Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses de partout,
En vue des prochaines votations fédérales du 9 juin, vous trouverez aujourd’hui sur swissinfo.ch un zoom sur les enjeux de la Loi sur l’électricité, l’un des quatre objets soumis au vote.
En politique toujours, l’institut gfs.bern livre une analyse instructive de ce qui a motivé le oui à la 13e rente AVS en mars dernier – et balaie certaines idées reçues.
Je vous parle aussi des réactions contrastées à l’abstention de la Suisse lors du vote sur l’adhésion de la Palestine à l’ONU, et du succès international des machines à café «made in Switzerland».
Excellente lecture et bon week-end,
Le peuple suisse sera amené à se prononcer le 9 juin prochain sur la Loi sur l’électricité. Ce texte vise à promouvoir les énergies renouvelables avec un double objectif: la sécurité de l’approvisionnement et la décarbonation. swissinfo.ch vous propose aujourd’hui un article pour comprendre les enjeux de la votation.
Au cœur du projet figure la sécurité de l’approvisionnement en électricité de la Suisse au moyen des énergies renouvelables. Le pays est en effet dépendant des importations d’énergie, en particulier en hiver. Lui garantir davantage d’autonomie passerait par davantage de projets hydroélectriques, photovoltaïques et éoliens, que faciliterait la loi soumise au vote.
Le camp du oui au texte, qui compte dans ses rangs le ministre de l’Énergie Albert Rösti, fait valoir le risque de pénurie de courant. «Vouloir plus d’électricité et l’indépendance implique de voter oui», affirme le conseiller fédéral. Les partisans relèvent aussi que les mesures envisagées par la loi sont équilibrées.
Les opposants sont de deux camps distincts. Il y a d’une part la Fondation Franz Weber, dont le combat consiste à éviter que le paysage ne soit défiguré. Et, d’autre part, l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), pour qui la loi ne permettra de loin pas de répondre aux besoins en électricité du pays.
- Loi sur l’électricité: la Suisse a besoin d’énergie, mais laquelle? – swissinfo.ch
- Notre dossier complet en vue des votations du 9 juin
- Albert Rösti visite la centrale hydroélectrique de Veytaux (canton de Vaud) – ATS
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En politique toujours, l’institut gfs.bern a publié ce vendredi son analyse sur les motivations des votants et votantes le 3 mars dernier. Parmi les plus de 3000 personnes sondées, une majorité estime que la Suisse a les moyens de s’offrir la 13e rente AVS.
«Si la Suisse a assez d’argent pour les banques et pour l’Ukraine, elle peut très bien financer une 13e rente.» C’est cette conviction qui a poussé une majorité du peuple à accepter l’initiative du Parti socialiste pour une 13e rente AVS, selon le sondage Vox mené par gfs.bern.
Les personnes interrogées expliquent avoir soutenu le texte pour compenser l’inflation, ainsi que pour combler les lacunes de la prévoyance vieillesse subies par les femmes, quand elles baissent leur taux de travail pour s’occuper du ménage. Ce sont avant tout les personnes plus âgées qui ont porté le vote, mais leur décision n’était pas nourrie par un intérêt personnel, dévoile le sondage.
Quelques personnes qui prévoyaient de voter non ont changé d’avis, irritées par la lettre ouverte d’anciens conseillers fédéraux qui appelaient à voter contre le texte, explique le sondage. Ces ex-ministres sont jugés particulièrement mal placés pour s’exprimer, avec leur rente annuelle de plus de 200’000 francs.
- Un sondage éclaire les raisons du oui du peuple à la 13e rente AVS – RTSLien externe
- Les Suisses disent un oui franc et «historique» à la 13e rente AVS – swissinfo.ch
- La 13e rente AVS a aussi pu compter sur le fort soutien des Suisses de l’étranger – swissinfo.ch
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Sans surprise, les États-Unis ont mis leur veto à l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU, hier au Conseil de sécurité. Par leur abstention, la Suisse et le Royaume-Uni sont les deux seuls autres pays à ne pas avoir approuvé le projet de résolution.
Le Conseil fédéral estime que l’adhésion de la Palestine à l’ONU «n’est pas appropriée à l’heure actuelle» et ne favoriserait pas «un apaisement de la situation et les efforts de paix au Proche-Orient», explique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
La Suisse demeure attachée à la solution à deux États, précise le DFAE. Mais elle considère qu’il serait mieux de procéder à (cette) adhésion «à un moment où une telle mesure s’insérerait dans la logique d’une paix émergente».
«La situation d’escalade actuelle (…) et le droit de veto que les États-Unis allaient utiliser (..) justifient pleinement l’abstention – à ce stade – de la Suisse»,a approuvé le député libéral-radical Laurent Wehrli dans le 12h45 de la RTS.
Ce vote a toutefois «choqué» le sénateur socialiste Carlo Sommaruga. «Le Conseil fédéral, une fois encore, s’est clairement mis dans le camp israélien», a-t-il déclaré à la RTS. «Il n’y avait pas de neutralité dans l’abstention, estime-t-il, (cette) abstention correspond à un non.»
- Les États-Unis mettent leur veto à l’adhésion de la Palestine à l’ONU, la Suisse s’abstient – RTSLien externe
- À l’ONU, la Suisse s’abstient sur la reconnaissance d’un État palestinien torpillée par les États-Unis – Le TempsLien externe (sur abonnement)
- La Suisse et le conflit au Proche-Orient: chronologie des moments clés – swissinfo.ch
Il est très probable que votre café préféré, que ce soit dans votre cuisine ou chez Starbucks, ait été préparé par un appareil «swiss made». La Suisse est en effet un leader mondial en matière de machines à café.
Après la Première Guerre mondiale, alors que les machines à café faisaient déjà fureur en Italie, des entreprises suisses actives dans d’autres secteurs, à l’image d’Egro, Schaerer ou Rex, se sont lancées à leur tour sur ce marché, porteur dans un contexte de rebond après les privations de la guerre. Elles ont connu un succès immédiat, d’abord en Suisse, puis à l’international.
On doit à des entreprises suisses certaines des grandes innovations dans le domaine. Schaerer a notamment mis au point en 1970 la première machine à café entièrement automatique au monde, avec un moulin intégré.
Le développement des chaînes de restauration américaines a offert une nouvelle opportunité aux fabricants suisses de machines à café. Franke a décroché un contrat de fourniture pour McDonald’s et Thermoplan est le fournisseur exclusif de Starbucks. Aujourd’hui, les marques suisses telles que Thermoplan, Franke, Schaerer, Cafina, Rex Royal et Egro comptent parmi les leaders mondiaux.
- Votre café préféré a probablement été préparé par une machine suisse – swissinfo.ch
- Le «café éclair et sans cafetière» – Musée national suisse
- La Suisse, un géant du commerce mondial de café – swissinfo.ch
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