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Alain Delon

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs, bonjour,

Et bonne rentrée à celles et ceux d’entre vous qui, comme la plupart des écoliers de Suisse romande, ont repris le chemin du travail aujourd’hui.

Dans cette sélection du jour, je vous parle de cinéma avec la mort de l’acteur Alain Delon, qui était français mais aussi suisse, et le bilan d’un festival de Locarno couronné de succès.

La presse se fait également l’écho du premier procès de parents de djihadiste et de la retraite internationale du «Roger Federer du ballon rond».

Excellente lecture,

Alain Delon
Alain Delon avait reçu le Life Achievement Award pour l’ensemble de sa carrière lors de la 65e édition du Festival de Locarno en 2012. Keystone/Karl Mathis

Icône du cinéma, l’acteur français Alain Delon s’est éteint dimanche à l’âge de 88 ans. La star de «Plein soleil», de «La piscine» ou encore du «Samourai» entretenait des liens étroits avec la Suisse, dont il avait obtenu la nationalité en 1999.

À l’instar des médias internationaux, la presse helvétique a rendu un hommage appuyé au «monstre sacré». Des photos de l’acteur à la beauté magnétique s’affichaient en Une de presque tous les journaux suisses ce lundi.

Alain Delon s’était installé en 1985 en Suisse, à Chêne-Bougeries, dans le canton de Genève. Il avait obtenu un permis d’établissement C en 1990, puis le passeport rouge à croix blanche neuf ans plus tard. Dans une interview accordée à l’ancien journal genevois La Suisse, Alain Delon avait confié «éprouver un indicible sentiment d’apaisement dès qu’il arrivait à Cointrin».

Genève accueille le siège de la société Alain Delon International Distribution (Adid), qui gère tous les produits dérivés au nom de la star. L’acteur en était le président et sa fille Anouchka en est la vice-présidente.

Ces liens avec la Suisse ont créé des remous au sein de la famille Delon concernant la succession de l’acteur. L’enjeu sera de savoir où la fortune du comédien sera taxée, la fiscalité sur les successions étant plus clémente en Suisse. Mais le «Guépard» s’est éteint dans sa résidence française.

  • Toute la couverture de la mort d’Alain Delon sur le site de la RTSLien externe
  • Alain Delon, cet acteur franco-suisse – Le TempsLien externe (sur abonnement)
  • «Un héros doit toujours savoir mourir» – TamediaLien externe (sur abonnement)
  • La famille d’Alain Delon se déchire sur fond d’héritage et de fiscalité suisse (janvier 2024) – RTS
Festival de Locarno
Le Festival de Locarno a clôturé ce week-end sa 77e édition sur une fréquentation en légère hausse. Les projections ont attiré un total de 152’000 personnes. Keystone / Jean-Christophe Bott

Alain Delon avait reçu le Life Achievement Award pour l’ensemble de sa carrière lors de la 65e édition du Festival de Locarno en 2012. La plus importante manifestation cinématographique suisse a clôturé ce week-end sa 77e édition sur une fréquentation en légère hausse.

Pendant onze jours (7-17 août), les projections ont attiré un total de 152’000 personnes, dont 90’000 dans les salles de cinéma et 62’000 sur la Piazza Grande, a indiqué le Festival dimanche dans un communiqué. Cela représente une hausse du public de 3,5% par rapport à 2023. La fréquentation des plateformes numériques de l’événement a également fait un bond, d’après l’organisation.

Parmi 17 films en compétition, Locarno a décerné le Léopard d’Or à «Toxic», le premier film de la réalisatrice lituanienne Saule Bliuvaite. Âgée de 30 ans, elle était la plus jeune concurrente de cette compétition internationale. La réalisatrice helvético-péruvienne Klaudia Reynicke a remporté le prix du public pour son film «Reinas».

La réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion a reçu un Léopard d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Le Grand prix de la Semaine de la critique – une section indépendante organisée par l’Association suisse des journalistes cinéma en partenariat avec Locarno – revient quant à lui au documentaire «Wir Erben» (Nous les héritiers) du réalisateur bernois Simon Baumann.

  • Le Festival de Locarno a aussi été l’occasion de redécouvrir quelques perles du cinéma suisse tombées dans l’oubli – la chronique de Pierre Jendrysiak, critique de cinéma français et chargé de cours en études cinématographiques à l’Université de Lille
  • Les spectateurs plus nombreux à Locarno cette année qu’en 2023 – ATS
  • La nouvelle présidente du Festival du film de Locarno vise plus large que le cercle des cinéphiles – swissinfo.ch
Procès des parents d'un djihadiste à Bellinzone
La mère du djihadiste (ici à droite de son avocat à la sortie du Tribunal pénal fédéral à Bellinzone) a comparu lundi matin. Son ex-mari et elle sont poursuivis pour «financement du terrorisme». Keystone / Ti-Press / Francesca Agosta

Un procès inédit s’est ouvert ce lundi matin devant le tribunal pénal fédéral à Bellinzone. Les parents d’un djihadiste genevois sont accusés de «financement du terrorisme» pour avoir envoyé au total plus de 50’000 francs à leur fils qui avait rejoint en 2015 les rangs du groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie. Les parents encourent jusqu’à 5 ans de prison.

La mère du djihadiste, sexagénaire d’origine espagnole, était seule à comparaître lundi matin. Elle a été interrogée pendant près d’une heure. Son ex-mari, septuagénaire, était absent pour raisons de santé et sera convoqué ultérieurement – son avocat a parlé d’un homme «brisé» par l’affaire.

Le parquet fédéral reproche aux parents d’avoir effectué une quinzaine de transactions entre 2016 et 2019 au bénéfice de leur fils, alors qu’ils savaient qu’il combattait pour l’EI. La dernière transaction dépassait les 40’000 francs. Pour le Ministère public de la Confédération, les sommes envoyées ont surtout servi à financer les activités de l’EI.

Les accusations sont rejetées en bloc par la défense. Les parents, de confession chrétienne, plaident avoir envoyé de l’argent pour subvenir aux dépenses quotidiennes de leur fils et de sa famille. Le dernier transfert avait selon eux pour but de payer des passeurs pour les sortir de Syrie.

Yann Sommer prend sa retraite internationale
Le gardien de but de la Nati Yann Sommer a annoncé sa retraite internationale ce lundi en conférence de presse à Zurich. EPA/Ronald Wittek

Considéré comme un atout clé des succès récents de l’équipe nationale suisse de football, le gardien Yann Sommer cède sa place. À 35 ans, après 94 sélections et dix ans comme numéro 1, le natif de Morges, dans le canton de Vaud, a annoncé sa retraite internationale ce lundi en conférence de presse à Zurich.

Yann Sommer met ainsi un terme à sa carrière internationale après 2 Coupes du monde et 3 Championnats d’Europe. La presse sportive salue «le plus grand gardien de l’histoire du football suisse». «Il ne sera pas facile de faire oublier ce Roger Federer du ballon rond», observe notamment Le Temps.

Yann Sommer aura livré son ultime combat avec la Nati le 6 juillet dernier lors du quart de finale de l’Euro contre l’Angleterre. Le gardien n’est pas parvenu à empêcher la défaite de l’équipe de Suisse aux tirs au but. D’après la presse, l’entraîneur Murat Yakin lui aurait indiqué la porte de sortie.

Il y a un mois, une autre star de la Nati, l’attaquant Xherdan Shaqiri, avait déjà annoncé mettre un terme à sa carrière internationale. On vient d’apprendre qu’il a signé un contrat de trois ans avec son club formateur, le FC Bâle.

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