Aujourd’hui en Suisse
Chères Suissesses et chers Suisses de l’étranger,
L’élection du pape fait aussi les gros titres chez nous aujourd’hui. Comme dans le reste du monde, les réactions en Suisse sont largement enthousiastes.
Le Conseil fédéral est par ailleurs très mobilisé sur le plan diplomatique. Les États-Unis et la Suisse se rencontraient ce vendredi à Genève pour des négociations relatives aux droits de douane. À Londres, le ministre des Transports Albert Rösti a, quant à lui, signé une déclaration d’intention pour une future ligne de train directe entre la Suisse et Londres.
Meilleures salutations de Berne,
Les gros titres du jour sont dominés par un Américain. Et non, pour une fois il ne s’agit pas du président des États-Unis, mais du nouveau pape, Léon XIV.
Le conclave à Rome a été relativement court cette fois. Une fumée blanche s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine après seulement 24 heures. Habemus papam: les cardinaux du monde entier ont élu l’Américain Robert Francis Prevost comme nouveau pape. Il devient ainsi le 267e souverain pontife de l’Église catholique.
Son élection a suscité des réactions majoritairement positives à travers le monde. Léon XIV, spécialiste en droit canon, est considéré comme conservateur. Il a longtemps œuvré comme missionnaire au Pérou, dont il possède aujourd’hui également la nationalité. En tant que cardinal, Robert Francis Prevost s’était notamment montré critique vis-à-vis de la politique migratoire des États-Unis.
«Que la paix soit avec vous tous», a-t-il lancé lors de sa première allocution. «Le monde a besoin de dialogue, d’espoir et de confiance», a réagi la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter sur X. «La voix du pape est importante. En ces temps incertains, elle est entendue bien au-delà des frontières de l’Église catholique.»
Nous restons avec la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter. Elle rencontrait aujourd’hui à Genève, aux côtés du conseiller fédéral Guy Parmelin, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent pour discuter des droits de douane.
Profitant de la tenue de pourparlers entre les États-Unis et la Chine à Genève, le gouvernement suisse a saisi l’occasion de la présence du ministre américain pour aborder directement les sanctions commerciales. Washington avait menacé la Suisse de droits de douane allant jusqu’à 31% sur certaines exportations helvétiques. Ce taux est toutefois suspendu pendant 90 jours, et s’élève actuellement à 10%. Après l’accord trouvé hier entre les États-Unis et le Royaume-Uni, la Suisse espère désormais obtenir, elle aussi, un allègement rapide de cette pression tarifaire.
La Suisse est dans une position relativement favorable: elle fait partie des 17 pays avec lesquels les États-Unis souhaitent désormais parvenir à un accord rapide. Selon le Blick, la rencontre à Genève constitue «un succès pour la diplomatie de la navette» menée par la Suisse ces dernières semaines.
Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin s’étaient rendus aux États-Unis il y a deux semaines, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, menait en parallèle des discussions en Chine. Ces échanges ont permis de poser les bases des négociations actuelles à Genève.
Se rendre en train direct de la Suisse au Royaume-Uni? Le ministre suisse des Transports, Albert Rösti, a signé à Londres une déclaration d’intention en ce sens.
Les CFF souhaitent mettre en place d’ici 2030 une liaison directe entre la Suisse et la capitale britannique. Le projet franchit à présent une étape concrète.
Comme le rapportent plusieurs médias, Albert Rösti et son homologue britannique, Heidi Alexander, ont signé jeudi à Londres un document qui «crée les bases pour préparer ensemble les prochaines étapes», selon une déclaration publiée vendredi par le Conseil fédéral et relayée par 24 Heures.
D’après l’administration fédérale, le potentiel d’une telle liaison existe bel et bien, en raison du grand nombre de vols entre la Suisse et Londres, rapporte SRF News. La durée du trajet ne devrait pas dépasser cinq à six heures.
La Commission fédérale de l’électricité (Elcom) prévoit une situation d’approvisionnement favorable pour l’hiver prochain. Mais des incertitudes subsistent.
«La stabilité du réseau électrique suisse est menacée», titre aujourd’hui le Bund. Le black-out survenu le 28 avril sur la péninsule ibérique a montré à quelle vitesse un effondrement du système peut se produire. C’est pourquoi l’Elcom plaide pour un renforcement des réserves d’électricité d’ici 2035.
Il est nécessaire de constituer de telles réserves, confirme Le Temps. Le risque de black-out est toutefois nettement plus faible en Suisse, car le pays est bien mieux intégré au réseau européen. «La Suisse dispose de plus de 40 lignes électriques transfrontalières», rappelle le président de l’Elcom, Werner Luginbühl, cité par le journal.
Par ailleurs, le développement du photovoltaïque progresse plus rapidement que prévu. Il n’est toutefois pas certain que les énergies renouvelables seront déployées assez vite pour réellement soulager le réseau en période hivernale.
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