyance doit urgemment être assaini. En effet, le nombre de personnes qui perçoivent une rente augmente plus vite que le nombre de celles qui exercent une activité lucrative. Et comme l’espérance de vie est en hausse, les rentes doivent être versées pendant une durée plus longue. Selon les projections de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), l’AVS sera déficitaire à partir de 2031.
Le Parti libéral-radical (PLR) soutient l’initiative de sa section jeunesse, mais les autres partis gouvernementaux s’y opposent. Le Conseil fédéral et une large majorité du Parlement recommandent également son rejet.
Le Conseil fédéral considère que le problème démographique du système ne peut pas être simplement résolu par un relèvement de l’âge. D’autres mesures de financement doivent être prises. Lier l’âge de la retraite à l’espérance de vie ne tiendrait pas non plus suffisamment compte de la situation des seniors sur le marché du travail ni de la situation sociale.
Les escroqueries sur les sites de vente en ligne d’occasion sont de plus en plus nombreuses. De faux acheteurs ciblent les vendeurs et vendeuses pour les dépouiller de leurs économies grâce à des stratagèmes bien rodés.
En quelques clics, alors qu’elle cherchait simplement à vendre quelques meubles lors d’un déménagement, une téléspectatrice de la RTS a perdu toutes ses économies, soit 80’000 francs. Prétextant devoir mandater un transporteur pour venir chercher un lit trop grand, les escrocs l’ont redirigée vers un pseudo site de la Poste pour organiser paiement et transport, sur lequel la victime a saisi toutes ses coordonnées bancaires.
En Suisse, 22’000 cyberescroqueries sont rapportées à la police chaque année. Une police qui peine à endiguer le phénomène, car de nombreux voleurs et voleuses agissent depuis l’étranger et les escroqueries se font de plus en plus pointues et crédibles.
La Prévention suisse de la criminalité (PSC) explique que si la personne insiste pour passer par un service de transport compliqué ou inconnu, «un signal d’alarme devrait se déclencher chez vous». Elle rappelle que les sites de petites annonces n’indiquent jamais travailler officiellement avec certains services de livraison ou coopérer avec La Poste ou DHL.
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- Une retraitée suisse trompée par des trafiquants de drogue en Colombie
En Chine, un ancien diplomate suisse a acquis une plantation d’arbres à caoutchouc et l’a transformée en forêt tropicale. Une maison d’hôtes et une biodiversité extraordinaire font la joie des locaux.
Après une mission diplomatique à l’ambassade suisse de Pékin, Gérard Burgermeister a décidé de s’installer dans le Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Cela fait désormais 20 ans que cet ancien botaniste et économiste y vit.
Le terrain qu’il a acquis autrefois était une monoculture d’hévéas, une essence utilisée pour produire le caoutchouc. Arbres après arbre, le Suisse a transformé une friche en une petite forêt tropicale qui compte désormais plus d’espèces que la Suisse entière. Grâce à son travail, le sol s’est régénéré, les oiseaux sont revenus, tout un écosystème s’est développé.
En protégeant la biodiversité à son échelle, l’ancien diplomate espère que son exemple inspirera ailleurs. Et, à 70 ans passés, Gérard Burgermeister ne quitterait cet endroit pour rien au monde. «J’y ai planté des arbres, donc j’ai des racines», plaisante-t-il.
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Alors que la santé de l’acteur Alain Delon décline, ses enfants se déchirent publiquement sur fond d’héritage et de fiscalité suisse.
Anthony et Alain-Fabien Delon accusent leur sœur cadette Anouchka de vouloir ramener leur père en Suisse, où elle vit, pour des raisons fiscales. «Mon frère et moi voulons que la volonté de mon père soit respectée» en le laissant dans sa demeure de Douchy-Montcorbon (au sud de Paris), explique l’aîné de la fratrie dans une interview.
Les droits de succession sont en effet nettement moins élevés en Suisse qu’en France. Ainsi, si Alain Delon était résident fiscal français au moment de sa mort, cela entraînerait une grosse perte financière après sa mort. Son patrimoine est estimé à 300 millions d’euros selon plusieurs médias.
L’acteur est aussi citoyen suisse depuis 1999. La société qui gère son image et vend ses produits dérivés est d’ailleurs enregistrée au registre du commerce du canton de Genève. Elle est présidée par Alain Delon, secondé par sa fille Anouchka.
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