Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La question de savoir si l’armée a «un trou» de 1,4 milliard de francs dans son budget, comme l’estime une partie des élus, notamment à gauche, ou s’il s’agit d’un «manque de liquidités» qui n’a rien d’inhabituel, comme l’affirme le chef de l’armée, reste pour l’heure ouverte. Et pour trancher, le Parti socialiste réclame vendredi l’ouverture d’une enquête.
Parmi les autres sujets qui intéressent la presse suisse: les rentes AVS des Suisses de l’étranger, la restructuration du géant Migros et un comparatif des atouts des principales villes de Suisse.
Bonne lecture,
L’armée suisse est confrontée à un manque de liquidités de 1,4 milliard de francs, selon le chef de l’armée qui estime que la situation n’a rien d’inhabituel. Il réfute toute mauvaise planification. Des explications qui ne convainquent pas le Parti socialiste, qui exige vendredi une enquête.
«L’armée doit rendre des comptes», a déclaré le conseiller national socialiste Samuel Bendahan, qui dénonce une «culture de l’irresponsabilité» au sein de l’armée. Selon lui, cette affaire ne doit pas permettre à l’armée d’obtenir des fonds supplémentaires.
Concrètement, le deuxième parti de Suisse demande que le Contrôle fédéral des finances ou le Parlement ouvre une enquête pour faire la lumière sur la gestion des coûts, des finances, des liquidités et des dépenses de l’armée.
Interrogé hier dans le téléjournal de la RTS, le chef de l’armée Thomas Süssli a balayé les critiques en expliquant que «le Parlement décide le montant du budget» et «le cadre pour les dépenses», ajoutant que c’est «l’administration qui gère tout ça». Des achats d’armes devront toutefois être reportés sur les trois prochaines années.
Alors que le peuple suisse se prononcera le mois prochain sur une éventuelle 13e rente AVS, des voix critiques dénoncent le niveau de vie jugé trop élevé des Suisses de l’étranger à la retraite touchant une rente suisse.
La députée de droite conservatrice (UDC) Martina Bircher parle même d’un «train de vie luxueux à l’étranger». Mais qu’en est-il réellement? Quatre Suisses de l’étranger ont accepté de partager leur réalité avec ma collègue Emilie Ridard.
En 2022, 144’000 Suisses touchaient une rente à l’étranger, selon la Confédération. Des personnes qui se sont expatriées par choix, mais parfois aussi par nécessité – pour des raisons financières.
«Avec ma rente AVS de 1250 francs par mois, il me serait impossible de vivre en Suisse», confie un Suisse qui s’est établi en Argentine pour sa retraite. Un compatriote installé au Brésil ajoute: «Les retraités suisses à l’étranger qui vivent luxueusement représentent une exception.»
Ces expériences se reflètent dans le sondage de la SSR, selon lequel 80% des Suisses de l’étranger sont favorables à une 13e rente AVS (contre 61% des Suisses). Les opposants à l’initiative hors du pays s’inquiètent notamment de son financement. C’est d’ailleurs l’argument mis en avant par Martina Bircher, qui reproche le fait que la Cinquième Suisse ne serait pas concernée par une possible hausse de la TVA ou des déductions salariales plus élevées.
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Le géant suisse de la distribution Migros revoit sa stratégie et annonce vendredi vouloir se séparer de plusieurs de ses enseignes. Sont concernés: les magasins dédiés notamment au sport, à l’électronique, ou au tourisme.
Une restructuration qui implique la suppression de 1500 postes de travail. En vendant ses marques spécialisées comme Hotelplan Group, SportX ou Melectronics, le géant orange souhaite se recentrer sur son cœur de métier, le commerce de détail alimentaire, mais aussi ses activités dans les domaines des services financiers et de la santé.
Les enseignes «Bike World, Do it + Garden, Micasa et Obi» pourraient suivre, ont indiqué les dirigeants de l’entreprise, notant que celles-ci doivent encore faire l’objet d’un «examen approfondi». Concernant les raisons de ces choix, la direction souligne notamment l’impact du commerce en ligne et la concurrence de groupes internationaux qui affaiblissent la rentabilité des domaines concernés.
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Les habitants de quelle ville suisse vivent-ils le plus proche d’un musée, d’une école ou d’une pharmacie? Quelle est la ville la plus sûre? Et la plus verte? La réponse se trouve dans les données mises à jour de la Confédération que la RTS illustre à l’aide de graphiques.
Sans surprise, c’est à Zurich que l’on gagne le mieux et à Genève qu’il est le plus compliqué de se loger. Plus surprenant, Lugano est à la fois la ville la plus verte, en termes de surfaces boisées, mais aussi la plus polluée, avec de fortes concentrations de poussières fines dans l’atmosphère.
Genève et Lausanne se distinguent comme deux des villes les plus «pratiques» de Suisse. Leur population habite en moyenne à environ 500 mètres des magasins d’alimentation, des écoles, ou encore des services de santé. Concernant la culture – cinémas, musées et théâtres – c’est la ville de Berne qui se distingue par son offre la plus riche.
Et si l’on veut vivre proche de son travail, alors il vaut mieux s’établir à Lugano ou à Saint-Gall. Environ une demi-heure sépare les habitants de ces villes de leur lieu de travail. À noter que dans la pire ville de ce point de vue, Zurich, ces trajets ne durent «qu’une dizaine» de minutes de plus.
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