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Tete Blanche

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

La tristement célèbre Haute-Route, en Valais, fait de nouveau parler d’elle depuis ce week-end, après la disparition samedi de six personnes, donc cinq ont été retrouvées décédées dimanche soir. Ce drame, qui émeut lundi toute la Suisse, n’est pas sans rappeler celui qui s’était produit en 2018 sur le même itinéraire.

Sur une note moins tragique, je vous parle également du conseiller fédéral préféré des Suisses et de l’accord de libre-échange avec l’Inde, qui réjouit principalement l’industrie helvétique.

Bonne lecture,

police valais
KEYSTONE/© KEYSTONE / VALENTIN FLAURAUD

Lundi, la police valaisanne a annoncé avoir retrouvé sans vie cinq des six personnes qui étaient portées disparues depuis samedi sur l’itinéraire Zermatt-Arolla. Les recherches sont toujours en cours pour retrouver la sixième personne.

Le groupe, parti à ski depuis Zermatt dans le but de rallier Arolla, était composé de cinq membres d’une même famille valaisanne et d’une Fribourgeoise. Ne les voyant pas arriver à Arolla, c’est un autre membre de la famille qui a donné l’alerte.

Les secours se sont mis en route dès la fin de l’après-midi samedi, mais de très mauvaises conditions météorologiques les ont empêchés de poursuivre les recherches. Celles-ci ont pu reprendre dimanche matin. La région de Tête Blanche, où les victimes ont été retrouvées, est réputée pour sa difficulté d’orientation lorsque les conditions de visibilité sont mauvaises.

De très gros moyens ont été déployés. Pour localiser les six randonneuses et randonneurs, trois hélicoptères d’Air-Glaciers, trois d’Air Zermatt, trois de la Rega ainsi que deux Super Puma de l’armée ont été mobilisés. À ces secours aériens se sont ajoutées une dizaine de médecins spécialisés, des colonnes de secours à pied et des psychologues d’urgence.

Quatre homme et une femmes sur une pelouse devant un bâtiment
X (Twitter)

Dimanche, l’Inde et les États de l’Association européenne de libre-échange (AELE), dont la Suisse fait partie, ont signé un accord de libre-échange. L’AELE est la première à mettre sous toit un tel accord avec le pays d’Asie du Sud.

En conférence de presse lundi, le ministre de l’Économie Guy Parmelin s’est dit «fier d’avoir signé cet accord après un processus long et sinueux qui a duré 16 ans». Alors que les grandes puissances économiques renforcent leur protectionnisme, il est important pour les petits États comme la Suisse de diversifier leurs marchés, a-t-il ajouté.

Grâce à l’accord de libre-échange, l’Inde supprimera ou libéralisera partiellement les droits de douane frappant 95,3% des produits industriels importés de Suisse (à l’exception de l’or), avec effet immédiat ou à l’issue de périodes transitoires. L’accord touche en outre à la propriété intellectuelle, mais contient aussi un chapitre sur la promotion des investissements sur sol indien par des entreprises de l’AELE et sur le développement durable, notamment le droit du travail et la protection de l’environnement.

L’Inde est le pays le plus peuplé du monde. Sa classe moyenne grandissante, notamment, lui confère un fort potentiel de croissance. L’Inde prélève aujourd’hui des droits de douane très élevés sur la plupart des produits importés.

Beat Jans
KEYSTONE/© KEYSTONE / PETER KLAUNZER

Le socialiste Beat Jans, ministre en charge du Département fédéral de l’Intérieur (DFI), est le conseiller fédéral préféré des Suisses. Son collègue UDC Albert Rösti arrive en seconde position.

Au palmarès 2024 des membres du gouvernement, Beat Jans obtient la première place avec une note de 4,38 sur 6, selon un sondage publié dimanche. Le chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) Albert Rösti obtient la note de 4 sur 6, en progression depuis l’année passée (3,89/6).

Parmi les cinq autres membres du Conseil fédéral, aucun n’obtient la moyenne. La ministre des Finances Karin Keller-Sutter passe juste en dessous avec 3,98, suivie de près par Guy Parmelin du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) avec 3,84.

Ministre préférée des Suisses l’an dernier, avec une moyenne de 4,22, Viola Amherd chute du podium pour son année de présidence de la Confédération. La Haut-Valaisanne n’obtient plus que 3,65. Ignazio Cassis (3,64) et Élisabeth Baume-Schneider (3,16) ferment la marche, comme en 2023.

Dessin montrant le passage du Gothard au 19e siècle
Le passage hivernal du Gothard en 1790 représenté par Johann Gottfried Jentzsch. PDM 1.0 DEED

Au 19e siècle, des enfants non reconnus ont été clandestinement transportés de Suisse centrale vers un orphelinat de Milan. Le lucratif trafic révélé par la presse avait fait grand bruit en Europe.

C’est en 1807 que le journal Schweizerboten a mentionné Flüelen (canton d’Uri) comme un village «où vivent des marchands d’enfants». L’article a été largement relayé par la presse étrangère, mettant sous pression les autorités du canton d’Uri, qui ont dû se résoudre à mener une enquête.

Il apparaît que le trafic a principalement été mis en place par deux familles de la région: celle de l’ancienne sage-femme et celle de l’ancien instituteur du village. De 1803 à 1807, environ 60 enfants illégitimes ont été déportés de Suisse en Italie. À l’époque, la croissance démographique fulgurante et l’apparition de nouvelles lois concernant le mariage ont notamment contribué à accroître le phénomène des enfants nés hors mariage.

Exclusion sociale et peines allant de l’amende aux châtiments corporels, en passant par l’emprisonnement étaient les conséquences à craindre en cas d’enfant illégitime. Il n’est donc pas surprenant que ce commerce d’enfants se soit développé au tournant du 19e siècle. En Suisse, les enfants non reconnus ont dû attendre 1976 pour être mis sur un pied d’égalité avec les enfants légitimes.

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