La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
Ignazio Cassis et Volodymyr Zelensky

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde bonjour,

Ce lundi a marqué le début d’une semaine aux enjeux géopolitiques élevés en Suisse, avec les visites sous très haute sécurité du président ukrainien Volodymyr Zelensky et du Premier ministre chinois Li Qiang, d’abord à Berne puis à Davos.

Les deux hommes figurent parmi les têtes d’affiche annoncées du Forum économique mondial (WEF), qui ouvre ses portes ce soir dans la station grisonne. On ignore encore s’ils ont prévu de se rencontrer, ce qui serait inédit.

Je vous parle aussi de la vaste enquête du Temps, qui révèle des décennies de sévices au sein du séminaire historique de la Fraternité Saint-Pie X en Valais.

Excellente lecture,

Ignazio Cassis et Volodymyr Zelensky
Le ministre des Affaires étrangères suisse Ignazio Cassis accueille le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky à l’aéroport de Zurich le 15 janvier 2024. © Keystone / Alessandro Della Valle

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en Suisse. Il s’agit de sa première visite dans le pays depuis le début de la guerre il y a bientôt deux ans.


Arrivé en fin de matinée, le chef d’État a été accueilli à la descente de l’avion par le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis, qu’il avait déjà rencontré à Kiev. Volodymyr Zelensky devait ensuite s’entretenir avec la présidente de la Confédération Viola Amherd cet après-midi à Berne.

Volodymyr Zelensky devait également rencontrer le nouveau conseiller fédéral Beat Jans, et les président et présidente des deux Chambres du Parlement, Eva Herzog et Eric Nussbaumer, ainsi que des chefs de partis. La conférence de presse conjointe de Viola Amherd et Volodymyr Zelensky n’a pas encore eu lieu à l’heure où nous envoyons cette lettre d’information.

Dimanche déjà, des discussions sur le plan de paix en 10 points de l’Ukraine ont eu lieu à Davos. Les conseillers à la sécurité nationale de plus de 80 pays et organisations internationales y ont pris part. L’Ukraine et la Suisse ont tenté d’obtenir un maximum de soutien international à cette formule de paix, mais aucune avancée concrète n’a été obtenue. La Russie et la Chine n’étaient pas présentes.

La présidente de la Confédération Viola Amherd et le Premier ministre chinois Li Qiang
La présidente de la Confédération Viola Amherd et le Premier ministre chinois Li Qiang écoutent les hymnes nationaux lors d’une visite officielle à Kehrsatz, près de Berne. © Keystone / Peter Klaunzer

La présidente de la Confédération a également reçu le Premier ministre Li Qiang avec les honneurs militaires ce matin à Berne. Le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), était aussi présent.


Berne et Pékin ont signé une déclaration commune relative au développement de l’accord de libre-échange. La Suisse serait intéressée à élargir l’accord existant, mais les dernières rencontres à ce sujet remontent à 2018. La Chine est le troisième partenaire le plus important de la Suisse après l’Union européenne et les États-Unis.

Pour 2024, les deux pays se sont fixé l’objectif commun de poursuivre les dialogues bilatéraux et d’approfondir leur partenariat. Le dialogue entre les ministères des Affaires étrangères, qui doit être relancé cette année, a aussi été évoqué. Les thèmes de la coopération au développement, de la médiation et des droits humains devront être abordés.

Entré en fonction au printemps dernier, Li Qiang est peu connu du grand public. L’influence effective de ce fidèle du président Xi Jinping, à qui il doit son ascension, est incertaine compte tenu de l’extrême concentration du pouvoir en Chine.

La police spéciale monte la garde à Davos
La police spéciale monte la garde sur le toit du palais des congrès, à la veille de la 54e édition du WEF à Davos. © Keystone / Gian Ehrenzeller

Pour Volodymyr Zelensky comme pour Li Qiang, Davos sera demain la prochaine étape de cette visite en Suisse. Le Forum économique mondial (WEF) démarre ce soir dans la station grisonne, avant l’ouverture officielle demain par Viola Amherd. Environ 2800 participants, dont des dizaines de chefs d’État et de gouvernement, sont attendus.


Le président ukrainien tentera encore de relancer le soutien à son pays, au moment où celui-ci semble s’effriter aux États-Unis et dans certains pays européens. Il tiendra un discours très attendu demain après-midi.

Outre la guerre en Ukraine, la guerre au Proche-Orient sera aussi au cœur de cette 54e édition du WEF. Plusieurs acteurs importants du conflit seront présents, dont le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, dont le pays négocie auprès du Hamas la libération d’otages. Israël compte en profiter pour sensibiliser l’opinion à leur situation.

La participation chinoise au WEF est la première à très haut niveau depuis le président Xi Jinping en 2017. Parmi les autres participants, sont attendus le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, de retour du Proche-Orient.

Plus

Discussion
Modéré par: Giannis Mavris

Quelle réputation a la Suisse dans votre pays de résidence?

Beaucoup de Suisses pensent que leur pays est apprécié dans le monde. Est-ce vrai, et pourquoi?

84 J'aime
144 Commentaires
Voir la discussion
Vue d Ecône, le séminaire historique de la Fraternité Saint-Pie X.
Vue d’ Ecône, le séminaire historique de la Fraternité Saint-Pie X. Keystone / Dominic Favre

La Fraternité Saint-Pie X fait à son tour l’objet de révélations de cas d’abus sexuels sur mineurs. Alors que les scandales impliquant l’Église se multiplient, Le Temps a publié ce week-end une enquête menée durant plusieurs mois sur cette communauté ultra-catholique, attachée à la Suisse depuis le début de son histoire.


C’est en Suisse que la fraternité a été créée à la fin des années 1960, rappelle le journal. Son siège mondial est implanté dans le canton de Zoug tandis qu’Ecône, hameau de la commune valaisanne de Riddes, abrite son séminaire historique.

Le Temps a récolté des témoignages et des documents attestant de violences sexuelles, physiques et psychologiques, perpétrées par certains prêtres de la communauté durant des décennies, «du Valais à Bruxelles, en passant par la Bretagne et la Savoie».

Le quotidien affirme aussi que certains responsables étaient au courant, mais n’auraient pas agi et n’auraient dénoncé que peu de cas à la justice. «La loi de Dieu fait foi et l’institution ferait tout pour protéger sa maison», résume le journal, qui relaie aussi le témoignage d’un Valaisan qui a grandi dans cet univers de châtiments et d’emprise.

  • Derrière les clochers d’Ecône, emprise, violences sexuelles et grands secrets – l’enquête du TempsLien externe (sur abonnement)
  • Une vie dévastée par la violence d’Ecône – le témoignageLien externe de François de Riedmatten (sur abonnement)
  • Les autorités valaisannes attendent des explications de la part de l’institution – le sujet de la RTSLien externe

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision