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Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Durant la dernière campagne de votation sur les retraites, les rentes pour enfants ont aussi fait parler d’elles. Elles sont désormais sur la sellette, après l’adoption par le Conseil national d’une motion qui veut les supprimer.

La session parlementaire tient le haut de l’affiche de ma sélection du jour, puisque je vous parle également de l’utilisation des avoirs russes gelés en Suisse pour les réparations à l’Ukraine et du plan d’action contre l’antisémitisme et le racisme. Je terminerai par le portrait de l’un des nouveaux élus sous la Coupole fédérale.

Bonne lecture,

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KEYSTONE/© KEYSTONE / ALESSANDRO DELLA VALLE

Les personnes retraitées ayant à charge des enfants de moins de 18 ans ou des jeunes de 18 à 25 ans en formation ne doivent plus recevoir de rente pour enfant. Le Conseil national a adopté aujourd’hui par 117 voix contre 62 une motion de sa commission de la sécurité sociale et de la santé publique.

Pour le National, ces rentes sont discriminatoires à plusieurs titres. Étant donné qu’elles dépendent du montant de la rente des parents, elles privilégieraient les bénéficiaires de l’AVS dont le revenu est élevé, avance la commission. En outre, ce sont surtout des hommes âgés qui les touchent. Elles coûtent également 230 millions de francs par an à l’AVS.

Le Parlement prévoit des compensations en lieu et place des rentes. Ainsi, les parents qui touchent une petite retraite et qui sont dans le besoin pourront toucher des prestations complémentaires. Cette compensation ne concernera toutefois pas les Suisses de l’étranger et les travailleurs étrangers repartis dans leur pays, puisque ces personnes n’ont pas droit aux prestations complémentaires.

Elisabeth Baume-Schneider
KEYSTONE/© KEYSTONE / ALESSANDRO DELLA VALLE

La Conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider, en charge du Département fédéral de justice et police (DFJP), souhaite instaurer un plan d’action contre l’antisémitisme. Actuellement en pleine session parlementaire, le Conseil national doit se prononcer jeudi sur une motion visant sa mise en œuvre.

Samedi, un adolescent de 15 ans, naturalisé suisse d’origine tunisienne, a grièvement blessé à l’arme blanche un Juif orthodoxe en ville de Zurich. À la suite de cette attaque, Élisabeth Baume-Schneider s’est entretenue mercredi avec Ralph Lewin, le président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). De cet entretien est ressortie la volonté de mettre en place un plan d’action contre l’antisémitisme et le racisme.

Une motion du PLR et du PS allant dans ce sens est en cours d’examen par le Conseil national. Le texte demande d’examiner la nécessité d’instituer la fonction de délégué à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et de doter le service existant de davantage de ressources. Le Conseil fédéral s’est d’ores et déjà prononcé en faveur de la motion.

Après l’attaque de samedi à Zurich, des voix s’élèvent par ailleurs pour demander la déchéance de la nationalité de l’auteur des faits. Une telle procédure est en principe possible. Depuis 2018, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a rendu cinq décisions de retrait de la nationalité suisse, toutes dirigées contre des personnes ayant soutenu ou commis des actes terroristes.

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KEYSTONE

Les avoirs russes gelés en Suisse doivent pouvoir être versés à titre de réparation à l’Ukraine. Après le National, le Conseil des États a adopté jeudi une série de motions en ce sens.

Par 21 voix contre 19 et 3 abstentions, le Conseil des États a validé cinq motions visant à rendre possible l’utilisation des avoirs de l’État russe et d’organismes proches, gelés dans le cadre des sanctions, pour le paiement de réparations à l’Ukraine. Elles avaient déjà été approuvées en septembre par le Conseil national. Le Conseil fédéral s’est également prononcé en faveur de ces textes.

Cette série de motions vise à établir des bases légales nécessaires au niveau international pour pouvoir verser ces montants à l’Ukraine. Elles sont issues de tous les groupes politiques, sauf l’UDC. La question du respect du droit international a divisé les sénatrices et sénateurs.

En amont des débats, la commission des affaires juridiques du Conseil des États s’était prononcée contre. Elle estime que les biens des États sont en principe protégés par l’immunité de l’État, garantie par le droit international. De plus, la Suisse s’engage d’ores et déjà dans différentes instances afin qu’une solution conforme au droit international soit trouvée à la question des réparations.

Patrick Haessig
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Avant de siéger au Conseil national, le vert libéral zurichois Patrick Hässig, actuellement infirmier, a été animateur radio. Il est le septième portrait de notre série sur les nouveaux visages du Parlement suisse.

La voix de Patrick Hässig a résonné dans les oreilles de milliers de Zurichoises et Zurichois pendant des années. Puis, à 38 ans, il a complètement changé de cap pour devenir infirmier. Crise de la quarantaine? «Certains s’achètent une Harley Davidson et se laissent pousser les cheveux. Moi j’ai commencé un nouveau travail», répond l’homme qui a désormais 45 ans. Et c’est ce travail de soignant qui lui a donné envie de s’engager en politique.

Sa carrière politique a été fulgurante, puisqu’il a été élu au parlement de la ville de Zurich en 2022, puis au parlement cantonal début 2023, jusqu’à accéder au Conseil national lors des élections fédérales d’octobre 2023. Doué rhétoriquement d’après ses anciennes et anciens collègues du canton, le «Zurichois à 100%» avoue avoir été surpris par le volume sonore de la salle du Conseil national: «Pour comprendre ce que dit la personne à la tribune, il faut presque lire sur ses lèvres.»

Au Parlement, Patrick Hässig aura plusieurs chevaux de bataille. Il souhaite s’attaquer aux primes d’assurance maladie et aux coûts de la santé. Par ailleurs, il envisage d’aborder l’égalité de traitement entre le service militaire et le service civil et d’introduire l’obligation de servir pour les femmes. Il est en outre favorable au droit de vote à 16 ans et au vote électronique, notamment pour les Suisses de l’étranger.

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