Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La nouvelle surprise du jour nous vient du président de la Banque nationale suisse, Thomas Jordan, qui annonce quitter son poste fin septembre.
Plus attendues, les votations de ce dimanche 3 mars. À deux jours du scrutin, les partisans et les opposants des deux initiatives populaires qui soutiennent deux visions bien différentes du futur des retraites lancent un dernier assaut pour tenter de convaincre le peuple.
De mon côté, je vous donne rendez-vous dimanche pour notre suivi depuis Berne des résultats ainsi que des réactions et des analyses.
Bonne lecture,
Le président de la Banque nationale suisse (BNS) annonce vendredi qu’il quittera son poste à la fin de l’été. Une décision que regrettent les instances dirigeantes de la banque centrale.
Surprise dans le secteur financier suisse. Thomas Jordan va quitter son poste le 30 septembre, après douze ans à la tête de la BNS. Le communiqué l’annonçant ne mentionne pas son remplaçant ni les raisons de son départ, mais le Conseil de banque et la direction générale indiquent «regretter au plus haut point» la décision du Biennois de 61 ans.
«Maintenant que les différents défis rencontrés ces dernières années ont pu être maîtrisés, le moment est propice pour me retirer», a sobrement déclaré le président de la direction générale. Il avait repris les rênes d’une institution en pleine crise. Son prédécesseur, Philipp Hildebrand, avait été contraint de démissionner à la suite des transactions controversées sur devises effectuées par son épouse.
Parmi les faits marquants de sa carrière au sommet de la BNS: la levée du taux plancher entre le franc et l’euro en 2015, mais aussi plus récemment la crise du Covid et la chute de Credit Suisse. Il a également défendu pendant de longues années une politique monétaire très accommodante, notamment en introduisant et maintenant jusqu’en septembre 2022 des taux d’intérêt négatifs.
- Lire le sujetLien externe de la RTS
- Qui détient le pouvoir à la Banque nationale suisse? (swissinfo, juin 2023)
Alors que l’Europe se réarme et s’inquiète de sa sécurité, le Conseil fédéral propose vendredi six mesures pour durcir l’accès au service civil, alternative à l’armée.
Le gouvernement espère ainsi réduire les admissions de 6600 à 4000. Selon lui, les entrées au service civil sont trop élevées, surtout parmi les soldats ayant déjà accompli une partie de leur service militaire.
Ces mesures incluent, par exemple, une interdiction de service civil pour les personnes ayant terminé leur service d’instruction militaire. Ce sont les mêmes que celles qui étaient comprises dans un projet de modification de loi sur le service civil, refusé par le Conseil national en 2020. En 2023, le Parlement avait toutefois adopté une motion de l’UDC demandant des mesures concernant le service civil pour augmenter les effectifs de l’armée.
Une procédure de consultation est ouverte jusqu’à la mi-juin. Le gouvernement note qu’à long terme, ces mesures impliquent une diminution des personnes disponibles pour les affectations en faveur de la communauté.
- Lire le sujetLien externe de la RTS
- Dans les archives du Blog du Musée national suisse: «La première école de recrues»
Le peuple suisse se rend dimanche aux urnes pour décider de l’avenir de ses retraites. L’un des deux objets – sur une éventuelle 13e rente – suscite des débats particulièrement vifs avec un taux de participation qui s’annonce supérieur à la normale.
Le 3 mars, les syndicats et la gauche affrontent, via leur initiative populaire pour une rente supplémentaire du premier pilier de retraite (AVS), le centre, la droite, les milieux économiques ainsi que le gouvernement et une majorité du Parlement, qui s’y opposent. Les sondages prédisent un résultat serré. Une majorité du peuple est possible, mais celle des cantons reste loin d’être acquise. (L’initiative doit obtenir un oui de la population et des cantons pour passer.)
La Tribune de Genève s’étonne vendredi de voir ce sujet passionner les foules, alors qu’un objet similaire avait sombré dans les urnes en 2016. Comment l’expliquer? «La situation économique n’est pas la même», déclare au quotidien une élue socialiste, qui mentionne les hausses des primes maladie, des loyers, des prix de l’énergie. Un élu centriste estime que «les partis bourgeois ont peut-être sous-estimé» l’effet des crises de ces dernières années.
Réponse dimanche, donc. Également concernant l’initiative des jeunes PLR visant un relèvement de l’âge de la retraite à 66 ans. Les sondages ne lui sont pour l’heure pas favorables. Depuis Berne, swissinfo.ch vous propose ce dimanche un suivi des résultats ainsi que des réactions et des analyses.
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Il est l’un des plus hauts responsables de l’ONU, le président de l’Assemblée générale, Dennis Francis, était à Genève en début de semaine. Je l’ai rencontré pour une interview.
Ces dernières années, les yeux du monde se sont souvent tournés vers cet organe onusien basé à New York. Le seul à inclure tous les 193 États membres de l’ONU, et surtout, où aucun pays n’a de droit de véto. Car de plus en plus, l’Assemblée générale intervient là où le Conseil de sécurité est paralysé. Notamment sur les guerres à Gaza ou en Ukraine. Mais comme ses décisions ne sont pas contraignantes, les résultats ne sont pas toujours significatifs.
Aujourd’hui, Dennis Francis s’inquiète du sort de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors que plusieurs pays ont suspendu leurs financements. Israël a accusé des membres de l’organisation d’avoir participé à l’attaque du Hamas le 7 octobre, mais les enquêtes n’ont pas encore livré leurs résultats. «En attendant, la vie et le bien-être des habitants de Gaza sont en jeu», souligne le diplomate. Il s’inquiète également d’une possible prochaine offensive terrestre israélienne à Rafah, au sud de l’enclave, où est déplacée une majorité des Gazaouis: «Si l’on ne trouve pas un moyen de mettre ces personnes à l’abri du danger, on assistera à une véritable tragédie.»
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