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Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Les Helvètes ne sont pas seulement de grands amateurs et amatrices de chocolat, ils affectionnent aussi tout particulièrement les armes à feu. La bourse aux armes peut même devenir un but d’excursion familiale.

Toutefois, la Suisse entretient un rapport différent aux pistolets et autres fusils que les États-Unis. Et cela revêt toute son importance, vous découvrirez pourquoi dans cette sélection.

Nous parlerons aussi des espions suisses qui pourraient nous surveiller d’un peu trop près et partirons en Colombie pour rencontrer une Suisse de l’étranger au parcours insolite.

Bonne lecture,

© Keystone / Laurent Gillieron

La Suisse est l’un des pays les plus armés au monde, mais aussi l’un des plus sûrs: les fusillades y sont rares. Un paradoxe? Cela tient à une culture des armes particulière.

«Nous sommes collectionneurs d’armes et nous espérons pouvoir initier la descendance à notre passion», explique un couple accompagné de leur enfant en bas âge, rencontré à une bourse aux armes à Lausanne. Si chacun a ses motivations, le nombre de permis d’acquisition d’armes à feu a tendance à augmenter en Suisse. 45’000 permis d’acquisition d’armes à feu ont été délivrés en 2022, le plus haut volume observé depuis 2015.

Avec près de 28 armes détenues par des particuliers pour 100 habitants, la Confédération se place en 4e position en Europe occidentale sur la liste des pays les plus armés, derrière la Finlande, l’Autriche et la Norvège. Au niveau mondial, elle détient le 14e rang, le record étant de loin détenu par les États-Unis (plus de 120 armes pour 100 habitants). Malgré cela, le taux d’homicides par arme à feu est bas en Suisse (0,2 pour 100’000 habitants), soit 20 fois inférieur à celui des États-Unis.

«La présomption selon laquelle le taux de possession d’armes à feu dans la population détermine le nombre d’homicides par arme à feu vient des recherches menées aux États-Unis, mais ce n’est pas applicable pour l’Europe», explique la criminologue de l’Université de Saint-Gall Nora Markwalder. Le tissu social et politique des pays, notamment s’il y règne de fortes tensions ou de profondes inégalités, joue un rôle majeur.

© Keystone

Le Service de renseignement de la Confédération exerce-t-il une surveillance de masse de la population suisse? La réponse est oui, selon l’enquête publiée mardi par le magazine alémanique Republik. Des révélations qui ont suscité de nombreuses réactions.

Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) surveillerait les activités numériques des Suisses, en particulier sur leurs téléphones portables et sur leurs ordinateurs, dénonce Republik. «Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le renseignement en 2017, le trafic internet des Suisses est analysé massivement. De plus, toutes les données sont enregistrées en vue d’éventuelles recherches rétroactives», selon le journal.

Il s’agit de facto d’un «programme de surveillance de masse de la population vivant en Suisse», affirme la journaliste Adrienne Fichter, qui a enquêté sur les dessous de ce que l’on appelle le «renseignement par câble». Lors de la révision de la Loi fédérale sur le renseignement en 2016, le conseiller fédéral Guy Parmelin, alors responsable de la sécurité, assurait un respect total de la sphère privée des Suisses.

Les révélations ont donné lieu à des réactions politiques. «C’est quand même embarrassant de partir du principe que tout le monde est suspect», a réagi le conseiller national UDC Jean-Luc Addor dans Le Temps, estimant que le sujet doit être abordé politiquement. «Ces craintes sentent le réchauffé», a, pour sa part, balayé la conseillère nationale PLR Jacqueline de Quattro, qui considère que le SRC est la cible d’un procès d’intention.

Keystone / Anthony Anex

Alain Berset ne se sera pas reposé longtemps. Alors que l’ancien ministre de l’Intérieur vient de quitter le Conseil fédéral fin décembre, il est déjà candidat au poste de secrétaire général du Conseil de l’Europe. Ses chances semblent plutôt bonnes.

S’il est élu, Alain Berset serait le premier Suisse à occuper la fonction de secrétaire général du Conseil de l’Europe.  La titulaire actuelle du poste est la Croate Marija Pejčinović Burić, qui est arrivée au terme de son mandat de cinq ans. Alain Berset est en concurrence avec le Belge Didier Reynders, actuel commissaire européen à la Justice, et l’ex-ministre estonien de la Culture Indrek Saar. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe tranchera en juin.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) soutient cette candidature au nom de la Suisse. «Au vu de son parcours, il a de nombreux atouts pour le poste», plaide Nicolas Bideau, chef de la communication du DFAE, rappelant sa longue activité à la tête du Département fédéral de l’intérieur. Il souligne que cette institution représente l’Europe au sens large et est de fait l’une des dernières et rares institutions qui réunit politiquement tout le continent européen.

Alain Berset a plusieurs atouts, en plus de son lobbyisme actif pendant sa dernière année présidentielle, affirme le journal Le Temps. Le quotidien genevois cite notamment une règle tacite qui veut que les secrétaires généraux alternent entre des ressortissants issus d’un État de l’UE et d’un État hors UE. Après la Croatie, la Suisse aurait un avantage.

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Née en Colombie, Nathalie Favre a été adoptée et a grandi en Suisse. À la recherche de ses racines, elle est retournée vivre dans son pays natal depuis cinq ans.

«Mon adoption, mes parents l’ont abordée avec moi dès mon plus jeune âge», raconte Nathalie Favre. Elle a vécu une enfance protégée dans le canton du Valais jusqu’à ce que sa mère adoptive décède d’un cancer lorsqu’elle avait onze ans. «Cela a été un coup très dur», se souvient-elle.

À l’âge de 36 ans, elle a décidé de se rendre dans son pays de naissance pour récupérer sa nationalité colombienne. Elle a passé six mois à découvrir la Colombie et apprendre la langue. Elle a ensuite rencontré un homme et a décidé de s’y installer. Nathalie Favre est désormais également mère d’un petit garçon.

En Colombie, Nathalie Favre a aussi découvert qu’elle a en réalité été victime d’une adoption illégale. La mère de Nathalie Favre était célibataire et était tombée enceinte à la suite à un viol. C’est la raison pour laquelle la petite fille a attiré l’attention des autorités, qui l’ont séparée de sa mère à l’hôpital.

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